10 septembre 2017

Temps de lecture : 3 min

Une start-up française en passe de régler le contrôle des flux migratoires

Dans le débat clivant sur les nouvelles technologies salvatrices ou destructrices, une preuve par l'exemple, française, prouve que la technologie, en l'occurrence un terminal mobile communiquant, est capable d'apporter une réponse concrète à un enjeu politique, social et humanitaire.

Dans le débat clivant sur les nouvelles technologies salvatrices ou destructrices, une preuve par l’exemple, française, prouve que la technologie, en l’occurrence un terminal mobile communiquant, est capable d’apporter une réponse concrète à un enjeu politique, social et humanitaire.

En mars 2016 dans Le Monde, Olivier Hassid, directeur de l’offre conseil en sécurité de PwC France, estimait que « la technologie ne suffit pas pour répondre à la menace terroriste ». Peut-elle permettre de lutter plus efficacement contre les flux d’immigration illégale qui engrossent les mafias de passeurs ? Quand le président français Emmanuel Macron propose d’identifier dès le Niger et le Tchad les ressortissants qui ont droit à l’asile pour les mettre en sécurité le plus rapidement possible, la PME française Coppernic innove en proposant une solution mobile pertinente. Elle répond par la technologie à une problématique sécuritaire et migratoire cruciale.

Le terminal mobile communicant de l’entreprise aixoise C-One e-ID, intègre en effet les technologies les plus innovantes pour la capture d’empreintes et la reconnaissance faciale. Pour détecter en amont des terroristes potentiels infiltrés dans les flux migratoires, il compare en temps réel les données saisies sur le terrain avec celles d’une liste noire ou fermée, comme celle du Haut Commissariat aux réfugiés, embarquée dans sa mémoire. Sa connectivité autorise aussi la comparaison immédiate avec les listes des fichiers sensibles, dont les fameux « S », hébergés sur les serveurs centraux.

« Une des caractéristiques des migrations massives actuelles est que les migrants arrivent de n’importe où, n’importe comment et n’importe quand. Il est donc très compliqué d’enrôler ceux qui fuient leur pays et de les enregistrer dans des bases de données via des structures fixes », nous explique Jacky Lecuivre, le fondateur de Coppernic. « Et puis le fossé se creuse entre l’évolution technologique qui complexifie les documents d’identité sécurisés et l’équipement inadéquate des polices des frontières », ajoute l’ancien président du groupe britannique de terminaux mobiles Psion. Lauréate du Pass French Tech, Coppernic a conçu un terminal mobile communiquant de 600 grammes dont une des trois missions, dixit son patron, est « d’amener de la mobilité dans l’enrôlement » des migrants. Comment ? En générant directement un document d’identité infalsifiable et biométrique.

« Le C-One e-ID permet d’enregistrer les empreintes digitales, de prendre une photo et de donner la position et la date du contrôle pour fournir des données biographiques. Il suffit de mettre une carte duale infalsifiable, celles par exemple de Gemalto ou Oberthur, et tout ce qui est enregistré se met sur la puce sans contact qui se trouve derrière la carte. En sortie d’enrôlement les autorités peuvent ensuite donner au migrant une carte de format carte vitale ou pass navigo qui possède les mêmes caractéristiques fonctionnelles qu’un document d’identité complet », développe Jacky Lecuivre.

Une meilleure identification pour plus de pédagogie

La solution mobile de la société aixoise permet aussi de faire des contrôles de tous les documents d’identité sécurisés intégrant la technologie biométrique, que ce soit aux frontières ou dans les centres mais aussi partout ailleurs. Autant dire que sa technologie possède des arguments pour séduire les pays concernés par « le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires », pour reprendre l’appellation officielle du thème de discussions du mini-sommet sahélo-européen organisé fin août à l’Elysée. Les présidents du Tchad et du Niger étaient invités par le chef de l’Etat français, en compagnie des chefs de gouvernement allemand, italien, espagnol et libyen, et de la Haute-représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini.

Dans l’idée d’Emmanuel Macron les fonctionnaires français chargés de l’examen des demandes d’asile seraient détachés au Tchad et au Niger dans les zones identifiées et sûres, sous la supervision du HCR. L’identification se fera sur des listes fermées du HCR. Ces nouveaux « guichets » de pré-examen ne constitueront donc pas « un outil de contrôle des flux migratoires », précise l’Elysée. Ils permettront tout de même de « faire de la pédagogie », a expliqué le président de la République, puisqu’au final ces critères de distinction entre migrants économiques et réfugiés politiques sont par la suite « opérants » pour la délivrance d’un titre de séjour en Europe.

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