17 avril 2020

Temps de lecture : 2 min

Coup de coeur pour la série Masques de Noémie Labrosse

Le confinement continue. De mon côté, je dessine tous les jours (rigueur que je n’arrivais pas à tenir avant). Je croque des objets, mes meubles, des œufs… et en parallèle je ressens un besoin viscéral de créer et exprimer mes sentiments face à ce que l’on vit actuellement.

Le confinement continue. De mon côté, je dessine tous les jours (rigueur que je n’arrivais pas à tenir avant). Je croque des objets, mes meubles, des œufs… et en parallèle je ressens un besoin viscéral de créer et exprimer mes sentiments face à ce que l’on vit actuellement.

Dans un podcast sur Simone de Beauvoir*, (en écouter est devenu une nouvelle habitude), sa vie était décrite comme un lien constant entre vivre et penser. « Une vie qu’elle a toujours voulu penser et une pensée qu’elle a toujours voulu vivre ». Cette vision me touche et j’imagine ma vie d’artiste en ce sens.

La pensée du moment est forcément influencée par ce contexte stressant, tragique et en changement. Une évolution lente mais bouleversante, une page d’histoire qui reste à écrire, à vivre et à peindre.

Le masque symbolise pour moi la naissance de cette crise; son indispensabilité, son image apocalyptique dans l’intrusion de notre société, ses visages cachés, sa pénurie, sa réutilisation meurtrière …
Je travaille depuis plusieurs jours sur une nouvelle série de peintures, mêlant peinture acrylique, dessin, aquarelle et création numérique autour de cet objet.

Je veux l’utiliser pour parler, dénoncer, crier, partager, questionner sur cette situation. La série « Masques » est composée de peintures et créations numériques qui traitent de sujets qui occupent mes pensées.

Je voulais parler des violences contre les enfants et les femmes qui ne cessent d’augmenter avec « Masque saignant ». Cette situation est insoutenable, être confiné.e.s avec son agresseur. Tout se passe à l’intérieur des foyers, ce virus qui perdure et que l’on ne combat pas ou trop peu, que l’on peut entendre, soupçonner, voir, mais que l’on ne stoppe pas. Un huis-clos massacrant**.

La pénurie de masques en France est aussi inacceptable. Bien sûr que la France n’est pas le centre du monde, je parle ici en tant que Française mais tout manque de moyen sécuritaire dans chaque pays est tout aussi grave.

J’ai étudié la gestion de crise dans mon ancien travail et il devrait être évident que dans un pays des plus taxés au monde, la 6ème puissance mondiale, la France aurait dû se préparer. L’idée commune d’un système de santé des plus fiables au monde est tombée en miettes, en réalité se cachait une inconscience inhumaine pour des profits, une faillite de la santé organisée et planifiée.
La sécurité de pouvoir fournir des masques à l’ensemble des professionnels était un mensonge de plus. Les peinture « Nature morte » et « Masque en feu » sont des interprétions de ce massacre. Et pour y répondre ? Quoi de plus honteux que l’appel au don !***

Il y a aussi nos vies, la routine que chacun avait il y a encore quelques semaines et qui a brusquement basculé. «L’arrêt de l’ordinaire » que l’on vivait comme une normalité.

La bonne nouvelle c’est que l’après pourrait être meilleur. Plus humain que jamais, plus lent, plus sincère, moins fou, moins financier, moins consumériste…

Je continue en parallèle ma série « conversation » car bien sûr l’humain est au centre de tout et j’en suis de plus en plus convaincue. Nous pouvons construire un nouveau monde, à nous d’inventer les nouvelles règles. J’espère vous montrer des prochaines séries plus colorées, remplies d’espoir et de bonnes énergies pour nos lendemains.

Prenez soin de vous et construisons demain ensemble****

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