21 octobre 2025

Temps de lecture : 14 min

Tout simplement Isabelle…

Isabelle Schlumberger prend sa retraite après avoir porté haut les couleurs de JCDecaux pendant 27 années et passe le flambeau à Jean Muller. INfluencia a donc décidé de lui donner un petit coup de chapeau et a demandé à 10 personnalités dans des univers différents de notre secteur - agences, associations professionnelles, concurrents, annonceurs - de lui dire au revoir et merci.

Cela fait si longtemps que tous ceux qui gravitent dans notre univers de la communication connaissent, apprécient et respectent unanimement cette grande dame. Si longtemps que nous avions tous oublié qu’un jour elle pourrait prendre sa retraite. Et pourtant… Isabelle Schlumberger quitte JCDecaux après avoir porté haut les couleurs de ce groupe pendant 27 années et passe le flambeau à Jean Muller.

INfluencia a donc décidé de lui donner un petit coup de chapeau et a demandé à 10 personnalités dans des univers différents de notre secteur – agences, associations professionnelles, concurrents, annonceurs – de lui dire au revoir et merci. Merci pour son talent, sa fidélité, son élégance, son éthique, son énergie, son respect des agences, son amour de la création, ses convictions, sa bonne humeur constante … pour reprendre tous les compliments sincères que toutes lui adressent dans nos colonnes. Bref, merci d’être qui elle est. Tout simplement Isabelle.

Isabelle Musnik

Olivier Altmann : « Si j’avais un mot pour résumer Isabelle, ce serait « la classe ! »

La première fois que j’ai croisé Isabelle Schlumberger, j’étais tout jeunot, invité au Grand Prix de l’Affichage sous la présidence de Jean-Charles Decaux. J’étais assez impressionné de me retrouver parmi toutes ces sommités du monde de la communication extérieure, ces journalistes, et grâce à son sourire et sa bienveillance, elle a tout de suite su me mettre à l’aise. Si j’avais un mot pour résumer Isabelle, ce serait « la classe ! ». Pas juste l’élégance vestimentaire, mais l’élégance de l’âme et du cœur. Derrière cette grande professionnelle, on sent surtout une femme qui aime foncièrement son métier, la publicité, et les gens qui la font.

Depuis cette époque, j’ose penser qu’une sincère amitié s’est créée, et je ne suis sans doute pas le seul à ressentir cela, tant Isabelle est appréciée et respectée par de nombreuses personnes. Chaque fois qu’il a fallu prendre des initiatives en faveur de la création, elle a toujours répondu présent, en mettant en avant les valeurs du groupe qu’elle incarne si bien. Elle nous quitte pour une retraite bien méritée et je suppose qu’elle verra plus souvent encore qu’auparavant le bleu des Cyclades qu’elle aime tant. Merci Isabelle pour tout ce que tu nous as apporté, et surtout pour ce que tu es.

Olivier Altmann
Co-fondateur, Altmann+ Partners

Agathe Bousquet : « Isabelle est fidèle à la fidélité elle-même »

La première fois que j’ai rencontré Isabelle, c’était dans ma vie précédente. Decaux a toujours été un soutien historique et précieux du Festival Solidays, et dès nos premiers échanges, j’ai découvert la générosité d’Isabelle. À peine arrivée à son poste, elle a su travailler avec une grande intelligence aux côtés du monde associatif. Cela lui tenait sincèrement à cœur, et cela a donné d’emblée une dimension très particulière à notre relation. Il était difficile de ne pas l’adorer.

J’ai immédiatement perçu chez elle une véritable écoute, dénuée d’ego, une envie authentique de comprendre et d’aider. J’ai aussi découvert une femme d’une fidélité rare : elle a prolongé et renforcé l’élan initié par son prédécesseur, là où tant d’autres auraient pu choisir de tourner la page au prétexte que « le monde avait changé ». Isabelle, elle, a préféré consolider les liens existants et leur donner encore plus de force. Nous nous sommes tout de suite très bien entendues.

