20 juillet 2016

Temps de lecture : 1 min

Prendre des photos comme il y a 160 ans

Se servir des techniques d'antan pour immortaliser son prochain. Telle est l'idée d'un photographe américain focalisé à redonner vie à une génération d'images révolues...

Se servir des techniques d’antan pour immortaliser son prochain. Telle est l’idée d’un photographe américain focalisé à redonner vie à une génération d’images révolues…

Il s’appelle Giles Clement, et l’homme a des allures d’explorateur. Quand il ne sillonne pas le monde à bord de son van, avec son barda de photographe et son fidèle compagnon à quatre pattes, l’homme plonge dans le passé avec sa machine à remonter le temps. Et pas la peine de conduire une DeLorean pour arriver à ses fins, Giles Clement utilise une technique éculée vieille de 160 ans.

Grâce à l’Ambrotype, un procédé photographique inventé au milieu du XIXème siècle et à l’aide d’un appareil bricolé pour l’occasion : une lentille datée de 1849 montée sur une caméra de 1905, les clichés nous ramènent sur les traces de nos ancêtres, une épreuve marquée par le temps mais qui trouve toujours bonne place dans les albums de famille. « C’est un processus imparfait, autant la science que la chance est un art. J’aime photographier les gens, capturer leur visage, leur émotion et leur esprit avec un moyen intemporel », déclare cet originaire de Nashville sur son site.

Authenticité

Une manière de capter la force des visages et la personnalité des modèles, un instant figé et unique qui tranche avec la profusion d’images vues et revues sur Instagram et Facebook. Une authenticité rare immortalisée sur une plaque de verre qui donne une autre dimension à la notion d’image et à la représentation de soi : « Les défauts inhérents à ces instruments se prêtent parfaitement à ma vision d’un monde magnifiquement imparfait ».

Un contre-pied à ce besoin permanent de contrôler son image et d’apparaître sous son meilleur jour. Se laisser aller a du bon et quand on voit le résultat, la force du détail et l’ambiance rétro de l’œuvre, on comprend mieux pourquoi nos aïeux dégageaient un tel charisme et leur cliché tant de charme. The Newport Folk Festival, qui a vu le jour en 1958 a fait appel aux services de Giles Clement pour photographier les artistes. Une manière de rappeler les racines du rassemblement et d’asseoir son originalité. Certaines marques en quête d’histoires fortes auraient tout intérêt à s’inspirer du principe.

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