28 avril 2014

Temps de lecture : 2 min

The Economist et ses infographies interactives d’un nouveau genre

Quand une infographie est bonne, elle hiérarchise clairement l’information. Quand elle est brillante, elle en révèle toutes les conséquences sombres ou légères. C’est le pari réussi de The Economist avec sa rubrique « Infographic of the Day » qui non seulement informe mais fait interagir le lecteur...

Pour permettre à ses lecteurs de visualiser d’un seul coup d’œil, le taux alarmant d’homicides au Honduras évalué à 1 personne tuée pour 599 qui restent en vie, le magazine a créé une infographie interactive imbriquant digital et papier. Titrée « Blood on the page », elle expose un texte accompagné d’un graphique de blocs rouges dans un encadré. Ces informations représentent le pourcentage de personnes assassinées en un an à Singapour, aux USA, au Brésil et au Honduras.

Jusque là, rien de super innovant, même si tous les titres de presse ne jouent pas si bien du digital. L’information est bien délivrée.  Mais pour que son lecteur s’imprègne de sa gravité et ne reste pas indifférent à ses conséquences, The Economist lui propose d’imprimer le document ou de reprendre celui du magazine papier et de l’épingler à son mur. Puis de se munir de fléchettes et de se bander les yeux avant de les lancer à l’aveugle sur l’infographie afin de toucher l’un des blocs. En le mettant en situation, le journal insiste sur toute la cruauté de la situation à laquelle n’importe quel Hondurien est exposé puisque celui-ci a une chance sur 9 d’être tué, au cours de sa vie estimée en moyenne à 71 ans. De quoi faire frissonner n’importe quel lecteur tranquillement assis dans son fauteuil.

Une infographie qui donne un relief particulier à n’importe quel sujet

Cette infographie particulièrement inquiétante, n’est qu’un exemple de ce dont est capable le magazine dans sa rubrique « Infographic of the day » où une actualité quotidienne est désormais abordée sous un nouveau jour visuel, graphique et de façon interactive. Une nouvelle manière efficace d’amener un savoir et de réveiller les consciences.

Si les statistiques font l’objet de distorsions délibérées dans la forme ou de mises en situation exagérées, c’est pour mieux traiter la réalité d’une information, réincarner un chiffre, sortir de l’académisme un fait ou bien relier une situation à son impact éthique ou sociétal. Mais également pour proposer de l’éclectisme à l’instar des nombreuses autres infographies dans la rubrique telles que : « Combien de temps faut-il travailler au salaire minimum pour s’acheter un hamburger quand on travaille à LA, San Francisco, Washington DC, Chicago ou NY » ou encore « Les 200 lieux uniques de NY où s’enivrer avec distinction et faire le buzz »… Mais aussi « Le maillage compliqué du réseau routier des USA réduit à un plan de métro ». Il y en a vraiment pour tous les goûts : de quoi rendre addict n’importe quel récalcitrant aux données ! Alors que l’on pense numérique dès que l’on parle de data et d’experience, le papier prouve encore qu’il arrive à s’adapter à un nouveau territoire qui paraissait loin mais très loin de son champ d’expression…

Florence Berthier

 

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