Le Tribunal judiciaire de Paris a ordonné, le 15 mai 2025, à cinq services VPN (réseaux privés virtuels) – NordVPN, Cyberghost, Surfshark, ExpressVPN et Proton – de bloquer 203 noms de domaine diffusant illégalement des contenus sportifs protégés (compétitions sportives). Une première en France dans la lutte contre le piratage saluée par Canal+ et la Ligue de football professionnel (LFP).
Cette décision marque une avancée judiciaire majeure en qualifiant pour la première fois les VPN d’intermédiaires techniques responsables dans la diffusion illégale de contenus. Elle s’inscrit dans une dynamique engagée depuis plusieurs années par Canal+, qui avait déjà obtenu des blocages similaires visant des fournisseurs d’accès à internet (FAI), des services DNS alternatifs, des CDN et des proxies. Elle « envoie un signal fort sur la responsabilité des VPN, qualifiés pour la première fois d’intermédiaires techniques, dans la diffusion illégale de contenus sportifs », a indiqué dans un communiqué le groupe audiovisuel Canal+. La LFP et LFP Media, soulignent que cette décision « constitue une avancée majeure dans la lutte contre le piratage ».
Les sites visés proposaient des retransmissions non autorisées de compétitions dont Canal+ détient les droits exclusifs en France, comme la Ligue des Champions, la Premier League ou le Top 14, ainsi que la Ligue 1 et la Ligue 2 organisées par la LFP.
Selon l’Arcom, plus d’un internaute sur deux (57%) a des pratiques illicites ayant recourt à un VPN, un outil qui permet notamment de contourner les restrictions qui s’appliquent à des contenus payants.