21 avril 2015

Temps de lecture : 4 min

Numérique : comment rayonnent les villes françaises

Quelles sont les villes les plus connectées de France ? La dernière étude de La Factory NPA établit une carte précise du rayonnement numérique des cités de notre territoire.

Quelles sont les villes les plus connectées de France ? La dernière étude de La Factory NPA établit une carte précise du rayonnement numérique des cités de notre territoire.

La ruée vers le numérique vit ses grandes heures ! Et la France n’est pas en reste, faisant de son territoire un des plus connectés de la planète. Les villes qui sont les principales actrices de ce changement structurel et culturel investissent énormément dans de nouveaux équipements avec l’idée de mettre en place une meilleure compétitivité face aux grandes villes hexagonales et européennes. La Factory NPA fait le point sur la présence numérique des 50 plus grandes villes de France. Réalisé à partir de l’indice exclusif du rayonnement numérique, ce rapport permet d’évaluer les dispositifs digitaux des communes, mais aussi de dégager les best practices, de mieux évaluer les stratégies et d’identifier les différents leviers activables.

Des surprises à tous les étages

Sans surprise, Paris est en tête du classement avec un score de 36,7 suivie de Lyon (24,9) et Toulouse (16,6). Bordeaux (16,1) et Nice (14,7) viennent compléter le top 5. Même si les principales agglomérations se retrouvent en tête du classement, certaines villes déçoivent en ne tenant pas leur « rang » comme Dijon qui perd 30 places (17ème ville de France, 47ème au classement du rayonnement numérique), Amiens (-19 places) et surtout Marseille (-18 places) ou à l’inverse, en surperformant. Montreuil et Poitiers gagnent 25 places et Rouen, 22. Les villes étudiées sont présentes pour la plupart sur l’ensemble des piliers numériques comme le stipule le classement décrypté par les protagonistes ci-dessous.

Des municipalités en quête d’efficacité

Tous les canaux du numérique sont pris en compte, le Web bien entendu mais aussi les réseaux sociaux (5 réseaux en moyenne) et le mobile (68% proposent des sites adaptés à la consultation mobile et 74% d’entre elles, au moins une application). Interfaces web performantes, présence sur des réseaux « émergents » notamment Instagram et offre mobile adaptée, les dispositifs des villes montrent une réelle prise en compte des problématiques digitales ainsi qu’une volonté, a minima, d’être présentes dans les nouveaux environnements… quitte à faire preuve de dispersion dans leurs efforts. De manière générale, la présence des mairies du TOP50 combine un site principal en nomdelaville.fr, un site de l’office du Tourisme et des Congrès, et un dernier pour la communauté d’agglomération. Néanmoins, certaines villes ne proposent pas de plateforme « Tourisme » comme Colombes ou Villeurbanne notamment.

Un éditorial défectueux

Les mairies sont souvent à la pointe sur leur site web principal. Ces derniers, en grande majorité, respectent les bonnes pratiques en termes d’ergonomie et praticité comme Saint-Etienne, Tours, Tourcoing, Angers ou Paris. A l’autre extrémité, certaines apparaissent très en retard avec des sites datés et complexes comme Dijon, Marseille et Avignon. L’éditorial et la hiérarchisation de l’information restent souvent perfectibles (Argenteuil, Clermont-Ferrand…). Et leur visibilité sur les moteurs de recherches est aléatoire et très variable. Avec un nom de domaine en nomdelaville.fr généralement exploité de longue date, elles ont une forte légitimité à sortir en première position sur les requêtes « nom de la ville ». Pourtant, on observe qu’elles sont souvent challengées par Wikipédia (comme Marseille, Nancy), les pages tourisme (Aix-en-Provence, Perpignan…) et pour certaines leur club de football (comme Lens).

De nombreuses mairies ne conduisent pas d’optimisation complète de leur référencement naturel sur les requêtes plus étoffées ou pour promouvoir leur page interne. Pour le social, il y a en moyenne 5,2 réseaux par mairie, qu’elles ont  clairement intégrés dans leurs dispositifs de communication. Seules deux villes en sont totalement absentes : Colombes et Créteil.

Les réseaux sociaux

L’agora numérique des mairies Facebook, avec 26 millions d’utilisateurs mensuels actifs en France, est le premier sollicité : 94% des communes sont présentes et actives sur au moins une page. Paris, Lyon et Bordeaux sont les trois agglomérations les plus puissantes sur ce réseau. Les mairies ont tendance à publier plusieurs fois par jour (souvent plus de trois fois) et obtenir en retour un bon niveau d’engagement. La proximité des informations diffusées expliquent leur succès. La vidéo apparaît sous exploitée au regard d’une production souvent abondante da la part des équipes municipales. Ce matériel mal promu et peu intégré sur les sites, enregistre un niveau de performance peu élevé. 78% des mairies seulement sont présentes et actives sur YouTube (91% des marques du Top100) et 50% sur Dailymotion (21% seulement des marques du Top100). Certaines villes génèrent sur cette dernière plate-forme des audiences significatives comme Paris, Strasbourg ou Dunkerque. En revanche, 4 villes (seulement) n’ont proposé aucun contenu vidéo sur les 9 mois que recouvrait l’étude : Rennes, Roubaix, Créteil et Colombes.

Quant à Twitter, c’est un espace puissant pour informer les citoyens engagés. Il est le deuxième réseau le plus populaire avec 88% des mairies présentes et actives sur la période de l’étude. Les municipalités parviennent à entretenir des comptes populaires et engagés ce qui prouve la pertinence de leur présence sur ce réseau plus instantané et tourné vers l’information que Facebook. Toulouse, par exemple, rassemble 78 000 abonnés sur son compte @Toulouse et tweete jusqu’à 12 fois par jour. LinkedIn et Viadeo sont mal utilisés avec une communication RH mal déployée, les villes n’ayant pas encore totalement saisi l’opportunité de visibilité et de promotion qu’ils engendrent. En effet, seuls 54% ont une présence minimale sur Linkedin et 30% seulement sur Viadéo. Dommage que ces réseaux professionnels soient autant boudés en termes de présence et totalement ignorés en termes d’activité.
 
L’image est représentée par Instagram. Adapté à la stratégie de valorisation des villes, il rencontre un fort engouement. Les mairies sont déjà 48% à l’avoir intégré dans leur stratégie et avec de bons niveaux performances. Paris, Toulouse, Lyon, Rouen, Nice, Nantes… ont particulièrement bien initié leur lancement de compte. L’exemple de Nice et de Toulon est intéressant avec une approche efficace du réseau (forte utilisation des hashtags, échanges avec les utilisateurs, tonalité engageante). Quant à Google+, comme pour les marques, il est un désert de performances : 24% des communes y sont présentes avec des niveaux d’engagement bas. Enfin, 46% des mairies sont présentes sur Pinterest.

Des villes engagées sur le mobile

Les mairies ont pleinement saisi le tournant du mobile et sont déjà 68% à proposer une version adaptée au mobile de leur site Internet. Seulement 16 mairies sur 50 n’ont aucune interface responsive à la différence de grandes agglomérations comme Perpignan, Aix-en-Provence ou Paris. Et plusieurs sites mobiles sont particulièrement innovants ou intéressants comme celui de Roubaix ou Montreuil. 74% des mairies sont présentes sur iOS et 66% sur Android. Les mairies privilégient donc l’Appstore d’Apple par rapport à celui d’Android. A noter que 26% n’ont développé aucune offre d’appli tandis que 12% ne présentent à la fois ni application mobile ni site adapté au mobile comme Tourcoing, Avignon, Boulogne-Billancourt et Colombes.

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