23 septembre 2015

Temps de lecture : 3 min

Pop Records : le premier label musical d’une agence publicitaire

Grande première dans le monde de la pub : BETC Pop avec Polydor crée Pop Records ! Un pari gonflé, sonore et créatif en gestation depuis 3 ans et accouché par 3 pubards fondus de musique...

Grande première dans le monde de la pub : BETC Pop avec Polydor crée Pop Records, le premier label musical d’une agence publicitaire. Un pari gonflé, sonore et créatif en gestation depuis 3 ans et accouché par 3 pubards fondus de musique.

Managers d’artistes (Yuksek, Agoria, Naïve New Beaters), éditeurs (Amadou & Mariam, The Shoes…), label managers, organisateurs de soirées et de concerts (Panik qui rayonne mondialement depuis 10 ans), réalisateurs de clips, Djs, superviseurs musicaux pour le cinéma, artistes et compositeurs eux-mêmes (en représentation dans 15 jours à Shanghai)… Pas de doute Fabrice Brovelli, Christophe Caurret et Isabelle Tardieu ont la musique vrillée au corps, et cette passion ne date pas d’hier. Ça les connait tellement, que ces  » artisans  » publicitaires de BETC -car accessoirement, ils ont ce métier en commun- créent Pop Records. Le premier label musical d’une enseigne publicitaire sous l’égide de BETC Pop, agence et media lifestyle dédiés à la pop culture qu’ils ont fondés en décembre 2014 ! Le projet plus que sérieux est mené -sous forme de licence- avec un partenaire de taille : Polydor, celui-là même d’Universal Music. Un associé qui n’est pas complètement inconnu. En effet, ensemble déjà mais pas seulement (car les 3 créatifs ont travaillé avec d’autres acteurs comme Sony…), ils ont activement contribué à l’éclosion de nouveaux artistes. Donnant ainsi leur « LA » créatif à ce que doit être l’identité sonore d’une marque. Comme en témoignent les partitions très réussies de Disclosure pour Lacoste, de Chemical Brothers pour Air France, de Christal Fighters pour Canal Satellite, de Thomas Azier pour Yves Saint Laurent Beauté, de Justice, Yuksek, Jabberwocky, et The Drums pour Peugeot, ou de La Roux pour Armani… Mais ça, c’est pour le compte de leur agence mère.

« Ce job, c’est notre vie »

Et bien sûr, ils vont continuer comme tous bons professionnels éclairés qui se respectent : «La musique est un acteur clé de toute campagne et l’agence a toujours eu son point de vue », confirme Fabrice Brovelli, VP et en charge de la production chez BETC «Notre initiative rentre dans le projet global de l’agence. Car pour être en phase avec son époque, séduire les consommateurs sans entrer chez eux par effraction et continuer à se développer, elle veut et doit dépasser ses statuts de conseil et de concepteur de campagnes traditionnelles pour aller vers ceux de producteur et media ». Un axe propre à BETC et sa créativité certes, mais derrière laquelle il y a Havas et donc Vivendi toujours en quête de synergie industrielle et de CA. Mais attention, leur nouveau label musical n’a absolument pas vocation à « faire émerger » des artistes qui seront à la botte de l’agence ou de la pub en général. « A terme, pourquoi pas », concède Christophe Caurret « mais d’abord ils se seront construits en tant que tels pour ne pas être piégés ou catalogués dans leur production musicale ».

La plus value : une culture singulière et une autre façon de travailler

Non, avec Pop Records, où l’ambition est « purement artistique », ils vont aborder l’industrie musicale avec leurs convictions forgées à l’aune de leur expérience, de leurs envies et de leurs pérégrinations. Car pas un jour se passe sans trainer de-ci de-là, et ils veulent autant dénicher la pépite que se la voir imposer. « Ce job, c’est notre vie. On s’y investit sincèrement, personnellement et financièrement », souligne Christophe Caurret. Place nette à l’humain et aux personnes de valeur et non à l’industriel ou à l’opportunisme facile, donc. « Au-delà de la réinvention, on veut donner aux modèles une impulsion plus artisane », insiste Isabelle Tardieu « Pour se donner le temps de trouver les talents, oser l’ultra créatif. Et ainsi gagner en singularité, en élégance, en humour, en classe, en loyauté ». Mais aussi pour proposer une culture et un mode de travail autres qui laissent incuber des stratégies de développement et délivrent des masters disques sur-mesure, véritables alternatives au vite-fait-bien-fait trop éphémère et trop uniforme. Et bien sûr pour toucher tout le monde. Car on reste quand même dans le monde du business. « C’est pourquoi on signe avec une grosse major comme Universal, car nous voulons que nos artistes aient leur audience », complète Fabrice Brovelli.

Une profession de foi convaincante et qui ne peut que faire écho à la dynamique d’échanges de bons procédés bien pratiques pour rester dans le coup de leur associé comme le détaille Eric Lelièvre, dg de Polydor : « Nos équipes n’ont de cesse de se réinventer dans un univers en pleine mutation. Nous sommes particulièrement fiers d’accueillir les équipes créatives de BETC et ce nouveau label autour de la thématique Pop».  Très corporate tout ça! Et en effet, à chacun sa mission : Fabrice Brovelli et Christophe Caurret en qualité de DA seront à l’affût des signatures, tandis qu’Isabelle Tardieu, interface permanente de Polydor assurera le marketing, la com et la promo. Une coopération bien huilée qui devrait vite faire parler d’elle. Car déjà, tout juste après une semaine d’existence, elle est sur des pistes internationales… so inviting !

Fabrice Brovelli, Christophe Caurret et Isabelle Tardieu

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