1 mai 2013

Temps de lecture : 2 min

La récup’ qui vaut de l’or

Elle est devenue séduisante avec la crise du pouvoir d’achat. Elle était déjà ultra-hype avec l’engouement pour la consommation responsable : la récupération d’objets et de biens désormais immatériels inspire nombre d’idées entrepreneuriales.

La récupération de meubles, d’objets ou de vêtements a longtemps été un phénomène à deux versants : d’un côté le chinage chic et curieux pour dénicher des antiquités rares ou des produits originaux ; de l’autre une démarche purement économique visant à soulager le portemonnaie en achetant bradé – ou gratuit. Aujourd’hui, la tendance s’élargit et rentre dans les mœurs, poussée notamment par les idéaux de consommation responsable. Petite sœur du recyclage, cousine de l’upcycling, la récupération s’organise et ouvre les portes à un nouveau marché. Car entre les propriétaires de « choses » inutilisées et les futurs acquéreurs, des intermédiaires sont nécessaires pour faciliter la transmission. Sites web, applications, idées pratiques… tour d’horizon des initiatives originales qui visent à stimuler la récup’.

Le don pratique d’objets inutilisés

Le don d’objets, de vêtements ou de meubles inutilisés est déjà encouragé par les bacs à habits de la Croix Rouge, disponibles un peu partout en ville, par des associations comme Emmaüs qui viennent à domicile chercher des meubles, et même par les nombreux vide-garages hebdomadaires, qui visent moins à s’enrichir qu’à se débarrasser sans les jeter, de ses possessions superflues. Afin de rendre la démarche encore plus simple, et donc plus courante, l’agence néerlandaise Waarmakers a imaginé Goedzak – littéralement « sac bon ». Dans ce sac transparent, agrémenté d’une bande jaune facilement reconnaissable, on dépose les objets dont on ne se sert  plus, mais qui pourraient intéresser un inconnu. Déposé sur le trottoir, le sac se distingue des ordures, et le passant averti sait qu’il y a là un objet en bon état.  

La géo-localisation d’objets abandonnés

Partant du principe qu’on trouve souvent des trésors dans la poubelle des autres, l’architecte canadien Doug Firr a créé la première carte interactive qui géo-localise les objets récupérables. Lui qui passait son temps à sillonner les trottoirs de Toronto pour dénicher du matériel intéressant à recycler, a tout simplement appliqué les méthodes du crowdsourcing à sa démarche personnelle. Le résultat : Trashwag, un site et une application où des inconnus postent en temps réel des photos de meubles ou objets abandonnés sur le trottoir. L’internaute découvre sur la carte du site les produits disponibles et se rend à l’adresse précisée pour les récupérer. Un marché aux puces virtuel, où tout est gratuit. A condition d’arriver le premier sur les lieux.

La récupération de mariages annulés

250.000 mariages annulés chaque année aux Etats-Unis, à quelques semaines seulement du jour-J, c’est autant de traiteurs, d’aubergistes et de groupes de musique qui empochent le chèque de caution sans avoir à assurer la prestation. Consciente qu’il y avait là un marché à creuser, Lauren Byrne a lancé le site Bridal Brokerage, qui permet aux amoureux malchanceux de revendre leur mariage clé-en-mains, et donc de récupérer les sommes avancées. Pour cela, ils peuvent compter sur des couples aux budgets limités ou qui s’y prennent à la dernière minute. Sur le site, ces derniers choisissent un mariage annulé à récupérer en fonction du lieu, de la date, du nombre d’invités, du budget… et bénéficient de package avec une réduction allant de 20 à 40%. Tout le monde s’y retrouve.

Olivier Van Bockstael
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