17 novembre 2022

Temps de lecture : 4 min

Tik Tok promeut ses outils de protection de la vie privée

Depuis le 16 novembre, TikTok aide les adolescents à prendre le contrôle sur leur expérience numérique en les sensibilisant aux outils de sécurité et de protection de leur vie privée proposés par ses soins. Pour la plateforme, il était également essentiel d’associer les parents afin qu’ils accompagnent leur progéniture dans l’apprentissage des bonnes pratiques à adopter en ligne.

Avec 38 % de ses utilisateurs âgés entre 13 et 17 ans, TikTok figure en tête des réseaux sociaux prisés des ados, devant Snapchat et Instagram. Comme l’écrivait un journaliste du Point dans un article publié la semaine dernière : « Si TikTok permet aux jeunes de témoigner de leur harcèlement, de s’identifier à d’autres récits et de recueillir de nombreux soutiens, l’application peut aussi exacerber les violences vécues en classe et même les propager hors de l’enceinte d’un établissement ». Pour insuffler un peu plus d’empathie sur sa plateforme et ne pas la laisser aux mains des plus vils d’entre nous, TikTok dévoile cette semaine la campagne #SaferTogether construite autour d’une série de cinq vidéos dédiées à la sécurité en ligne. Réalisées en collaboration avec cinq créateurs de contenus, ces vidéos présentent de façon simple et claire des paramètres et fonctionnalités mis à la disposition des utilisateurs pour leur garantir l’expérience en ligne la plus sûre et sereine.

L’opération n’oublie pas de relayer le 3018, soit le numéro national d’accompagnement à la parentalité numérique et de prise en charge des victimes de violences numériques, opéré par l’Association e-Enfance. Concernant les vidéos, chaque créateur aborde, avec sa personnalité et son univers, une situation délicate que tout utilisateur peut rencontrer lors de son expérience en ligne et y apporte une réponse en présentant les outils de sécurité adaptés. C’est un peu comme si Hugo Lloris – Coupe du Monde oblige – faisait le VRP pour l’Etat du Quat… , ah oui, bon exemple finalement. Ainsi, pour aider les utilisateurs à adopter une expérience mesurée de la plateforme, @Deujna – 1,5 million d’abonnés –, l’une des créatrices les plus emblématiques du jeu vidéo, détaille pas à pas dans sa vidéo comment mieux gérer son temps d’écran.

 

@tiktok_france Ensemble, on est #SaferTogether ♬ original sound – TikTok France

 

@ArthurBaucheron – 810,4K abonnés –, aux vidéos pleines d’humour sur son quotidien en tant que personne en situation de handicap, explique quant à lui comment signaler un commentaire jugé inapproprié.

 

@tiktok_france Ensemble, on est #SaferTogether ♬ original sound – TikTok France

 

@Timonthegram – 1,5 million d’abonnés –, aux contenus percutants sur l’actualité, revient ici sur le travail de modération des équipes de la plateforme après le signalement d’un contenu inapproprié. Désolé « gamin », Elise Lucet est déjà passée par là.

 

@tiktok_france Ensemble, on est #SaferTogether ♬ original sound – TikTok France

 

@mlle_fantazia – 350,5K abonnés –, reconnue pour ses fictions courtes, présente les différentes options de confidentialité proposées par TikTok pour permettre à chaque utilisateur de décider de sa visibilité et de ses interactions sur la plateforme.

 

@tiktok_france Ensemble, on est #SaferTogether ♬ original sound – TikTok France

 

Enfin, @athenasol – 733,9K abonnés –, professeure engagée, s’appuie sur sa propre expérience pour présenter comment filtrer les commentaires pour bénéficier d’une expérience d’utilisation un temps soit peu bienveillante.

 

@tiktok_france Ensemble, on est #SaferTogether ♬ original sound – TikTok France

 

En parallèle, le réseau social se déclare « honoré » de de rejoindre le Children Online Protection Lab, une initiative portée par le gouvernement français, visant à améliorer la sécurité des mineurs en ligne. « Protéger sa communauté, et notamment les plus jeunes, a toujours été la priorité absolue de TikTok. La plateforme est convaincue de l’importance d’échanger et de collaborer avec des experts en sécurité et pairs du secteur pour renforcer ses efforts à proposer un espace sûr où les utilisateurs peuvent exprimer pleinement leur créativité et se divertir », conclue le géant chinois dans un communiqué.

 

Pas de bonnes actions désintéressées

Il est indéniable que cette opération méritait d’être partagée. Mais il ne faut pas oublier les raisons qui ont poussé TikTok à se réaffirmer auprès de ses utilisateurs – et de ses annonceurs – comme le havre de paix numérique qu’il n’était probablement pas jusque-là. En octobre dernier, Le documentaire de PBS « TikTok, Boom » dépeignait la naissance et la popularité explosive de TikTok à travers le vécue de ses influenceurs. TikTok est devenu l’application la plus téléchargée en 2020, ce qui coïncide avec la pandémie et les confinements liés au COVID-19.

Selon Shalini Kantayya, la réalisatrice du film : « Quand un enfant commence à utiliser TikTok à l’âge de 10 ans, à 18 ans, l’algorithme le connaitra mieux que ses propres parents. C’est une intelligence artificielle très puissante. Pour l’anecdote, un TikToker a fait la blague suivante : « Pourquoi m’a-t-il fallu tant d’années pour comprendre que j’étais bisexuel, alors que mon algorithme TikTok l’a su en 22 secondes ? » ». La plupart des plateformes diffusent du contenu en fonction des comptes que les utilisateurs suivent. Cependant, TikTok emploie un algorithme basé sur ce que les utilisateurs regardent et pendant combien de temps.

 

 

Pleine confiance ou totale méfiance ?

« Je pense que cela engendre une déconnexion entre qui nous disons être et qui nous sommes vraiment », explique Kantayya. Si TikTok offre aux créateurs la possibilité de vivre de leurs vidéos, l’entreprise est aussi le théâtre de cyber-harcèlement. Par exemple, Deja Foxx, étudiante à Columbia, qui comptabilise plus de 130 000 followers et plus de 3 millions de likes sur ses vidéos, en a récemment été la cible. Elle déclare dans le film : « Je voyais un thérapeute à l’université pour la toute première fois. Je suis entrée dans son bureau, je tremblais et je pleurais. Elle ne comprenait pas. Elle m’a dit : « Pourquoi ne supprimez-vous pas vos médias sociaux ? ». Je lui répondu : « Ce que vous ne comprenez pas, c’est que c’est mon seul de rester financièrement stable » ».

Pour la réalisatrice, ce genre d’exemple ne manque pas : « Il y avait des rapports selon lesquels Instagram provoquait chez les adolescents des troubles alimentaires et des taux élevés d’anxiété et de dépression, que la plateforme a délibérément occulté au public. Je suis donc très préoccupée par l’utilisation des médias sociaux et de ces algorithmes de recommandation et par leur impact à long terme sur la santé mentale des plus jeunes », explique-t-elle. « N’y a-t-il aucun moyen de jouir des avantages que les réseaux sociaux possèdent sans souffrir de leurs inconvénients ? ». Pas sur que vous vouliez entendre notre réponse à cette question.

 

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