18 décembre 2022

Temps de lecture : 2 min

Quelles sont les tendances IA pour 2023 ?

Ils viennent de la NASA, du MIT ou de l’UCL :la startup lituanienne Oxylabs, spécialiste de la collecte et l’analyse de données, a réuni autour d’elle un comité d’experts de l’IA. En cette fin d’année, celle-ci leur a demandé leur avis sur les tendances à venir en matière d’intelligence artificielle…

Les experts réunis par Oxylabs ont identifié quatre tendances principales en matière d’intelligence artificielle en 2023, à savoir : la poursuite du développement des Large Language Models (LLM), l’amélioration des outils de création de contenus, la démocratisation de l’IA Generative grâce à de nouveaux outils et cas d’usage, et une régulation croissante en Europe, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Derrière ces concepts parfois obscurs, l’IA a le potentiel de transformer encore davantage le quotidien.

Des centaines de milliards de paramètres

Par exemple, les applications des Large Language Models sont déjà nombreuses : traduction et sous-titrage en temps réel, chatbos et interfaces conversationnelles, génération de textes… Mais ces modèles, entraînés grâce à de vastes corpus de textes et des centaines de milliards de paramètres vont encore s’améliorer. « Les grands modèles de langage pour le traitement automatique du langage (comme BERT, GPT et leurs dérivés) vont continuer à s’améliorer. Leur utilisation deviendra de plus en plus courante. En outre, les modèles pré-entraînés pourront être utilisés plus facilement pour de nombreuses applications, comme l’analyse des sentiments, des synthèses, la compréhension de texte, etc. » explique Adi Andrei, un ancien ingénieur de la NASA, désormais Head of Data de l’entreprise SpaceNK.

L’amélioration constante de ces modèles va notamment avoir des effets important dans un domaine que l’IA a déjà commencé à bousculer : la création de contenu. Des modèles comme Stable Diffusion (génération d’image à partir de texte), GPT-3 (génération de texte) et GitHub Copilot (génération de code informatique) vont trouver de plus en plus d’applications auprès des professionnels ou du grand public, grâce à leur prise en main par des entrepreneurs et des développeurs.

Des assistants du quotidien

Ces outils ont le potentiel de devenir des assistants du quotidien, capables de traiter à la fois du texte, des images et de l’audio pour réaliser différentes tâches. « Nous commencerons à voir une évolution de l’IA, qui passe d’une utilisation pour des tâches statiques comme la classification, à une utilisation plus interactive, grâce aux modèles de langue, pour aider les gens à accomplir leurs tâches plus efficacement, » explique Jonas Kubilius, un chercheur en Intelligence Artificielle qui a co-fondé la startup Three Thirds.

Pour Pujaa Rajan, Ingénieur Machine Learning Engineer chez la Fintech Stripe, une adoption à grande échelle des outils de création de contenus grâce à l’IA ne fait aucun doute : « En 2022, nous avons vu apparaître un outil comme Lensa, qui utilise Stable Diffusion pour créer des photos et des contenus pour les réseaux sociaux. En 2023, ce type d’outil va être adopté par les auteurs, les illustrateurs et les autres créatifs, » prédit-il. Mais pas seulement : en tant qu’ingénieur, il utilise lui-même au quotidien GitHub Copilot pour l’aide dans à la rédaction de code informatique.

Remplacer Google

Autre domaine qui risque de beaucoup évoluer dans les années à venir : la recherche en ligne. Avec des outils comme ChatGPT d’OpenAi, Google a du souci à se faire. Cette solution, ouverte au public en novembre 2022, permet en effet d’avoir des conversations fluides avec l’IA, qui est capable de répondre à toutes les questions en langage naturel. « Je vois ChatGPT remplacer Google à bien des égards et OpenAI émerger comme un grand géant de la technologie grâce à cet outil. Il sera intéressant d’explorer son impact sur l’éducation, la santé et les logiciels. Il va transformer notre société sur de nombreux plans« , estime Ali Chaudhry, qui enseigne à l’UCL et a créé la Reinforcement Learning Community.

Reste la question de la régulation de ces outils, en particulier en Europe, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. Il s’agira notamment de garantir la protection des données, lutter contre la désinformation ou régler les questions de propriété intellectuelle. Rien que ça.

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