19 mai 2015

Temps de lecture : 3 min

Travail : surtout ne plus prendre de décisions…

Absence d’une communication constructive, formation inexistante, équipements obsolètes, objectifs en augmentation et impossibles à atteindre... L’entreprise est souvent une mâchoire d’acier où il ne fait plus bon prendre une décision. Résultat ? La peur de perdre son job prédomine selon une étude menée par Epicor Software Corporation avec ICM Unlimited.

Absence d’une communication constructive, formation inexistante, équipements obsolètes, objectifs en augmentation et impossibles à atteindre… L’entreprise est souvent une mâchoire d’acier où il ne fait plus bon prendre une décision. Résultat ? La peur de perdre son job prédomine selon une étude menée par Epicor Software Corporation avec ICM Unlimited.

Le doute a des vertus, car souvent en poussant à l’enquête, la réflexion et la discussion, il fait avancer l’individu et bouger les lignes d’un cadre. Mais parfois, il inhibe. Par manque de temps, d’informations bien hiérarchisées, d’équipements performants et actualisés, de relationnel constructif et ouvert, d’ego mal géré ou d’objectif peu clair donc mal compris… c’est le blocage. Au point selon l’étude menée, auprès de 1700 personnes en Europe et aux Emirats Arabes Unis, par Epicor Software Corporation avec le cabinet ICM Unlimited (Creston Unlimited), qu’un employé de bureau sur 6 craint de perdre son emploi pour avoir pris une mauvaise décision (*).

L’ignorance nuit gravement à la santé, à la confiance et au bien être des salariés

Et pour cause, les résultats révélant aussi que plus des trois quarts des collaborateurs (79 %) ont déjà été amenés à prendre des décisions à l’aveugle au cours de leur carrière. Une absence d’informations qui devient vite une contrainte et qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur bien-être, selon 40 % des répondants pour lesquels prendre des décisions sans être suffisamment informés fait augmenter le stress à des niveaux inutilement élevés. Une inquiétude d’autant plus grave que souvent, il s’agit de décisions attendues d’eux et qu’ils craignent les conséquences éventuelles de leurs arbitrages non éclairés.

Ce qui n’est pas sans conséquence et à deux niveaux. D’abord, les collaborateurs répondent que prendre une mauvaise décision pourrait nuire à leur réputation (36 %), à leurs performances (29 %), voire leur faire perdre leur emploi (17 %). Ensuite, le niveau de stress qu’elle représente impacte l’entreprise elle-même : mauvaises performances en termes d’organisation (27 %), perte de revenu (22 %) et absentéisme (7 %). Un cercle vicieux qui développe une mise en échec quasi systématique et qui n’a qu’un seul résultat particulièrement négatif : le repli. Préoccupant, car l’autre risque encore plus pervers est de moutonner. Or, ce n’est vraiment pas bon pour une entreprise qui doit sortir du lot, en même temps qu’affronter toutes sortes de crises et de concurrences.

Un risque à éviter : le repli
  Pourtant, malgré ces risques, les employés sont nombreux à devoir régulièrement prendre des décisions non éclairées puisqu’ils sont pratiquement un tiers (33 %) à le faire chaque semaine et 14% quotidiennement. Des résultats qui s’ajoutent à ceux d’une enquête de PwC en 2014 sur le décisionnel stratégique (Gut & gigabytes) et où moins d’un tiers des collaborateurs (32 %) indiquaient que les décisions prises dans leur entreprise bénéficiaient d’un niveau d’information élevé. Preuve que les entreprises utilisent et usent jusqu’à la corde leurs vieux outils, au risque d’être dépassées voire en danger. Et, en tous les cas de ne plus être autant, qu’il le faudrait, tournées vers la prospective et l’innovation.

Et c’est là qu’entrent en jeu les directions notamment celles des ressources humaines. Car à défaut de privilégier une approche hiérarchique solide sinon bienveillante et d’équipe homogène ou de stimuler les évolutions de carrière par des formations adéquates, elles peuvent -malgré la crise ou la réduction des coûts- investir à tout le moins dans des équipements ou des machines fondés sur les données et qui apporteraient une solution technique et simple au problème, sinon humaine. De fait, la majorité des collaborateurs pensent que la mise en place de meilleurs systèmes pourrait apporter une réponse et ils sont plus de la moitié (52 %) à suggérer de se tourner vers une solution technologique. Loin d’être surprenante, cette attente de modernité et de fluidité est dans l’air du temps et  normale de la part de collaborateurs de plus en plus ultra connectés. Elle est même à considérer sérieusement au sein des entreprises : ne sommes nous pas à l’heure si prometteuse des robots, des drones, des satellites et des objets connectés ?

(*) Enquête en ligne, réalisée en mars 2015 et en conformité avec les normes ISO 27001 et ISO 20252 : 1700 collaborateurs d’entreprise interrogés, dont 500 au Royaume-Uni et 400 sur chacun des marchés suivants : Allemagne, Suède et Émirats Arabes Unis.

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