21 mai 2019

Temps de lecture : 3 min

Design numérique: un secteur enfin mature

Le design interactif atteint désormais une maturité certaine. C'est du moins ce qu'il ressort d'une étude réalisée par Aquent, agence de recrutement et d’intérim spécialisée dans les métiers de la communication, de la création, du marketing et du design. Avec au programme, des salaires enfin stabilisés, et des freelances qui trouvent leur place dans de grands groupes. Avec le temps…

Le design interactif  atteint désormais une maturité certaine. C’est du moins ce qu’il ressort d’une étude réalisée par Aquent, agence de recrutement et d’intérim spécialisée dans les métiers de la communication, de la création, du marketing et du design. Avec au programme, des salaires enfin stabilisés, et des freelances qui trouvent leur place dans de grands groupes. Avec le temps…

Il était grand temps que la profession reprenne son souffle. Depuis une dizaine d’années, l’accès aux métiers du design numérique s’est fortement démocratisé. Ces spécialistes qui sont capables d’augmenter les performances d’un site web ou d’une application mobile sont devenus les chouchous des agences et des entreprises.  » La profession a été prise dans un véritable tourbillon, résume Charlotte Vitoux, la directrice générale d’Aquent, une agence de recrutement et d’intérim spécialisée dans les métiers de la communication, de la création, du marketing et du design. Mais on sent que le marché est aujourd’hui plus mature et pondéré. Cette prise de recul est bien agréable car elle permet de mieux travailler « .

 UI ou UX ?

Les professionnels spécialisées dans l’UI Design sont toujours aussi populaires. Ces techniciens, qui imaginent l’interface utilisateur, choisissent notamment les couleurs, la mise en page et les visuels des sites et des apps. L’UX designer cherche, lui, à améliorer l’expérience de l’internaute en rendant l’interface plus ergonomique, intuitive et facile d’utilisation. Son travail est d’anticiper et de réagir aux demandes des utilisateurs afin d’imaginer un produit adapté à leurs volontés. Ces derniers sont ceux les plus recherchés par les employeurs. Une popularité qui se répercute sur  les salaires qui leur sont proposés. Un UX Designer confirmé peut espérer gagner entre 43.000 et 55.000 euros par an alors qu’un UI Designer ne gagnera pas plus de 50.000 euros.  » Ces émoluments ont très légèrement augmenté en un an, explique Charlotte Vitoux. On est loin des hausses enregistrées il y a deux ans. Une explosion des salaires qui était disproportionnées en regard du marché actuel, où leurs salaires n’auraient plus rien à voir avec un marché du travail arrivé à maturité ».

 Les femmes chaque fois plus  nombreuses

Une autre tendance forte de cette profession est sa féminisation. 42% des designers interactifs sont aujourd’hui des femmes alors qu’elles étaient à peine 27% en 2008. « Je n’explique pas vraiment ce changement en dehors du fait que les femmes ont toujours été très présentes dans les métiers liés au design », souligne la directrice générale d’Aquent. Ce secteur reste, en revanche, très concentré sur Paris (69%). La moitié des professionnels ont étudié au moins cinq années après le bac, sont de moins en moins nombreux à travailler en agence (36% contre 50% l’an dernier), ils sont chaque fois plus recrutés par de grands groupes . Les start-ups représentent elles, à peine 14% de la profession. « Les jeunes vont là où l’argent se trouve et les grandes entreprises sont de plus en plus nombreuses à dégager des budgets importants pour rattraper le retard  pris dans ce domaine, analyse Charlotte Vitoux. et surtout les projets sont bien plus motivants pour les designers aujourd’hui. Cependant, il reste aujourd’hui encore de nombreux freelances qui ne changeraient de statut pour rien au monde « .

Indépendant un jour, indépendant toujours

66% des indépendants interrogés par Aquent affirment ainsi être pleinement satisfaits de leur situation professionnelle. Comment ne pas les comprendre ? Le chiffre d’affaires des freelances progresse sans cesse depuis 2016. Le pourcentage de personnes gagnant plus 70.000 euros par an est passé 15% à 24% et la tranche comprise entre 60.000 et 69.999 euros a progressé de 3% pour atteindre 13%. Les revenus compris entre 50.000 et 59.999 euros atteignent eux 18% (+8%). Ces équilibres ne devraient pas beaucoup évoluer sur le court-terme.  » 2019 devrait s’inscrire dans la suite logique de 2018, prévoit Charlotte Vitoux. Le marché se stabilise et c’est tant mieux « .

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