Par la suite, à travers mes fonctions chez Havas puis Publicis, j’ai eu souvent l’occasion de collaborer avec elle. J’y ai découvert son amour profond pour la création, son incroyable ouverture d’esprit et sa très grande expertise internationale.

Ce qui m’a toujours impressionné chez Isabelle, c’est sa constance. Quelle que soit la situation – petite réunion, grand dîner, remise de prix, exposition chic ou festival dans la boue – elle est restée fidèle à elle-même. Toujours la même personne : élégante et profondément humaine. Une élégance au fond qui ne se limite pas à son allure, mais aussi dans sa façon d’être, d’écouter, de respecter, qu’il s’agisse de personnalités importantes ou moins.

Isabelle est d’une grande honnêteté. Quand elle aime une campagne, elle le dit. Quand elle la trouve moins convaincante, elle le dit aussi, toujours avec bienveillance et respect pour le travail des agences. Elle est d’une grande constance et d’une grande droiture. Isabelle est fidèle à ses engagements, fidèle aux autres, fidèle à la fidélité elle-même, pourrait-on dire. Et c’est sans doute pour cela qu’elle s’est si bien épanouie dans une maison à l’esprit familial.

Isabelle n’a jamais été blasée, n’a jamais eu plusieurs visages. Elle a toujours été simplement… Isabelle. Une personne sur qui l’on pouvait vraiment compter. Moi, en tout cas, j’ai toujours su que je pouvais compter sur elle, quelles que soient les circonstances.

Il est naturel qu’elle souhaite aujourd’hui passer à une autre étape de sa vie. Pudique, elle n’a jamais beaucoup parlé d’elle, jamais évoqué ce moment où il faudrait « raccrocher ». Elle a tellement incarné cette maison, dans la création comme dans les médias- il existe un véritable « label Isabelle Schlumberger » – qu’il est difficile d’imaginer qu’elle ne l’incarnera plus. 

Je suis très heureuse pour elle, et la transition se fait en douceur et dans la continuité grâce à la nomination de Jean Muller avec lequel elle a si bien travaillé. Mais je sais qu’elle va nous manquer.

Agathe Bousquet
Présidente de Publicis Groupe en France

Jean-Luc Chetrit : « Tu as toujours su écouter, convaincre, et parfois… ne pas lâcher »

Chère Isabelle,

Difficile de résumer en quelques lignes une carrière aussi riche et inspirante que la tienne. Tu es pour moi et pour beaucoup d’entre nous, non seulement une grande professionnelle mais surtout une partenaire exigeante, une visionnaire passionnée et une femme d’engagement.

Je me souviens de nos premières discussions, où j’ai d’emblée noté ton sens aigu de l’intérêt général, ton attachement à l’équilibre du marché, et ta capacité à faire dialoguer les médias et les marques. Tu as toujours su écouter, convaincre, et parfois… ne pas lâcher ! Mais toujours avec la grande élégance qui te caractérise et avec conviction.

Tu as porté haut les couleurs de JCDecaux, avec une fidélité sans faille pendant un quart de siècle, tout en contribuant activement aux réflexions collectives de notre écosystème. Et toujours cette même énergie, ce sourire, cette capacité à fédérer, à penser au-delà de ton intérêt particulier.

Merci pour ta fidélité et ta bienveillance. Je sais que ces prochaines années seront à ton image : libre, curieuse, et pleine de nouveaux horizons.

Avec toute mon amitié et mon admiration,

Jean-Luc Chetrit
Directeur général Union des Marques

Anne-Sophie Cruque : « Un modèle rare de leadership authentique »

Il existe des personnes qui, quand on les croise, laissent une empreinte et sont source d’inspiration. Isabelle est de celle-là.

