9 mars 2011

Temps de lecture : 2 min

Les marques trop indiscrètes inquiètent les internautes

Communiquer, partager ou séduire via Internet. Une évidence pour les marques et les enseignes. Mais la grande majorité des consommateurs ressentent cette démarche comme une intrusion. Parfois à la limite de l’indiscrétion et de la transparence, elles risquent d’inquiéter leur interlocuteur et de perdre leur capital sympathie. Un juste dosage est à trouver selon la quatrième étude menée par Eto avec Market Audit.

Alors que 41% des Français interrogés (*) estiment être trop épiés, voire traqués sur internet par les marques et les enseignes, 28% d’entre eux (contre 22% en 2010) ressentent peu ou pas cette intrusion. Telle est l’une des conclusions de la quatrième édition du baromètre de l’Intrusion menée par Eto avec Marketing Audit.

Côté media, le mailing adressé, la radio, la télévision sont plutôt bien perçus. L’email qui avait été critiqué l’année dernière est désormais intégré tout comme facebook. En revanche, les SMS (par toutes les tranches d’âge) et les opérations de télémarketing à domicile sont fortement rejetés. Enfin les femmes sont globalement davantage satisfaites que les hommes de la prise de parole des marques.

Autre enseignement de taille, 76% des interviewés se déclarent «dérangés» par la collecte et le stockage d’informations privées. De plus beaucoup estiment ne pas être informés de leurs droits et seulement 27% se sentent protégés par la loi et en sécurité face à une mauvaise utilisation des données laissées sur la toile.

Cette méfiance se traduit par une attitude ambivalente sur ce qu’ils souhaitent révéler. Ainsi, conscients des progrès technologiques et des passages obligés qu’ils induisent, ils ne redoutent pas de renseigner leur nom, leur adresse postale ou internet, leur date de naissance et même leurs goûts, mais se taisent à 67% sur l’âge de leurs enfants, à 69% sur leurs données biométriques, à 57% sur le nom et le mail de leurs proches. Et ils sont 74% à refuser de communiquer leur photo. Là encore les consommateurs montrent bien qu’ils veulent garder la main sur leur intimité.

En outre, 51% souhaiteraient que les entreprises n’aient pas accès à l’historique de leur navigation, 77% s’opposent à la géolocalisation et 15% s’y résolvent «seulement si c’est obligatoire». Des résultats éloquents montrant que la publicité ciblée ne suscite pas une réelle empathie.

Toutefois, face à cette montée de boucliers contre l’intrusion et l’absence de transparence, l’étude révèle un point positif pour les annonceurs, en indiquant que 76% des consommateurs apprécient leurs campagnes de communication. Or ces dernières ne sont possibles que si leurs clients jouent le jeu. Alors une seule issue pour les marques conclut l’étude Eto: se comporter avec responsabilité face à l’évolution technologique et ses applications, et communiquer clairement sur le recueil et l’utilisation des données de leurs clients. Sous peine d’être définitivement rejetées.

Florence Berthier

(*) 36000 personnes interrogées

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