5 mai 2014

Temps de lecture : 2 min

Le  » Spring break  » très spécial de General Electric

Ses " super " matériaux composites sont aussi résistants que ses tests en labo sont exigeants. L'entreprise américaine invite les internautes à le vérifier à travers une expérience scientifique participative, divertissante et jubilatoire. Attention à la casse : vidéo virale à l'appui!

Comment montrer sa rigueur scientifique, ses capacités d’innovation et la performance de ses nouveaux matériaux auprès du grand public sans l’ennuyer ? Surtout quand on est dans l’industrie et quand ses interlocuteurs sont en général des professionnels ! Très simple pour General Electric qui a choisi de le faire en donnant une interprétation très particulière de sa conception du traditionnel  » Spring Break  » (la pause du printemps) pratiquée par les Anglo-Saxons. Ici pas d’alcool, ni de bikini ou de fêtes sur la plage. Non, avec SpringbreakIt, sa nouvelle campagne virale, le géant industriel interpelle la curiosité de l’internaute puis l’implique dans une expérience sérieuse et scientifique mais qu’il veut irrésistible et inoubliable, en le faisant entrer dans ses ateliers pour l’aider à tout y casser. Plutôt jubilatoire !

Détruire pour mieux résister : l’imparable principe du gagnant/gagnant

En place depuis le 23 avril, le principe est complètement attractif : chaque jour, n’importe quel internaute peut demander à GE via un Tweet avec #SpringBreakIt sur @GeneralElectric de détruire un objet du quotidien dans son laboratoire. En retour celui-ci reçoit une vidéo du test tournée au ralenti avec juste le bruit de la machine comme fond sonore, et qui est aussi diffusée sur la Toile. Les films, déjà très nombreux, montrent tout un tas d’objets éclectiques et/ou saugrenus -visibles en entier sur le même Tumblr- allant du canard en jouet en plastique à la montre poignet au verre incassable en passant par un appareil photo en cristal, une batte de baseball en acier, un gobelet en argent… Ceux-ci sont explosés, pulvérisés, chauffés à blanc, usés ou compressés à l’extrême à travers plusieurs types d’expérience d’une à quelques minutes comme celles de l’érosion (équivalant à un vent de 150k/h subi dans un désert pendant 10 ans), de la forge (représentant la chaleur à l’intérieur d’un volcan en activité), du choc (d’une force de 100 000 lb), ou de la pression (d’une puissance de 5000 lb ou de 500 grizzly).

Faire participer pour anticiper la pression du respect de l’environnement

Mais l’expérience ne s’arrête pas là, elle est aussi didactique. Tout d’abord, l’apprenti scientifique peut s’informer davantage en cliquant sur le chapitre Advanced Materials du site et se découvrir une vocation s’il est à l’heure de son orientation professionnelle. Ensuite, regarder les autres films dans lesquels GE montre a contrario, l’extrême résistance de ses nouveaux « super » matériaux composites (fibre de carbone, matrice céramique, revêtement métallique…) en les soumettant à leur tour aux mêmes épreuves ultimes.

Des démonstrations tout aussi fascinantes et au cours desquelles on apprend d’une part que ces matériaux qui équipent des moteurs d’avions, des engins envoyés dans l’espace ou des machines conçues pour le centre de la terre et tous peu épargnés, vont concerner des outils dédiés au quotidien du grand public. Et d’autre part, que plus légers et plus résistants, ils sont plus économiques et necéssitent moins d’entretien et moins d’énergie. Et là on se dit que s’il y a bien un département qui ne doit en aucun cas subir de coupes budgétaires quels que soient l’univers et le marasme économique, c’est bien celui de la recherche et du développement. Question d’avenir : mais qui en doute ?

Florence Berthier

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