7 avril 2015

Temps de lecture : 2 min

Le transport public se transforme en espace de travail

Pour répondre au défi du transit de masse dans les cités urbaines connectées de demain, le bus se réinvente. Et à San Francisco, cela passe forcément par les start-up, comme Leap lancée la semaine dernière.

Pour répondre au défi du transit de masse dans les cités urbaines connectées de demain, le bus se réinvente. Et à San Francisco, cela passe forcément par les start-up, comme Leap lancée la semaine dernière.

Une des nécessités de la smartcity du futur est non seulement de réduire les embouteillages et d’améliorer la mobilité urbaine, mais aussi de transformer le transport public en une expérience agréable. Le défi est aussi herculéen que de rendre avant-gardiste un concours de l’Eurovision. Dans la cité témoin de la start-up ultra connectée, San Francisco, la mutation passe par les nouvelles technologies et les venture-capitalists. La preuve avec Leap et son bus-café tellement hipster lancé la semaine passée.

Vous voulez être assis, pour « networker », travailler ou vous relaxer dans le dernier café ultra tendance et moderne de la ville tout en vous déplaçant ? Le deux-en-un « made in » Leap est possible depuis mercredi dernier, après un an et demi de bêta test et plus de 2 millions d’euros levés, notamment auprès de Andreessen Horowitz et Marc Benioff, le CEO de Salesforce. Pour trois fois le prix d’un billet de la compagnie publique de la ville, MUNI, Leap vous emmène en vingt minutes du quartier d’affaires de San Francisco au quartier de Soma, près de la marina, pendant la semaine seulement et six heures par jour à peine, de 7h à 10h et de 17h à 20h. Pourquoi donc payer plus cher pour moins de services ? Parce que justement l’offre de Leap est ailleurs.

Dans chacun de ses cinq bus de luxe, la start-up vous permet de valider votre transport avec un QR code, pas la peine de trimbaler un billet ou une carte. Une fois à l’intérieur du bus ultra moderne boisé et hipstérisé, vous êtes carrément assis dans un café à l’atmosphère collaborative, avec le wifi gratuit et un bus manager qui tient son smartphone comme un menu, prêt à vous amener le jus de votre choix au premier clic de commande. L’autre valeur ajoutée de Leap, c’est un GPS qui permet de suivre le trajet en temps réel et une application donnant accès aux profils sociaux des autres passagers.

Loup et Chariot, deux concurrents symboles d’une tendance

Pensée initialement par les cinq co-fondateurs comme une offre complémentaire au MUNI, Leap entend apporter une solution pour faciliter le transit de masse. A 7 euros le jus de fruits frais, le service est pourtant a priori réservé à une certaine classe sociale, celle qui, d’après Venture Beat, est en train de tuer San Francisco. Paradoxalement le co-fondateur et CEO, Kyle Kirchhoff assure dans The Verge qu’il ne veut absolument pas que son bus soit élitiste.

Pour l’instant Leap ne dispose que de quatre arrêts sur son trajet quotidien mais espère se développer rapidement. La demande existe et ce service répond aux problématiques que pose le développement des villes intelligentes de demain. Ce n’est pas un hasard si Leap doit déjà affronter la concurrence de Loup, financé notamment par le co-fondateur de Twitter, Evan Williams, et de Chariot, première desserte urbaine crowdsourcée, incubée chez Y Combinator.

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