Sa force tout d’abord. Cette détermination à porter haut et fort les vertus de notre industrie, à défendre notre métier avec passion et conviction. Je me souviens des discussions suite à la convention citoyenne et l’approche systématique d’Isabelle de prendre toujours la problématique par « le haut » avec une vision holistique des enjeux. De recentrer les débats, les remettre à leur juste place, loin des polémiques stériles. Isabelle a cette capacité rare d’élever le niveau, de donner du sens et de la noblesse à ce que nous faisons.

Son audace ensuite. Isabelle bouscule les codes, propose des approches nouvelles, défend ses idées avec conviction et panache. Dans un secteur conservateur, elle a su imposer sa vision avec style ! Et en couleur, sa signature unique !

Mais au-delà de l’admiration professionnelle, c’est sa sensibilité, son élégance qui m’ont le plus marquée. Je garde de nos échanges privilégiés plein de conseils précieux qui continuent de guider mon parcours. Isabelle laisse un héritage précieux : celui d’une Grande Dame qui a tracé son chemin avec force, élégance et détermination. Qui garde le cap dans les tempêtes avec force et sérénité. Un modèle rare de leadership authentique.

Merci à elle.

Anne-Sophie Cruque
CEO Biggie France & Managing Partner – Biggie Group. Administratrice de l’UDECAM

Valérie Decamp : « Même dans les compétitions les plus féroces, elle a toujours fait preuve d’intégrité et de respect»

Il y des concurrents qui vous stimulent et qui vous poussent vers le haut et puis il y a les autres …

Isabelle fait indéniablement partie de la première catégorie.

Je me souviens très bien de notre première rencontre en 2013, à l’occasion d’un déjeuner estival, je découvrais alors l’univers de la Communication Extérieure et sans doute sa meilleure porte-parole.

Son engagement exceptionnel et jamais démenti pour notre media, sa passion si bien exprimée et son dévouement à la Maison Decaux méritent notre plus grand respect.

Isabelle peut être fière de son parcours d’excellence et de ce qu’elle représente auprès d’un certain nombre de jeunes femmes en quête d’inspiration.

Qu’il s’agisse de mentorat, d’échanges d’idées ou simplement d’un mot d’encouragement, Isabelle est là pour ceux et celles qui cherchent à progresser.

Même dans les compétitions les plus féroces, elle a toujours fait preuve d’intégrité, de respect et de grande loyauté. C’est suffisamment rare pour le souligner.

 Son professionnalisme autant que ses qualités humaines vont assurément nous manquer !

Valérie Decamp
CEO de Mediatransports

Matthieu Elkaim : « J’ai toujours considéré Isabelle comme une maman »

Elle n’aimera peut-être pas trop ça mais elle sait à quel point je chéris ma liberté mêlée d’un soupçon d’impertinence, alors voilà, je me lance : j’ai toujours considéré Isabelle comme une maman. 

Ayant débuté dans cette industrie à l’âge où la plupart des jeunes gens vivent encore chez leurs parents, je me suis naturellement attaché au fil des années à quelques figures maternelles : Marie-Catherine Dupuy, Valérie Accary, Isabelle Schlumberger. Et bien sûr, quand j’évoque une maman, j’évoque celle que l’on respecte, qui nous rassure, qui nous engueule, nous transmet des valeurs, nous aiguille et qu’on a envie de rendre fière. La maman professionnelle, celle que l’on aime tant. Alors évidemment avec Isabelle on parle pro mais beaucoup perso aussi. Parce qu’il n’y a pas que le travail dans la vie. Et on rit beaucoup. Cette femme d’une grande élégance a toujours eu le chic immense d’être de bonne humeur constante, toujours abordable et disponible, chaleureuse et affectueuse. 

On m’a toujours dit qu’Isabelle c’est une main de fer dans un gant de velours, je veux bien le croire, mais comme je n’ai jamais eu à signer un contrat avec elle, je ne connais que la douceur du velours. 

