11 septembre 2014

Temps de lecture : 3 min

Quels acteurs du web protègent le mieux les données des internautes ?

Les géants du net s’impliquent durablement dans la protection des données personnelles des internautes aux USA, selon le dernier rapport de l’Electronic Frontier Foundation. Toutefois, si Apple et Yahoo sont bien notés, ce n’est pas encore le cas de Snapchat ou Amazon. On aimerait bien un rapport similaire en France...

Les géants du net s’impliquent durablement dans la protection des données personnelles des internautes aux USA, selon le dernier rapport de l’Electronic Frontier Foundation. Toutefois, si Apple et Yahoo sont bien notés, ce n’est pas encore le cas de Snapchat ou Amazon. On aimerait bien un rapport similaire en France…

C’est une bonne nouvelle. A l’heure où le sujet des données personnelles fait de plus en plus débat (voir la toute nouvelle revue INfluencia sur la data), un grand pas pour plus de transparence et plus de mesures pour la protection des données personnelles de leurs utilisateurs face aux requêtes gouvernementales américaines a été fait par les FAI. De plus, ces progrès ont été déclenchés, en partie, depuis les révélations d’Edward Snowden sur les campagnes d’écoutes électroniques menées notamment par la NSA. Enfin, les groupes IT sont aussi de plus en plus nombreux à manifester publiquement leur opposition à la surveillance de masse et à défendre leurs clients face aux requêtes gouvernementales. Faisant ainsi une petite encoche dans le Patriot Act.

Telles sont les trois principales tendances notées par l’Electronic Frontier Foundation dans Who Has Your Back, son 4ème rapport sur l’implication des groupes IT pour faire respecter la vie privée des internautes. Mais cette année, les FAI n’étaient pas les seules concernés par l’enquête puisque l’EFF a aussi analysé les prestataires de messagerie électronique, les opérateurs télécoms, les exploitants de services cloud, les plates-formes de blogs ou encore les réseaux sociaux.

L’effet bénéfique des révélations de Snowden sur les écoutes de la NSA

Le classement de cette organisation à but non lucratif qui défend les libertés civiles des internautes sur le Net depuis 1990, passe au crible les moyens mis en œuvre à travers 6 critères : le recours à un mandat pour obtenir des informations, la mise au courant de l’utilisateur lorsque des données sont demandées, la parution de rapports de transparence, la publication des lignes directrices qu’elles prennent pour suivre la loi, le combat pour défendre la vie privée des utilisateurs dans les tribunaux ou face au Congrès et leur position officielle sur la question du cyber-espionnage.

Sur le podium : Yahoo, Apple, Microsoft, Twitter, Facebook, Google…

Les plus performants de cette édition sont Yahoo et Apple avec une étoile pour chacune des six catégories (contre une seule en 2013). Tout récemment, cette dernière a communiqué sur sa façon de gérer les demandes de données gouvernementales et elle avertit désormais les clients lorsque des informations sont sollicitées par des organismes gouvernementaux. Ces acteurs montent ainsi sur le podium aux côtés d’autres majeurs comme Facebook, DropBox, Microsoft, Twitter ou même Google -qui n’est pas aussi exemplaire en Europe où il a été condamné par les CNIL française, espagnole et italienne pour le non respect de règles de transparence-

Des progrès encore attendus pour Snapchat, Amazon, MySpace, LinkedIn, Pinterest…

L’EFF fait état d’autres points positifs. Tout d’abord, c’est la première fois en quatre ans que chacune des sociétés obtient au moins une étoile. Ensuite elles ne sont que trois à ne pas requérir de mandat : AT&T, Comcast et Snapchat.
Toutefois ce dernier réseau social qui s’engage à ne pas stocker les photos est vraiment à la traine. Il obtient en effet une unique étoile en se contentant de seulement publier publiquement la façon dont il répond aux demandes gouvernementales. Quant à Amazon (seulement deux étoiles) et MySpace, ils sont aussi pointés du doigt en ne publiant aucun rapport de transparence et en n’avertissant pas les utilisateurs des accès à leurs données.
Même interrogation du côté d’Adobe, Foursquare et Verizon qui n’accompagnent pas leur guide de transparence d’un avertissement individuel à leurs utilisateurs ou inversement. Et aussi pour LinkedIn et Pinterest qui ne s’engagent pas à défendre leurs internautes en justice.

Alors, si tout est moins noir que certains le pensent, des progrès restent encore à faire. Le combat pour plus de transparence n’est pas terminé, loin de là…

Florence Berthier
Rubrique réalisée en partenariat avec Publicis ETO

Suite du classement

AMAZON mauvais élève dans la protection des données

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