20 septembre 2016

Temps de lecture : 2 min

#VenteOM, hashtag brûlant !

La vente du club de l’Olympique de Marseille (qui pourrait s’officialiser de manière définitive à l’heure où nous écrivons ces lignes) a mis en lumière plusieurs éléments intéressants concernant l’utilisation du réseau social et les conséquences générées auprès des différents types de publics concernés. Décryptage.

La vente du club de l’Olympique de Marseille (qui pourrait s’officialiser de manière définitive à l’heure où nous écrivons ces lignes) a mis en lumière plusieurs éléments intéressants concernant l’utilisation du réseau social et les conséquences générées auprès des différents types de publics concernés. Décryptage.

Entre mi-avril (date de mise en vente « officiel » du club) et fin août (ou Franck McCourt est entré en négociations exclusives avec Margarita Louis Dreyfuss), plusieurs dizaines de milliers de tweets comportant le # « Vente OM » se sont échangés chaque jour sur le canal de l’oiseau bleu. Au sein de cette volumétrie quasi-inédite, trois items forts se sont dégagés.

Tout d’abord, la nature ayant horreur du vide, l’absence quasi-totale de communication officielle du club pendant cette période de transition a généré l’émergence visible de « trolls » destinés à valoriser telle ou telle candidature à la reprise du club. Nous sommes en droits de nous demander dans quel objectif ? Simple effet d’aubaine pour construire une « communauté » éphémère ? Compte(s) Twitter téléguidé(s) par des repreneurs potentiels ? La question reste ouverte. Citons notamment les exemples de @alhazilucie (dont le compte reste toujours visible mais qui n’a rien publié bientôt 2 mois), @ivancroukie (compte supprimé) ou encore @MrNiouze se présentant comme un ex-collaborateur du club. Cette machine à fantasmes, alimentée donc par l’absence de communication officielle du club, a contribué à faire monter l’attente des supporters et donc leur niveau « d’anxiété », quitte à s’intéresser de près à des lignes éditoriales plus ou moins farfelues … et à « remettre une pièce » dans la machine à fantasmes !

Le second point, étroitement lié au premier, pose la question de la réputation (et donc la crédibilité) des journalistes ou consultants s’étant emparés du sujet. Que l’on cite Gilles Favard (L’Equipe 21), Fabien Lévêque (Stade 2) ou encore Jean-Marie Lanöe (France Football), tous ont en commun le fait de s’être engagés fermement sur des infos en leur possession. Jean-Marie Lanöe, qui avait annoncé de manière officielle l’arrivée du ticket Lopez-Bielsa le 22 août dernier, a depuis fermé son compte Twitter (@JeanMala72), suite aux pressions et menaces subies de la part des fans du club. On est en droit de s’interroger sur la construction de cette information « officielle » et des impacts que celle-ci a eu sur le journaliste, sa propre réputation et sur la relation de confiance qui unissait Jean-Marie Lanöe et le communicant à l’origine de cette annonce …

Dernier point significatif de ces 6 derniers mois de montagnes russes concernant l’actualité du club phocéen, l’émergence de « super curateurs » (citons notamment les comptes @omisapro et @Shavinz) ayant accompli pendant toutes ces semaines à la fois un travail de synthèse de l’info (n’hésitant pas à veiller jusqu’au petit matin -et la sortie digitale des quotidiens traitant de l’actualité olympienne- pour être les premiers à relayer l’info à leur communauté), à enquêter sur des silhouettes parfois vaguement entraperçues au second plan d’une photographie partagée sur Twitter ou encore à converser avec les journalistes des médias phares traitant de cette actualité. Néanmoins, ce dernier item pose une question majeure : lorsque l’on a agrégé une communauté de plusieurs milliers de followers, distribuer gratuitement les bonnes feuilles des quotidiens sportifs sur Twitter est-il nécessairement bien perçu de la part des médias concernés ?

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