21 avril 2015

Temps de lecture : 2 min

Sous les pavés, l’émoticône !

Une seule solution, la mani-fes-tation ! Oui, quand il s’agit de lutter contre le réchauffement climatique ou toutes autres indignations dignes de ce nom ! Mais encore faut-il que les messages soient entendus. Pour s’en assurer, l’agence britannique de design, Pentagram, a expérimenté la pancarte à émojis.

Une seule solution, la mani-fes-tation ! Oui, quand il s’agit de lutter pour la préservation de notre environnement ou tout autres indignations dignes de ce nom ! Mais encore faut-il que les messages soient entendus. Pour s’en assurer, l’agence britannique de design, Pentagram, a expérimenté la pancarte à émojis.

Sur le papier, la lutte contre le réchauffement climatique fait quasi l’unanimité. Il existe encore quelques énergumènes, y compris au sein de la communauté scientifique, pour clamer que l’activité humaine n’est pas à blâmer pour les maux de Dame nature. Dans la pratique, quand il faut descendre dans la rue, enflammer des dîners, faire du prosélytisme sur les médias sociaux ou s’astreindre à des contraintes écologiques dans sa vie quotidienne, la cause perd une majorité de ses défenseurs théoriques. La raison ? Une communication encore trop élitiste en manque de vulgarisation. Les émojis peuvent-ils remédier à ce défaut qui dure depuis trop longtemps ? Peut-être bien que oui.

Pour repenser les manifestations uniformisées, surannées, ennuyantes et rendre leurs messages plus porteurs, auprès des médias d’abord, la première agence mondiale indépendante de design sort les émojis et autres émoticones des applications de nos smartphones. Baptisé Earthmojis, le projet imaginé par Pentagram a complètement rénové l’activisme de pancarte. Pour la People’s Climate March de Londres, début mars, l’agence anglaise avait concocté des affiches sur mesure pour diffuser des messages environnementalistes avec trois émojis et sans le moindre mot. Exemple : un tracteur, un arbre et un visage horrifié peut se traduire par : « la déforestation est mauvaise pour la planète ».

Les pancartes graphiques des manifestants londoniens, en plus de casser les codes désuets des rassemblements populaires de contestation et de revendication, reflètent l’importance prise par les émojis dans notre quotidien. Si Pentagram est persuadé qu’Earthmoji peut être une réussite didactique, c’est que cette iconographie du 21ème siècle parle aux digital natives et aux plus jeunes des millennials. Ils ont grandi avec cette communication visuelle là. Mais elle peut aussi s’adapter aux langages des différentes générations. Cela en fait ainsi un mode d’expression compréhensible de tous et intergénérationnel !

Un changement d’expression ?

Allons-nous bientôt cesser d’écrire ? L’alphabet va-t-il disparaitre au profit d’une narration imagée ? Certes, l’expression écrite a encore de belles heures devant elle, mais il faut reconnaitre que l’utilisation des émoticônes fait désormais partie de notre vie. En février dernier, INfluencia relatait comment Ikea avait crée son propre langage d’émoticones. Cette nouvelle application a pour mission de simplifier l’échange entre l’homme et la femme qui, selon la marque, ont du mal à communiquer pour, entre autre, ranger leurs affaires ou acheter un meuble. En septembre 2014, nous consacrions un article à l’application Emojev de l’association caritative Latet. Elle permet aux Juifs d’Israël et du monde entier d’exercer leur humour sur les réseaux sociaux, à l’occasion des fêtes religieuses. Alors oui, l’opération menée par Pentagram révèle un besoin de communiquer et de revendiquer différemment. Ce n’est pour l’instant qu’un petit signe annonciateur d’un vrai changement sociétal. Un changement qui est inéluctable…

 

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