S’il y avait un souvenir en particulier, mis à part les nombreux événements, déjeuners et dîners que nous avons eu le plaisir de partager, je retiens ces trois années pendant lesquelles JC Decaux m’a confié la présidence du Grand Prix de la Communication Extérieure. A Hambourg, Dublin ou Porto, nous avons vécu de très bons moments. Je me souviens que les deux premières éditions sous ma présidence se sont tenues un 8 février, jour de mon anniversaire. La première année, c’était évidemment un hasard. La seconde, je me suis dit que c’était fait exprès. Mais j’ai passé deux anniversaires absolument mémorables, entouré de gens adorables parmi lesquels Isabelle. J’avais le droit à mon gâteau et mon cadeau. Et je sais qu’elle n’était pas étrangère à ces attentions. Par deux fois j’ai donc célébré mon anniversaire en sa compagnie. 

Alors oui, considérer Isabelle comme une maman, ce n’est pas si déconnant. La question que je me pose à présent en écrivant ces lignes est la suivante : est-ce qu’Isabelle me considère comme un fils ?

Matthieu Elkaim
Directeur de la création et coprésident de l’agence Ogilvy Paris. Président du jury du 44ème et 45ème Grand Prix de la Communication Extérieure en 2018 et 2019.

Mercedes Erra: « Avec Isabelle, y a-t-il une retraite ? »

Il y a plusieurs façons d’être au monde, d’exister et d’avancer. 

Celle d’Isabelle Schlumberger, la Grande Dame de nos métiers, procède de la discrétion, de la retenue, de l’écoute, du respect, de la sobriété. 

Toutes choses qui semblent un peu hors sol, hors de ce temps où le narcissisme, la spectacularité, le caricatural, la démagogie, le rapport de force, règnent en maîtres. 

Isabelle c’est cette singularité, et quelque part, le choc d’autres valeurs. D’où lui viennent-elles ? Elle ne le dit pas, ou si peu, mais elle est protestante, et ça compte bien sûr. Nul doute que cela forge une colonne vertébrale d’honnêteté, de modestie, de rigueur. 

Et certainement aussi d’engagement. Le sien est sincère et sans faille, et JCDecaux peut se targuer d’avoir fait avancer, grâce à Isabelle et avec le soutien de Jean-Charles, de nombreuses causes sociales et environnementales. Engagée pour la diversité et l’inclusion, contre les violences faites aux femmes, pour les droits humains, pour les océans, contre la précarité… Combien de fois l’ai-je vue conquise par une idée, par une création, et prête à offrir à ces causes un tremplin. Les campagnes qui ont bénéficié de sa générosité sont légion. 

Isabelle a l’élégance de s’intéresser aux autres. Son empathie pour nos métiers de la communication, son intérêt pour l’intelligence d’une stratégie, son goût affirmé pour la belle et bonne publicité, sont rares. 

Sur la forme, elle n’a qu’une règle : la courtoisie. Elle la laisse en héritage à tous ses collaborateurs, et à la culture de son entreprise. Quel bonheur. Je me réjouis toujours à l’idée d’un moment avec elle : c’est comme si je reprenais, à chaque fois, une leçon d’humanité et d’élégance. 

Alors l’idée qu’elle s’éloigne de nous me chagrine, bien sûr. Même si j’espère la revoir. Je sais que la maison et le jardin à la campagne auxquels elle veut redonner vie vont bénéficier de tous les talents d’une grande dame. Car avec Isabelle, y a-t-il une retraite ?

Mercedes Erra
Fondatrice de BETC, et Présidente du conseil de surveillance du Groupe BETC. Présidente de la Filière Communication

David Leclabart : « Peut-être en réalité sont-elles sont deux… voire trois Isabelle »

Je pourrais parler d’Isabelle à plusieurs titres.

En tant que créatif, d’abord : elle a toujours été un soutien indéfectible de la création et de la profession. Partenaire fidèle de tous les rendez-vous importants de notre communauté — Effie, Club des DA, et bien d’autres — elle a toujours apporté un regard éclairé, exigeant et bienveillant.

