1 juillet 2022

Temps de lecture : 3 min

Sportif et écolo ? Une équation compliquée à résoudre…

Le Tour de France a commencé. Cette compétition sportive, comme beaucoup d’autres, est très polluante. De plus en plus d’organisateurs et de marques de sport cherchent aujourd’hui à réduire leur empreinte environnementale. Un pari compliqué à relever…

Le grand Barnum de la pédale a commencé sa tournée. La 109èmeédition du Tour de France est partie de Copenhague au Danemark le 1er juillet. D’ici son arrivée sur les Champs-Elysées le 24 juillet, la célèbre course cycliste devrait polluer à tout va. L’an dernier, le Tour a rejeté 216.388 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions annuelles d’une ville de près de 20.000 habitants sachant que chaque Français émet en moyenne 11 tonnes de CO2 par an. Pour compenser intégralement cette profonde empreinte qui s’est réduite de 40% par rapport à 2013, l’ASO https://www.aso.fr/fr, qui organise cette compétition mais aussi la Vuelta, Paris-RoubaixLiège-Bastogne-Liège et la Flèche Wallonne ainsi que Le Dakar et le Marathon de Paris, contribue à trois programmes « Label Bas Carbone » du Ministère de la Transition Ecologique.

Des sports plus ou moins écolos

Nous sommes 36 millions en France à pratiquer régulièrement une activité sportive. Notre désir de nous maintenir en forme peut toutefois se révéler néfaste pour le climat. Certaines activités sont nettement plus polluantes que d’autres. Chaque saut en parachute représente en moyenne une émission de 14 kilos de CO2. 398 sauts polluent autant qu’un trajet de 30.000 kilomètres en voiture. Le ski est aussi très néfaste. Les stations françaises émettent 800.000 tonnes de CO2 par an. Et que dire du golf ! Un parcours nécessite en effet 13.000m3 d’eau par hectare pour rester vert. Aux Etats-Unis, 7,9… milliards de litres d’eau sont utilisés chaque… jour pour arroser les 17.000 18 trous du pays. Les sports mécaniques sont, eux aussi, très polluants. De plus en plus d’organismes et de marques cherchent toutefois à lutter contre ce fléau en proposant des solutions et des produits plus respectueux pour Mère Nature. Mieux vaut tard…

Un label pour les clubs

L’ancien rugbyman international français Julien Pierre, qui a joué notamment pour le Stade Rochelais, le CS Bourgoin-Jallieu et l’ASM Clermont Auvergne, a fondé il y a dix-huit mois la société Fair Play For Planet. Il a développé en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) le tout premier label environnemental destiné aux clubs, aux sites et aux évènements sportifs. Conçu autour d’une approche globale de la lutte contre le dérèglement climatique, cette certification permet aux entités sportives d’améliorer leur modèle de développement économique en prenant soin de l’environnement et des personnes. Plus récemment, la start-up a aussi mis en place le FPFPChallenge afin d’encourager les athlètes à adopter « 10 actions pour un sport plus vert ». Neuf compétiteurs dont le champion paralympique de saut en longueur, Arnaud Assoumani, l’escrimeuse Cécilia Berder et l’ancien 12ème meilleur joueur de tennis au monde Paul-Henri Mathieu soutiennent déjà cette initiative.

Une outil rapide et efficace pour mesurer son empreinte carbone

Game Earth a, quant à lui, mis au point une méthodologie inédite pour aider les acteurs du sport professionnel à calculer précisément leur empreinte carbone. Cette jeune pousse s’est récemment associée avec la Fédération Française de Football pour lancer Mon Foot Carbone, un outil qui doit permettre aux pratiquants et aux amateurs de ballon rond de mesurer leur empreinte carbone individuelle en moins de cinq minutes. La Fédération Française de Basket-Ball a, elle aussi, choisi de montrer la voie à suivre en cessant de produire des « goodies » aussi inutiles que néfastes pour l’environnement. Les marques ne sont pas en reste.

Les marques commencent à réagir

Decathlon souhaite que la totalité de ses produits bénéficient d’une démarche d’écodesign en 2026 et que 100 % de son électricité en magasins et entrepôts proviennent de sources renouvelables. Nike souhaite, lui, donner, reconditionner ou recycler en 2025 dix fois plus de produits usagés ou défectueux qu’aujourd’hui. Adidas compte, de son côté, réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour cette édition du Tour de France, E.Leclerc a emballé tous ses échantillons dans des emballages recyclables et quatre références sont conservées dans du papier. Un « détail » qui a son importance quand on sait que le distributeur compte distribuer 1,3 million de « goodies » sur la Caravane de la Grande Boucle…

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