16 septembre 2013

Temps de lecture : 2 min

Tesco transforme la grande surface en centre-ville

Comment pousser les consommateurs à délaisser la Toile pour leurs achats et leur prouver qu’ils ont raison de se déplacer dans leur hypermarché ? En les sortant de sa banale mission de magasin d’alimentation. C’est le pari, de Tesco Extra, un nouveau concept store qui va de l’épicerie à la salle de sports ou la pause.

L’hypermarché est mort, vive l’hypermarché ! Tesco en est sûr, la grande surface depuis si longtemps populaire auprès des consommateurs et qui propose dans un même lieu tous les produits de grande consommation au meilleur prix, a plus que jamais de beaux jours devant elle. Mais différemment !

La preuve : Tesco Extra, à Watford, est son tout dernier magasin à la conception entièrement remodelée à 360°. Car, en plus d’être un facilitateur de la vie quotidienne, ce concept store apporte fantaisie, agréments et pauses à son visiteur. Et si l’hypermarché reste un lieu de courses alimentaires, son espace est entièrement refondu, intégré pour offrir tout un tas de loisirs, de récréations et d’espaces libres. Exactement comme dans une rue principale de centre ville avec ses boutiques, ses espaces jeux, sa salle de fête ou ses bistrots et cafés.

Gagner en proximité en suscitant envie et plaisir

En effet, le consommateur dispose d’espaces communautaires où il pourra suivre un cours de Pilates, de Zumba, ou de cuisine… et même, en réserver un gratuitement pour organiser une fête. Mais aussi profiter d’un salon de manucure, de beauté, de coiffure, de prêt-à-porter (avec sa marque F&F), d’un centre diététique, d’un opticien, d’une pharmacie, et pour les plus jeunes, d’une aire de jeux gonflables… Au bien être s’ajoute la convivialité et un temps pour soi avec un café, Harris+Hoole, une boulangerie haut de gamme, Euphorium, et un restaurant, La giraffe. Des enseignes dans lesquelles, Tesco est partenaire ou propriétaire et qui supplantent des marques ou des produits non alimentaires de plus en plus vendus en ligne.
  
D’autre part, un coin équipé d’écrans numériques en libre accès, délivre des services comme une promenade numérique du magasin, afin de mieux se repérer, et celui du « Click & Collect » permet de récupérer son panier de courses sélectionné au préalable, via Internet. Tandis que le corner Vins & Spiritueux propose une recette de cocktail personnalisée à l’occasion de la sélection d’un produit.

Tout est pensé pour susciter l’envie, décupler le plaisir et proposer un style de vie à travers de nouvelles expériences, pour gagner en proximité et renforcer le trafic magasin.

Sortir le consommateur de son écran et le ramener dans l’hypermarché

L’objectif n’est pas de combattre le numérique très tôt et parfaitement intégré par l’enseigne dans son fonctionnement et la gestion de sa relation client via son site, l’événementiel, FB et son affichage virtuel. Le digital est tellement lié à la distribution qu’ « en 2013, Tesco investira 750 M$ dans les nouvelles technologies, avec de gros projets pour les 3 ans à venir », confirme Philip Clarke, pdg de Tesco au Los Angeles Times.   « En revanche, nous voulons donner toutes les bonnes raisons à nos clients de ne pas regretter de se déplacer dans nos magasins », souligne Chris Bush, dg de Tesco Royaume Uni , dans The Independant. Une vraie planche de salut  que Tesco veut implémenter dans ses 250 magasins, à commencer prochainement, par celui de Stockton on Tees.

Mais le distributeur britannique n’est pas le seul à s’engager dans cette voie. Ainsi l’Américain, The Whole Food Market , qui incarne l’hypermarché de demain, invite aussi ses clients à l’aventure du bio avec autant de créativité. Des modèles à suivre…

Florence Berthier

 

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