En tant que co-président de l’AACC, ensuite. Plus récemment, nous avons eu le plaisir de collaborer avec elle sur un projet ambitieux : la création d’un grand pavillon français à Cannes, destiné à mettre en avant la créativité hexagonale face aux grands groupes internationaux. L’idée était de rassembler producteurs, designers, agences, marques de luxe… Isabelle en a été la première partisane. Elle a cette hauteur de vue rare, cette compréhension globale de notre métier, et une vraie volonté d’en faire vivre l’écosystème.

Et puis, en tant que patron d’agence, je l’ai aussi connue comme cliente. En 2017, elle avait fait appel à Australie : Decaux s’interrogeait alors sur la manière de se réinventer, de rester performant et pertinent dans un paysage médiatique en pleine mutation, notamment face à l’émergence des nouvelles plateformes. Nous avons eu la chance d’accompagner Decaux pendant deux ou trois ans. Isabelle était une cliente idéale : curieuse, exigeante, audacieuse, prête à sortir des sentiers battus.

Bref, qu’elle soit partenaire, cliente ou soutien de la profession, Isabelle est au sommet. Son départ est évidemment une perte, mais il est réconfortant de voir qu’elle a su s’entourer de gens de grande valeur, comme Jean Muller, qui partagent ses convictions, son ambition et cette élégance dans la relation.

C’est d’ailleurs très inspirant de voir à quel point une grande maison française, championne internationale, a su s’adapter à un monde en perpétuel bouleversement. Peu de secteurs ont été aussi transformés que celui des médias — et Decaux l’a fait dans la durée, avec sérénité. Isabelle incarne parfaitement cet esprit : l’intelligence du changement sans jamais renier ce qu’elle est.

Et puis, sur un plan plus léger, il y a cette image d’Isabelle qui me fait toujours sourire : elle est impeccable en toute circonstance. Qu’elle arrive à un déjeuner, à une soirée ou à une réunion matinale, elle est toujours parfaitement mise, élégante, rayonnante. Je me souviens d’un séjour aux Napoléon : tout le monde revenait des pistes, en sueur, les cheveux en bataille… Isabelle, elle, retirait son casque, et restait impeccable. Blouse parfaite, maquillage intact, sourire lumineux. C’en était presque troublant ! Je finis par me demander s’il n’y en avait pas plusieurs : peut-être en réalité sont-elles deux… voire trois Isabelle ! Et que c’est sa sœur jumelle qui prend la relève.

David Leclabart
Président AUSTRALIEGAD et Co-Président de l’Association des Agences Conseil et Création

Stéphane Martin : « Elle a posé des jalons cruciaux pour l’éthique de la communication extérieure »

Quelle excellente idée que de rendre hommage à cette grande dame de la communication et à son parcours exceptionnel.

D’aussi loin que je me souvienne, le chemin d’Isabelle Schlumberger a été intimement lié aux grandes mutations de notre secteur. Nos routes se sont croisées il y a bien longtemps, à l’époque où nous étions tous les deux au sein de l’orbite Havas/Avenir. Isabelle, déjà, affichait une rigueur impressionnante (elle était passée par la finance !) couplée à une vision très claire du développement.

Je me souviens de l’énergie et de la détermination qu’elle mettait dans chaque dossier, qu’il s’agisse de la direction financière adjointe d’Avenir Havas Media, ou de ses responsabilités internationales à Londres. C’est de là, de cette école Havas-Avenir, que nous avons appris le goût du travail collectif et la complexité des médias. Elle avait cette capacité rare de comprendre à la fois le chiffre et le client, le business et l’humain.

Nos chemins se sont ensuite éloignés géographiquement – elle vers JCDecaux et moi, après d’autres expériences, vers l’ARPP – mais se sont toujours recroisés autour de la table de la profession. Et c’est là que sa personnalité a pris toute sa dimension à mes yeux.

