13 janvier 2010

Temps de lecture : 1 min

Vraiment rien à déclarer à la douane ?

Partir en vacances en Afrique, aux Caraïbes, ou en Amérique Latine, c'est vraiment chouette. Rapporter de son séjour, des petits «souvenirs», fruits, artisanat, bonsaïs, ou encore animaux, corail ou ivoire est encore plus chouette pour beaucoup de touristes, surtout...

Partir en vacances en Afrique, aux Caraïbes, en Asie du Sud-est ou autre Amérique Latine et Australie, c’est vraiment chouette. Rapporter de son séjour, des petits «souvenirs» comme des fruits, des légumes, de l’artisanat, des bonsaïs, des orchidées, des cactus ou bien encore des animaux, des pierres, du corail ou de l’ivoire est encore plus chouette pour beaucoup de touristes, surtout…

S’ils ne sont pas déclarés. Sauf que c’est interdit ! Pour lutter contre ce fléau quotidien et faire comprendre aux voyageurs qu’ils sont à la frontière du trafic illicite, les douanes de Schiphol, l’aéroport d’Amsterdam, viennent de lancer une campagne terrain tout à fait surprenante. D’autant plus surprenante pour les vacanciers, qu’elle les saisit à la descente de l’avion.

Tandis qu’ils attendent bien sagement, leurs bagages, encore mal réveillés ou fourbus par le vol, ils voient défiler en boucle sur le tapis une demi douzaine de paquets inattendus portant la mention «Rien à déclarer?» et «Please go to the Red Channel» qui est le bureau des douanes. Il est vrai que ces paquets, déguisés en cadeaux avec des rubans verts ou orange, ne sont rien d’autre qu’une défense en ivoire, une housse-cintre contenant a priori une peau d’ocelot, une caisse aérée supposée héberger une tortue ou bien encore des coraux présumés empaquetés dans cette autre boîte. Chacun étant doté d’une phrase ironique comme : « Souvenir aujourd’hui, vestige demain. Trésor limité» pour le corail, «Un cadeau spécial de la nature» pour l’ivoire, «Apprécier la subtile beauté d’une véritable peau» pour l’ocelot dont un cliché attendrissant recouvre toute la housse de vêtement ou  encore «L’ami exclusif de la famille» pour la tortue.

Epuisés, inquiets ou ennuyés par l’attente de leurs valises, les passagers sont surpris, sortent de leur torpeur et réagissent immédiatement au message. Passent-ils pour autant aux actes de bon citoyen ? L’histoire ne le dit pas. En tous les cas, cette opération qui banalise ce qui ne doit pas, met encore une fois et fort à propos, le tapis roulant à l’honneur. Ce dernier, considéré comme un lieu captif par les marques, a déjà été un support de communication pour des produits comme «la Mini». 

Florence Berthier        

 

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