Rentrer gratuitement chez soi après avoir un peu trop bu ? C’est ce que propose Uber aux habitants de Toronto le temps d’une campagne de prévention bien loin des standards habituels. Avec l’agence Rethink et le studio Stacklab, la compagnie de VTC devient votre « Sam » le temps d’une soirée.
Prendre le volant après une soirée un peu arrosée, c’est comme tenter un poirier sans les mains. Ça va forcément mal finir. En 2013 en France, les accidents de la route représentaient 60% du taux de mortalité chez les jeunes de 18 à 24 ans. Et le week-end fait des ravages avec un risque de décès multiplié par deux. En cause ? Une trop grande consommation d’alcool et là encore, les 18-24 ans payent un lourd tribu puisqu’ils représentent plus du quart (26,5%) des personnes tuées en présence d’alcool(*).
Pour sensibiliser l’opinion à ce problème de société et mettre en avant ses services, Uber endosse le rôle du capitaine de soirée dans les rues de Toronto au Canada. Pensé par l’agence Rethink et réalisé par le studio Stacklab, le dispositif visait à offrir une course gratuite à toutes personnes ayant consommé de l’alcool au-delà des limites autorisées. Après avoir soufflé six secondes dans une borne alcootest baptisée « Uber Safe », la machine calculait le taux d’alcoolémie et livrait son verdict. Et visiblement, l’opération a eu son petit effet sur la population. Entre selfies, rires enjoués et encouragements limite guerriers, l’entreprise américaine a su faire passer son message de prévention « You drink we drive » sans tomber dans le larmoyant et le concert de violons. Mieux, elle offre un moment convivial aux participants. Ironie du sort, consommer un verre de trop pour avoir une course gratuite, personne n’avait osé jusqu’ici.
Alors qu’Uber avait mis au point l’année dernière un algorithme permettant de connaître à l’avance la destination de ses passagers, désormais le spécialiste des voitures de tourisme avec chauffeur vous ramène sain et sauf à la maison après une soirée arrosée. Et si Uber, en plus de jouer le « Bon Samaritain », vous connaissait mieux que votre mère ?
(*) données 2013 pour la France métropolitaine