31 mai 2011

Temps de lecture : 2 min

A chacun sa doublure numérique

Pour ceux qui rêveraient de voir Marylin Monroe donner la réplique à Jean Dujardin, pour celui qui voudrait être le héros de Gladiator ou celle qui aimerait se glisser dans le costume de la princesse Leia… désormais le fantasme n’a plus de limites. L’univers de la création du monde entier est désormais révolutionné!

Cocorico! ADN (*), la jeune boîte des Français Cédric Guiard et Christian Guillon, l’un des pionniers des effets spéciaux, a mis au point Doublure Numérique, une technologie capable de créer des visages virtuels très réalistes à partir de ceux de personnalités vivantes ou disparues. Et ce n’est pas de la science-fiction…

Deux demi-journées de travail avec la star suffisent pour recueillir les données utiles à l’élaboration de son modèle, deux mois et demi sont ensuite nécessaires pour sa construction par apprentissage, pour un coût estimé entre 120 000 et 150 000 euros.
Effrayant? Non, car ce visage virtuel ne peut être exploité qu’après validation par la personnalité ou son ayant-droit, de ses traits, de son jeu et de sa façon de s’exprimer. Ainsi, en plus d’un résultat contrôlé et maîtrisé de la représentation, le procédé garantit à l’artiste une exploitation des droits conforme aux relations contractuelles.

Mais les bénéficiaires ne se résument pas aux seuls comédiens. Car en amenant précision technique, souplesse logistique, maîtrise des coûts et surtout encore plus de créativité, Doublure Numérique profite aux producteurs, aux réalisateurs, aux assureurs, aux agences de publicité, aux marques, aux créateurs de jeux vidéo, aux institutionnels…

En effet, il offre tout un tas d’avantages: palier l’indisponibilité d’un acteur pour raison de santé ou d’agenda surchargé, ou contourner d’éventuelles incapacités faute de formation, comme un solo musical ou une escalade de glacier… Il permet de préserver l’apparence des acteurs à tel âge ou dans tel état ou de pérenniser des égéries et des personnages publicitaires pour l’avenir. Il multiplie ainsi une utilisation du modèle à l’infini, tout en offrant aux réalisateurs la possibilité de cadrages ou de gros plans parfaits. Ou bien encore d’emprunter la diction ou les expressions d’untel (avec son accord) pour le prêter à un personnage et l’incruster, par exemple, dans un dessin animé…

Après les acteurs, ADN se penchera sur toutes les typologies comme des personnalités des media ou du monde des affaires privées mais aussi des mannequins à la beauté parfaite, ou des sportifs adulés mais dépourvus de charisme. Très vite, le process devrait s’appliquer aussi à des déclinaisons en temps réel comme les jeux vidéo et en ligne, la réalité augmentée, les sites communautaires ou de rencontres, les réseaux sociaux, les interventions télévisuelles… Sans compter un axe de développement géographique, car cette technologie de qualité supérieure et économique est à la portée de toutes les bourses des entreprises françaises et européennes et bien sûr outre-Atlantique.

ADN récolte déjà un vrai succès d’estime comme en témoignent les prix remportés aux concours du Fonds unique Interministériel et du Tremplin d’Entreprises. Des distinctions dotées et qui devraient l’aider dans sa recherche de capitaux nécessaires à son développement tourné vers d’autres univers comme les informations marchandes, les connaissances culturelles, touristiques, l’administration du territoire, la circulation, la sécurité…

Aujourd’hui seulement cinq sociétés dans le monde savent aussi réaliser ce genre d’images. Mais avec Doublure Numérique, ADN va au-delà de l’image de synthèse, du digital, de la 3D ou de la 4D réunis et propose une véritable spécificité en dissociant les trois captations morphologiques, d’expressions et de matériaux.

La France est décidément «time to market» à condition que ses décideurs refusent le conformisme et osent être les premiers à se lancer.

Florence Berthier

(*) Agence de Doublures Numériques

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