Isabelle a été un partenaire fidèle à l’autorégulation. Elle n’a jamais fui le débat, y compris quand il s’agissait de sujets délicats. Et des affiches qui ont fait parler d’elles, il y en a eu toutes ces années ! Le Comité de déontologie de JCDecaux et l’ARPP, plus directement Isabelle et moi, avons toujours eu une approche à la fois pragmatique et constructive : comment innover, interpeller, sans trahir la confiance du public ? Comment soutenir le média extérieur tout en garantissant une publicité responsable ?

C’est une femme qui a posé des jalons cruciaux pour l’éthique de la communication extérieure. Je peux témoigner de son engagement sincère et de son implication pour que ce média, qui occupe l’espace public, soit exemplaire.

Alors, Isabelle, si tu lis ces lignes : je te souhaite une retraite bien méritée, pleine de nouvelles passions qui, je n’en doute pas, vont te mobiliser avec la même énergie ! Nous garderons le souvenir d’une professionnelle hors pair, toujours élégante et, surtout, terriblement efficace.

Bien amicalement,

Stéphane Martin
Directeur Général de l’ARPP

Stéphane Xiberras : « C’est toujours délicieux de voir son oeil se mettre à pétiller lorsqu’elle parle d’une campagne d’affichage qu’elle a aimée »

Lorsqu’on est créatif, parler avec Isabelle c’est toujours un rare bonheur. Parce qu’elle est sensible au beau, elle est sensible à la publicité quand elle a de l’esprit et qu’elle surprend la femme et l’homme de la rue pour lui raconter quelque chose qui dépasse la simple proposition commerciale. Je pense qu’il y a quelque chose de l’ordre d’un très grand respect pour nos métiers d’art appliqué d’une part et d’un respect au moins aussi grand des citoyens d’autre part. Je veux parler de ceux que les power points appellent de façon plus que réductrice ‘consommateurs’.

C’est toujours délicieux de voir l’œil d’Isabelle qui se met à pétiller lorsqu’elle parle d’une campagne d’affichage qu’elle a aimée, qui l’a fait rire, séduite ou surprise. Connaitre les enjeux des marques, mais savoir dans le même temps leur faire une place à la fois dans les villes mais aussi dans le cœur des gens, c’est tout ce qu’Isabelle a réussi à construire, dans un style à nul autre pareil, avec la classe et la détermination des grandes femmes de ce monde.

Stéphane Xiberras
Président et Directeur de la Création de BETC. Et président du 50ème grand Prix de la Communication Extérieure (2025)

Jean Muller : « Dix-huit années de bonheur »

J’ai eu l’immense honneur – et la grande responsabilité – de succéder à Isabelle Schlumberger comme Directeur Général Commerce, Marketing et Développement de la zone France, Belgique, Luxembourg et Israël chez JCDecaux, le 1er octobre dernier. 

Depuis avril 2007, j’ai eu le privilège d’évoluer à ses côtés. Dix-huit années riches de défis, de réussites partagées et d’innombrables moments d’apprentissage. Dix-huit années marquées par son écoute, son soutien indéfectible, son enthousiasme communicatif, son optimisme en toutes circonstances, sa confiance, sa bienveillance et ses encouragements permanents.  Dix-huit années qui ont aiguisé ma curiosité. Dix-huit années qui m’ont stimulé chaque jour et qui sont passées le temps d’un éclair. Dix-huit années de bonheur. 

De cette relation professionnelle est née une complicité rare, unique, profonde et précieuse. 6752 jours de vie professionnelle commune ponctués par une transmission effectuée avec rigueur et chaleur. Merci Isabelle, du fond du cœur. Merci pour ton leadership inspirant et pour la confiance que tu as su me témoigner. Ton héritage restera pour toujours une source d’inspiration. Merci pour le plus beau des cadeaux que tu m’offres désormais : transformer cette complicité professionnelle en amitié personnelle.

Jean Muller
Directeur Général Commerce, Marketing et Développement de la zone France, Belgique, Luxembourg et Israël chez JCDecaux

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