15 septembre 2020

Temps de lecture : 3 min

Durex fait tomber les tabous autour du sexe anal avec Havas

Nouveau site, exposition dans le Marais : grâce à la marque britannique Durex, nous pouvons désormais tout, tout, tout savoir sur le sexe anal…

Nouveau site, exposition dans le Marais : grâce à la marque britannique, nous pouvons désormais tout, tout, tout savoir sur le sexe anal…

Il est pratiqué 57 milliards de fois par an dans le monde. 46% des membres de la génération Z trouvent normal de le tester de temps à autre. 22% des couples lesbiens succombent à cette tentation au moins une fois par an mais tout le monde continue d’en parler à voix basse. Ecrire un article sur ce sujet revient à marcher sur des œufs car même en 2020 le… sexe anal reste pour beaucoup un tabou. Imaginez donc les soupirs des créatifs d’une agence de publicité lorsqu’une marque comme Durex leur demande d’imaginer une campagne pour le grand public ?

Le sexe analune pratique comme une autre

Le marché est pourtant bien là : 93% des personnes interrogées par Toluna QuickSurveys ne sont pas satisfaites du lubrifiant qu’elles utilisent pour la pratique anale. « Chez Durex, nous pensons que le sexe anal est une pratique comme une autre qui devrait être abordée le plus simplement possible, aussi bien en matière de soin, que de plaisir ou d’éducation, assure le groupe britannique dont la marque vedette fondée en 1929 est l’abréviation de DUrability (durabilité), REliability (fiabilité, confiance) et EXcellence (excellence). Le temps est venu de balayer les conventions d’un coup de rein. Libérons-nous du jugement, des tabous et de la honte. Bienvenue dans l’un des seuls endroits où vous pouvez parler librement de sexe anal, et découvrez et trouvez des informations simples et claires pour améliorer vos expériences de sexe anal. Plus de plaisir, moins de pauses ». Quel est cet endroit vous demandez-vous ? Internet bien évidemment…

 Perfect Gliss

Pour soutenir le lancement de son lubrifiant baptisé… « Perfect Gliss » (cela ne s’invente pas…), la filiale de Reckitt Benckiser (RB) qui possède de nombreuses marques comme Air Wick, Clearasil, Calgon, Finish, Harpic, Vanish, Nurofen, Strepsils, Veet ou Woolite a choisi de publier sur son site une page très didactique intitulé « Parlons de sexe anal » qui cherche à éduquer les internautes sur une pratique encore trop « souvent diabolisée ». Conseillé par Havas, Durex, qui se définit comme « la première marque mondiale de bien-être sexuel », veut être un « activiste de la société » contre les stigmates et les tabous trop longtemps censurés.

Le sexe anal n’est pas rare, et il n’est pas anormal

« Le sexe anal n’est pas rare, et il n’est pas anormal… pourtant, nous ne pouvons pas en parler à la télévision, dans les journaux, sur les panneaux d’affichage ou même en ligne sur les plateformes sociales, déplore Elliot Harris, directeur exécutif mondial de la création RB chez Havas Londres. Il est temps de mettre fin à la stigmatisation de tout sexe qualifié de « différent » et aux connotations négatives que cela implique – et cela inclut la censure des propriétaires de médias – afin de démocratiser le bon sexe pour tous ».

Le chapitre oublié du Kama Sutra

En plus de son site sur la Toile, le groupe a organisé du 28 au 30 août une exposition dans le Marais à Paris sur le thème du « chapitre oublié du Kama Sutra ». Cet ouvrage qui comprend trente-six chapitres répartis sur sept livres évoque à peine la sexualité anale. D’où l’idée de Durex de demander à l’artiste Shreya Gulati de dessiner des illustrations illustrant cinq positions intimes du côté pile de l’amour.

Une pratique sous-représentée

« Le sexe anal a été sous-représenté dans le courant dominant depuis bien trop longtemps, regrette Oriane Kowalczyk, directrice marketing de RB Health pour la France, la Belgique et les Pays-Bas. Nos idées préconçues sont souvent basées sur des références culturelles dépassées et des clichés, et la réalité d’aujourd’hui est qu’un quart des couples ont des relations sexuelles anales ou veulent les explorer. Ces couples méritent une éducation, des connaissances et des produits appropriés pour rendre possible le plaisir partagé. Pourtant, on ne peut pas en parler. Nous espérons que c’est la première étape pour encourager une conversation plus ouverte et un monde de sexe non censuré pour tous».

Durex expliquait l’an dernier que la pornographie n’était pas la norme

Durex avait déjà tenté au début de l’année d’expliquer aux jeunes que la pornographie n’était pas la norme. Ses films laissent souvent place à l’imagination pour ne pas enfreindre la loi. Les tabous mettent encore beaucoup de temps à tomber. Espérons que cette censure soit bientôt inscrite dans les annales…

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