6 septembre 2022

Temps de lecture : 3 min

Sandrine Plasseraud devient le cinquième élément de The Seventh House.

C’est elle qui en 2011, créait l’agence We are social, après avoir travaillé au sein de la maison mère à Londres à ses débuts. Cette dernière laisse l’agence qu’elle a fait passer d’une, à 120 personnes aujourd’hui, pour rejoindre The Seventh House, créée il y a quelques mois par Edouard de Pouzilhac, Olivier Sebag, Matthieu Frairot, et Thomas Couteau. Un club des cinq pour une aventure bien passionnante… Sandrine Plasseraud explique à INfluencia le pourquoi de cette décision.

je ne voulais pas rejoindre une agence traditionnelle, parce qu’à mon sens, ce type d’entreprises n’a pas su prendre le virage au bon moment

INfluencia: vous créez We are Social en 2011, c’est votre bébé, vous le quittez en janvier dernier. Comment se prend une telle décision ?

Sandrine Plasseraud: c’était une décision difficile, compliquée, mais j’avais besoin en fait, d’une nouvelle aventure, d’une nouvelle histoire. Je m’étais promis de prendre mon temps après ce choix difficile, mais nécessaire, j’ai donc profité de cette année pour réfléchir à mon avenir, pour faire une formation de coach en entreprise, et puis après avoir fait diverses rencontres, répondu à certaines demandes, j’ai finalement choisi de rejoindre The Seventh House où j’ai trouvé la bienveillance, les talents et l’agilité qui me correspondent si bien et qui répondent aussi à notre époque bouillonnante…

IN. : vous devenez ainsi la cinquième associée, qu’est-ce qui vous a interpellé chez Seventh House ?

S.P. : je savais que je ne voulais pas rejoindre une agence traditionnelle, parce qu’à mon sens, ce type d’entreprises n’a pas su prendre le virage au bon moment. The Seventh House a un projet entrepreneurial complétement nouveau, il vient de naître, il y a des talents, de la bienveillance. La philosophie est saine, on travaille avec des seniors expérimentés extérieurs, qui nous choisissent aussi pour ce que nous sommes, et sur les budgets sur lesquels ils nous apportent leur expertise, mais aussi qui les intéressent vraiment. Il y a trop d’embûches aujourd’hui dans les agences classiques pour des seniors talentueux qui restent bloqués pour de mauvaises raisons. Existentiellement, professionnellement, The Seventh House répond aussi à l’époque que nous traversons, avec la covid, mais aussi la mutation digitale, le dérèglement climatique, les citoyens auxquels nous devons nous adresser autrement.

IN. : c’est malgré tout un pari audacieux, vous en avez conscience…

S.P. : oui, mais tout comme je prenais le risque de quitter l’annonceur après dix ans d’expérience, notamment chez Renault, pour aller chez We are Social Londres, pour ensuite partir créer We are Social à Paris… Ni plus ni moins. Ce qui est vraiment intéressant ici, c’est que nous sommes des experts très complémentaires. A nous cinq nous représentons le digital, la création publicitaire, le social media… Nous sommes nos propres patrons, et sommes suffisamment mâtures pour prendre des responsabilités, sans obéir à un patron. C’est tout de même très réjouissant.

IN. : que recherchent aujourd’hui les annonceurs chez leurs agences partenaires?

S.P. : je sais qu’aujourd’hui dans ce monde traversé de mutations de tous ordres il est très compliqué de manoeuvrer pour les marques, or mettre en face de ces entreprises, un groupe de travail capable d’écouter des problématiques, de les identifier, puis ensuite d’aller chercher le bon spécialiste pour y répondre est essentiel. Nous sommes des seniors confirmés, c’est essentiel aujourd’hui à l’heure, ou la pub se « juniorise »… Je dirais que nous travaillon spratiquement comme un cabinet conseil. Ce modèle est le futur.

IN. : vous pensez réellement que la communication va changer par ces temps de crise économique, mais pas seulement ?

S.P. : il va falloir prendre en compte une multitude d’évolutions et de problématiques, où la com va certainement devoir être plus efficace, pertinente que pailletée. Mais en même temps, nous disposons d’une multitude de possibilités, de medias, de technologies, et puis surtout nous vivons une révolution qui touche autant la culture, l’art, que la musique ou le cinéma, les stories à imaginer sont multiples, et mes nouveaux associés aiment profondément cette nouvelle donne.

IN. : vous dites être tombée dans le social media très tôt, c’est à dire…

S.P. : j’y suis tombée à l’époque où l’on parlait encore de blogs, et pas de réseaux sociaux, car ils n’existaient pas. J’étais chez Renault, et je disais déjà que c’était ça l’avenir de la communication, de la conversation, de l’engagement, tout le monde se moquait de moi…

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