19 mai 2015

Temps de lecture : 3 min

La malbouffe bientôt battue par l’omelette ?

« Arsène, l'omelette aux œufs » va t-il révolutionner les pauses déjeuners de la capitale ? Crowdfunding et story telling sont au centre de ce nouveau concept lancé par trois jeunes entrepreneurs.

« Arsène, l’omelette aux œufs » va t-il révolutionner les pauses déjeuners de la capitale ? Crowdfunding et story telling sont au centre de ce nouveau concept lancé par trois jeunes entrepreneurs.

Connaissez-vous la belle et tragique destinée d’Arsène Galinace ? Né le 28 juillet 1877, il a monté, contre toute attente au début du XXème siècle, la première chaîne de restauration française avec 17 restaurants. Créant ainsi l’enseigne « L’omelette aux oeufs ». Mais ce noble inventeur fut mobilisé sur le front en 1915 et disparut tragiquement avec son concept… Ça, c’est pour le story telling, sorti tout droit de l’imagination de Gabin Formont, l’un des trois héros de notre histoire. Une histoire due au hasard…

Car en effet, il était une fois, trois jeunes entrepreneurs, passionnés de cuisine : Gabin Formont, Arthur Fornès et Guillaume Tran-tu. Le premier, 25 ans, est à la fois commercial et commerçant dans l’âme. Après un BTS Négociation et Relation Client, il a commencé sa carrière dans la grande distribution professionnelle (Metro, Cash And Carry France). Débauché par l’un de ses clients (Big Fernand), il est devenu responsable de restaurant puis de la partie traiteur (Big Traiteur) du groupe. Le second -25 ans également- est aussi un pro de la restauration. Après des études de communication et de publicité, il a été chargé de projet chez Le Public Système avant de rejoindre Big Fernand, en juillet 2013, et de monter les échelons jusqu’à devenir manager d’unité. Le troisième, 26 ans, est un créatif, diplômé d’un BTS hôtellerie restauration ainsi que d’un DUT Techniques de Commercialisation. Finaliste du concours national « Le bœuf, les races à viande », il est passé par les cuisines de Michel Rostang et d’Alain Ducasse. Aujourd’hui il est chef de partie au RIVEA à Londres

Un concept repéré en Inde

Mais, un jour, Gabin Formont décide avec un ami de manger une bonne omelette. « Nous nous mettons donc en quête d’un restaurant. N’ayant pas beaucoup de temps devant nous, nous privilégions les restaurants rapides. Étant un gourmand, je suis toujours à l’affût de nouvelles idées pour faire un repas à l’extérieur que ce soit à midi ou le soir. À notre grande surprise, aucun restaurant n’est spécialisé dans l’omelette ni en France ni à Paris. Il y en a bien qui proposent de l’œuf décliné sous toutes ses formes mais aucun dédié juste aux bonnes omelettes. Je raconte à l’un de mes proches cette « mauvaise » expérience qui me parle tout de suite d’un concept similaire qu’il avait vu et testé en Inde lors de l’un de ses voyages. Sous la forme d’un mini-stand d’omelettes en pleine rue où les clients se précipitaient tant elles étaient délicieuses et servies rapidement ».

Et voila, « Arsène, l’omelette aux œufs » était né. Un concept simple de restauration mono-produit autour de l’omelette et qui revisite ce plat connu de tous, sur une tuile de pain spécialement conçue par un artisan boulanger. Une offre de restauration rapide certes, mais avec des produits de qualité (viandes d’origine française, farces, sauces et toppings faits « maison »). Et le tout proposé dans une ambiance décalée.

Le projet n’a pas encore vu le jour, mais les fondateurs ont fait appel au crowdfunding grâce à la plate-forme Foodraising. Avec succès car 6 900 euros sur les 10 000 souhaités ont déjà été collectés. De plus, les trois amis sont en négociation pour reprendre un local dans le centre de Paris. Ils visent un CA de 315 000€ pour le premier exercice et de 540 000 € pour le deuxième. Car tel est leur objectif, d’abord consolider le concept et les résultats avant d’envisager une nouvelle ouverture pour la troisième année qui devra afficher un CA total de 882 000€. Une ambition qui devrait se traduire, si tout marche bien, par la création au total de 4 ou 5 points de vente en 5 ans. Sachant que l’autre but est de rester exigeant comme l’affirme Gabin Formont : « Ces ouvertures se feront avec l’objectif de garder une vraie qualité de produits et de services ».

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