22 décembre 2014

Temps de lecture : 4 min

Dynamiser la relation entre le consommateur, le lieu de vente, la marque et le produit

Le consommateur connecté évolue en permanence entre le virtuel et le réel. Face à une société de plus en plus digitalisée, il navigue sous pression dans un océan d’informations. Futé, il normalise la gratuité ou exige le sur-mesure. Revue de quelques technologies pointues qui connectent ce nouveau consommateur capricieux aux magasins, aux marques et aux produits.

Le consommateur connecté évolue en permanence entre le virtuel et le réel. Face à une société de plus en plus digitalisée, il navigue sous pression dans un océan d’informations. Futé, il normalise la gratuité ou exige le sur mesure. Revue de quelques technologies pointues qui connectent ce nouveau consommateur capricieux aux magasins, aux marques et aux produits.

Grâce au Beacon qui utilise la technologie bluetooth, il est possible de localiser les clients autour et dans les magasins et les avertir des offres ou des promos sur leurs produits favoris, ceci grâce à une petite recherche dans l’historique de leurs achats. C’est une sorte de session shopping personnalisée.

Où s’arrête la sollicitation du consommateur ? C’est lui qui décide de télécharger l’application sur son téléphone et d’activer ou pas son bluetooth.

Le « phygital » ou l’ère du conso-geek

La route vers la personnalisation et la relation directe avec les consommateurs est toute tracée. Il est question de pousser à l’extrême ce lien, de façon à rester le plus proche possible du client, de l’assister et de l’impliquer. C’est dans ce sens que fleurissent les magasins connectés : ceux qui ont opéré une transformation « phygitale » pour créer le lien entre le réel et le digital, et pour construire une relation de plus en plus personnalisée avec le client.

On se rappelle, fin 2011, la surprise du géant Tesco avec son supermarché virtuel dans le métro sud coréen. Une opération d’un mois qui a fait un carton. Tesco a par la suite décidé d’installer ce supermarché virtuel de façon permanente dans les couloirs du métro. Les raisons de ce succès sont simples : des consommateurs technophiles et très occupés au quotidien.

Les rues chinoises sont linéaires !

Certains seront allés jusqu’au bout comme Yihaodian en Chine avec ses supermarchés conçus entièrement en réalité augmentée : imaginez des espaces vides de 1200m2, vous et votre smartphone. Et c’est tout. Faire vos courses n’a jamais été aussi futuriste !

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Laissez vous guider…
La NFC (« near field communication » pour « communication en champ proche ») est un autre point d’entrée vers ce monde interactif. En complétant un profil (préférences, allergies, etc) et une liste de courses sur son smartphone, la technologie se charge de nous guider et de nous proposer les produits adéquats, en s’aidant de la géolocalisation pour optimiser le parcours.

Faire ou ne pas faire comme tout le monde ?

Tu likes, j’achète ! C&A prend souvent le pari de surprendre son public afin de créer de la proximité. Ses cintres avec cadrans digitaux sont reliés à Facebook et affichent le nombre de likes pour chaque vêtement. Un coup de pouce pour encourager les petits(es) indécis(es) ?

Ubleam : augment your life

Après le QR code, le Ubleam, une solution française qui offre un grand champ des possibles aux marques et à leurs consommateurs. Cette technologie consiste à imprimer des logos intelligents et personnalisables sur à peu près tout : produits, cartes de visites, publicités magazines… En scannant ces logos, l’individu peut accéder à des contenus riches en réalité augmentée ou être redirigé vers d’autres sites ou réseaux sociaux.

SCIO : tester et maîtriser son alimentation

Si vous souhaitez tout le temps savoir ce que vous mangez, cet analyseur moléculaire de poche va vous faciliter la vie. De la taille d’une clé USB, cet objet peut analyser la fraîcheur et la composition de vos aliments, vos médicaments, de l’associer à vos besoins nutritionnels quotidiens pour vous aider à savoir si vous êtes dans les clous ou en dépassement.

Si vous voulez vous assurer que le packaging de votre yaourt favori vous dit la vérité, approchez SCIO du produit à analyser en orientant son faisceau lumineux vers la matière. Seules 5 secondes sont nécessaires pour traiter les données récoltées. Projet financé sur Kickstarter, il a remporté un gros succès en mobilisant plus de 2 millions de dollars au lieu des 200.000 dollars initialement demandés. Beaucoup considèrent ce gadget pas du tout gadget mais comme la nouvelle révolution numérique. A quand cet outil embarqué sur nos smartphones ?

Self design 3D : dessine moi à manger

Les imprimantes 3D offrent une grande précision et une capacité plus grande à intégrer des composants alimentaires. Leur précision  permet de réaliser de vraies œuvres d’art à déguster.

Un Oréo sur mesure
Oréo a fait sensation lors du SXSW Festival aux États-Unis. Il était possible de personnaliser le célèbre biscuit noir et blanc et voir la machine le fabriquer pour nous, en quelques instants.

Les pâtes du futur

Barilla souhaite lancer les pâtes personnalisables. Une imprimante 3D, une cartouche de pâtes et le tour est joué. L’idée serait d’installer celles-ci dans les restaurants afin de proposer des pâtes autres que les traditionnels fusillis ou tagliatelles. Les futurs menus proposeront le choix d’une recette + le choix du design.

Absolutely unique

4 millions de bouteilles uniques pour 4 millions d’heureux consommateurs. Dans la première édition, les machines avaient décoré les bouteilles Absolut de couleurs, tandis que pour la deuxième, Absolut a voulu intégrer du cobalt au verre encore très chaud pour un rendu sobre. Et comme la marque veut être sûre que chaque client aura une bouteille unique, elle a estimé qu’il faudrait 94 trillions de chances (un milliard de milliards ou 10 puissance 18) avant que 2 bouteilles semblables n’apparaissent. Ouf !

Conclusion : qu’y perd-on, qu’ y gagne-t-on ?

IBM soutient que l’e-commerce a tué le commerce de proximité et estime à 5 ans le chamboulement des magasins physiques pour devenir connectés, car ces derniers représentent la richesse du e-commerce couplée au plaisir du store physique. En effet, les magasins connectés proposent beaucoup d’avantages aux clients. Seulement, dans certains cas, le tout connecté peut figer l’expérience et diriger les regards vers un seul outil : le smartphone.

Tout ceci est, certes, plus automatisé, plus précis, plus individuel, mais est-ce plus personnel ? La dimension humaine ne se perd-elle pas ? S’accrocher à son caddie et suivre son smartphone au lieu de regarder autour de soi… Un rapport différent se crée vis-à-vis de l’espace et des habitudes. Moins de lien social et d’effet de surprise lié à la découverte de nouvelles choses entre les rayons pour plus d’autonomie et d’efficacité : à vous de choisir.

Simon Bouanich, Coprésident agence Pulp Design

Rubrique réalisée en partenariat avec l’agence PULP

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