29 octobre 2020

Temps de lecture : 2 min

The Good Company affiche les droits des modèles coopératifs

The Good Company et Values.media dévoilent une campagne print et digitale censée vanter la dimension vertueuse des modèles coopératifs. Perçues comme plus équitables économiquement et plus éthiques, ces nouvelles organisations seraient la clé de la tant attendue "société de demain".

The Good Company et Values.media dévoilent une campagne print et digitale censée vanter la dimension vertueuse des modèles coopératifs. Perçues comme plus équitables économiquement et plus éthiques, ces nouvelles organisations seraient la clé de la tant attendue « société de demain ».

Fin août, près de 4000 intermittents du spectacle, sociétaires de la société coopérative d’intérêt collectif SmartFr et de la société coopérative de production La Nouvelle Aventure, recevaient un courrier de Pôle Emploi leur annonçant la fin de leurs droits d’indemnisation. Une décision incompréhensible alors que le gouvernement annonçait au même moment qu’il fallait « protéger les acteurs de la création culturelle en cette période difficile ». Dans une lettre ouverte à destination des ministres concernés publiée dans ses colonnes, et signée par un panel de syndicalistes, d’universitaires et d’artistes indignés, Mediapart affirmait le 29 septembre dernier que cette procédure, inédite dans sa forme, était « scandaleuse dans le contexte actuel d’un secteur déjà mis à genoux par la crise sanitaire. C’est tout un monde artistique qui est une fois de plus fragilisé par cette décision – un monde qui ne tient pas forcément les têtes d’affiches, mais irrigue l’ensemble du territoire de création, d’imagination et d’émotion ».

Mais surtout, cette affaire révélait, une nouvelle fois : « la persistance d’une méconnaissance par les administrations des modèles coopératifs. Pourtant, dans les crises que nous traversons et face à l’urgence de la reconversion écologique, la coopération et le mutualisme constituent des manières de produire, de consommer, d’épargner, de travailler, de s’épauler, capables d’assurer la résilience de nos sociétés ». La Confédération générale des scop avait déjà mis en cause un amendement voté en décembre 2018 qui risquait de mettre à mal la pérennité du modèle en s’attaquant à son système de financement : la PPI, ou provision pour investissement, qui permettait jusque-là de réinvestir une partie du capital annuel de l’entreprise dans son activité sans payer aucune charge.

Un avenir en péril

Le modèle coopératif s’impose pourtant comme l’une des clefs du fameux « monde de demain ». Un modèle plus vertueux, participatif et éthique par essence, et qui n’est pas guidé par le simple intérêt financier. Dans un baromètre OpinionWay pour la Confédération Générale des SCOP publié le 15 octobre dernier, 85 % des salariés et 76 % des dirigeants perçoivent les Scop comme des entreprises d’avenir. Pour valoriser cet autre modèle de société The Good Company dévoilait hier, jeudi 29 octobre 2020, une campagne print et digitale nationale orchestrée par Values.media. La campagne sera relayée dans la Presse Quotidienne Nationale -Le Monde, Libération, Le Parisien, Aujourd’hui en France, Les Echos…- et largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Parmi de nombreux enseignements significatifs, l’étude OpinionWay pour la Confédération générale des SCOP révèle que le modèle économique actuel est profondément remis en question, aussi bien chez les salariés que chez les dirigeants. Les seuls critères financiers ne sont plus considérés comme suffisants pour évaluer la performance des entreprises. 91 % des salariés y estiment que les entreprises doivent revoir leurs critères de performance et 80 % des dirigeants abondent en ce sens.
85 % des salariés et 82 % des dirigeants pensent que les aspects humains et le respect de l’environnement doivent désormais être pris en compte au même titre que les résultats financiers. Si les critères économiques comme la création ou le maintien d’emplois ainsi que l’importance de la répartition des bénéfices demeurent primordiaux, l’évaluation de la performance se doit donc d’inclure des critères sociétaux : l’égalité femmes/hommes -très importante pour 44 % des salariés et 54 % des dirigeants-, l’implication des salariés dans les décisions de l’entreprise -38 % et 48 %-mais aussi la réduction de l’impact environnemental et l’engagement vers la transition énergétique -37 % et 38 %- figurent parmi les critères émergents de l’économie du « monde d’après ». Ne reste plus qu’à convaincre le gouvernement.

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