2 septembre 2015

Temps de lecture : 3 min

Quand Mario Kart devient réel

En transposant l’univers de Mario Kart sur un vrai circuit grâce à la réalité augmentée, le projet Battle Kart offre une expérience inédite à ses utilisateurs. Un endroit fantasmé par des milliers de gamers qui devraient trouver ça Jouissif !

En transposant l’univers de Mario Kart sur un vrai circuit grâce à la réalité augmentée, le projet Battle Kart offre une expérience inédite à ses utilisateurs. Un endroit fantasmé par des milliers de gamers qui devraient trouver ça Jouissif !

23 ans d’existence, des millions d’exemplaires écoulés, un gameplay simple mais tellement efficace suscitant un intérêt générationnel inébranlable… Mario Kart est ce que l’on appelle un « classique » dans le jeu vidéo et ne cesse d’inspirer les esprits créatifs. Dernier exemple en date ? A Dottignies en Belgique, à quelques encablures de la frontière française, un complexe de 5000m² abrite le projet un peu fou de deux jeunes entrepreneurs. Son nom ? BattleKart. Sa particularité ? S’inspirer de la saga Nintendo pour créer un « jeu vidéo » grandeur nature mêlant karting et réalité augmentée.

Huile de coude et interaction

En plaçant l’interaction au cœur de leur dispositif grâce à une technologie unique au monde basée sur l’interdépendance entre l’engin motorisé et le circuit, Sébastien Millecam et Ludovic Lucas revisitent totalement la course de kart. Au point de préfigurer une nouvelle manière de s’amuser et de se divertir. Dans un kart traditionnel, le tracé d’un circuit n’est guère modulable et l’environnement ne laisse que trop peu de place à l’imagination. Casque vissé sur la tête et pied au plancher, dépasser ses adversaires semble être le seul objectif. Pour BattleKart, c’est tout le contraire. Le circuit est projeté au sol à l’aide de vidéo projecteurs et son univers graphique nous replonge dans le monde fabuleux de Mario Kart, avec ses virages serrés et ses couleurs flashies. Pour l’instant, 3 circuits et une arène sont proposés au grand public mais le champ des possibilités semble infini pour nos deux belges : glace, lave, château hanté, raccourcis…

L’autre point fondamental du dispositif, est le comportement du kart avec les éléments du décor. « Si vous roulez sur un bord de piste, l’engin va se mettre à trembler. Si vous glissez dans l’herbe, il va freiner. Il y a vraiment une interaction cohérente à 100% avec l’environnement », souligne Ludovic Lucas. Et vous pouvez même dégommer vos adversaires tout au long de la course avec un arsenal plutôt impressionnant : missile, mini gun, turbo, flaque d’huile, bouclier… « Un système de localisation composé de 336 capteurs est installé dans le bâtiment. Celui-ci repère la position de l’ensemble des karts au centimètre près, 270 fois par seconde et transmet les informations à un serveur qui analyse les surfaces sur lesquels sont les karts, les interactions entre les objets, le risque de collision, l’avancement sur le circuit… Les informations utiles sont transférées en wifi à la tablette du kart, qui sert également de tableau de bord. Certaines informations sont affichées et d’autres transférées aux cartes électroniques que nous avons ajouté dans le véhicule afin de perturber son comportement», précise Sébastien Millecam. Et c’est bien là tout l’attrait du projet, car réveiller son âme d’enfant et même jubiler  » pour de vrai  » en  voyant l’un de ses camarades touchés par un missile, valent bien toutes les premières places sur le podium.

Le kart électrique lui-même a été spécialement customisé (phare de couleur, écran arrière avec le nom du pilote, bouton sur le volant…) pour adapter la technologie à bord et offrir une nouvelle expérience. Moins rapide mais bénéficiant d’une meilleure accélération, les véhicules glissent plus facilement sur la surface de la route et offre une autre expérience. Le tracé lui-même a été spécialement conçu, avec beaucoup de virages pour accentuer l’impression de vitesse. Et vous n’aurez même pas besoin de porter de casque pour profiter au mieux du spectacle. « On ne se voit pas comme un concurrent du karting qui est un sport. Quand on y joue, on vise le chrono et rien d’autre. On ne sait pas qui on dépasse ni même si on n’avait pas déjà un tour d’avance lors d’un dépassement. Il n’y a pas d’interactions entre les pilotes. En revanche, BattleKart est un loisir, on y maximise les interactions entre les gens, les courses sont pleines de rebondissements et du coup on vend de l’émotion aux joueurs », ajoute Sébastien Millecam.

Une inspiration pour les marques ?

Au total, le projet BattleKart aura coûté 1 milllion d’euros et aura nécessité 5 ans de recherche et de développement pour arriver à un tel résultat. Ouvert depuis 2 mois, quelques 2 000 personnes se sont essayées au tour de piste et selon les formules, il vous en coutera 18 ou 36 euros pour tenter l’aventure. A destination du grand public et des entreprises, les fondateurs comptent bien créer des franchises et s’inspirer encore et toujours du jeu vidéo. D’aileurs, Sébastien Millecam et Ludovic Lucas s’interesseraient déjà à l’adaptation du jeu Rocket League . En attendant, BattleKart, projet inspirant, ouvre la voix à une nouvelle manière de scénariser un environnement. On pense à l’industrie du cinéma avec Cars, Mad Max, Fast and Furious ou encore aux constructeurs automobiles, qui pourraient ainsi offrir une toute nouvelle expérience à leur public. L’année dernière, la veille de Noël, Microsoft et Virgin Atlantic avaient simulé l’atterrissage de Santa Klaus sur l’appareil, en plein vol, à l’aide d’une projection au plafond. Une opération imparable pour des passagers surpris et des enfants émerveillés. Une expérience de marque inoubliable…

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