14 octobre 2009

Temps de lecture : 2 min

Le désir de partage instantané de l’image selon Nikon

Adieu le traditionnel album photos réservé au cercle restreint de ses proches, maintenant les Européens partagent leurs images, mais sous certaines conditions

Adieu le traditionnel album photos réservé au cercle restreint de ses proches, maintenant les Européens partagent leurs images, mais sous certaines conditions.

Il est non seulement archi tendance, mais le Nikon Coolpix S1000pj, le premier compact doté d’un vidéoprojecteur est aussi complètement ludique. L’occasion pour la marque de créer  «la projectographie » ou la nouvelle manière de partager des images et les histoires qu’elles racontent, en les projetant sur un format allant de 13 centimètres à un mètre.
C’est aussi le prétexte pour Nikon de révéler une étude commentée par Stéphane Hugon, docteur en sociologie, responsable du groupe de recherche sur la technologie et le quotidien à Paris V. Son thème ? L’attention des Européens de plus en plus grande portée à leur image sur le web (1).  « Pour la plupart des personnes, se rassembler autour d’un album ou d’un écran d’appareil de visionnage n’est plus suffisant », explique Stéphanie Dugas, responsable marketing chez Nikon France « chacun veut partager sa vie, son histoire très largement, spontanément et dans le feu de l’action ». Et en effet, l’enquête montre que la moitié (46,8%) des images prises par les Européens et 47 % de celles prises par les Français (entre 25 et 100 clichés par mois) est désormais publiée en ligne. Mais ils choisissent d’être sélectifs sur ce que les photos disent d’eux, car l’objectif est bien de contrôler son image et plus précisément la manière dont on souhaite être perçu par les autres.  Dans un souci de protection mais aussi de construction ? Sûrement, car l’acte n’est pas anodin : une fois en ligne les photos n’entrent-elles pas dans un espace semi-public ? « L’image apporte quelque chose qui rassemble, dans la construction sociale, dans la construction identitaire », souligne S. Hugon « Partager n’est pas anodin et chez les jeunes ce partage prolonge une fonction relationnelle et agit comme une célébration au groupe. Il donne une force de cohésion aux personnes qui y participent et vient cristalliser un imaginaire commun. Partager une image projetée agit ici comme la lanterne magique de la fin du XVII ème siècle dont on connait la force de sidération ».

Quelques autres résultats de l’étude montrent à quel point les Européens sont particulièrement sensibilisés aux enjeux du partage. En effet, 26% demandent à des amis de supprimer les photos qui leur déplaisent, une personne sur dix tient à approuver chaque image susceptible de se retrouver sur Internet et 17,4% vont même jusqu’à s’en charger eux-mêmes en réalisant des autoportraits. «Cela démontre une forme de maturité dans le comportement de partage et dans la conscience de la puissance symbolique de la photographie », commente S.Hugon. L’appareil photo devient dans ce contexte comme une extension de la personne. Mais c’est aussi un objet avec lequel s’exprimer, s’amuser.

Ainsi l’étude pointe les thèmes de prédilection des Européens comme les voyages et les paysages (68,3%), la famille (61,3%), les amis (55,9%). Mais c’est aussi l’occasion de révéler que la Russie est la nation la plus narcissique (34,2%) suivie de l’Autriche alors que la France est en bas de l’échelle avec 5,6%. Ou bien encore que 7,5% des Européens pratiquent l’art de la photographie dans le domaine intime et érotique.
Reste que Nikon, bien consciente de tenir un filon avec sa fameuse « projectographie » a choisi de surfer sur son innovation en créant un film viral et créatif à souhait (Helicopter Boyz) où son tout dernier compact démontre ses talents propice au loufoque. Initialement destiné au seul Japon, il est aujourd’hui visible sur la planète entière grâce au blog de la marque.

Florence Berthier

(1) Enquête européenne menée par Opinion Matters auprès de 12259 personnes dans 12 pays.

Helicopter Boyz par Nikon Japon

 

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