21 avril 2020

Temps de lecture : 4 min

Pourquoi, en ces temps de crises, les questions environnementales restent une priorité dans la communication des marques.

En ce 50ème anniversaire du Jour de la Terre, la Docteure Rebecca Swift, directrice de la stratégie créative chez Getty Images, nous rappelle que le nombre de recherches effectuées sur l'environnement, la nature, les grands espaces sur la banque d'images ne cesse d'augmenter de manière impressionnante. Une bonne nouvelle pour fêter cette journée.

En ce 50ème anniversaire du Jour de la Terre, la Docteure Rebecca Swift, directrice de la stratégie créative chez Getty Images, nous rappelle que le nombre de recherches effectuées sur l’environnement, la nature, les grands espaces sur la banque de photographies ne cesse d’augmenter de manière impressionnante. Une bonne nouvelle pour fêter cette belle journée.

En 2006, la crise climatique a été le premier sujet d’actualité grand public avec la sortie du documentaire poignant d’Al Gore, Une vérité qui dérange. Ce documentaire historique a été accompagné de l’iconographie immuable de l’ours polaire sur la calotte glaciaire en train de fondre. Ce visuel a été omniprésent pendant les années qui ont suivi, rappelant brutalement la crise climatique.

Cependant, l’attention portée à cette question s’est affaiblie lorsque la crise financière a frappé en 2008 et que la récession a suivi. L’économie ayant souffert, les préoccupations environnementales sont passées au second plan et nous n’avons plus vu ce type d’image se répandre – jusqu’aux 18 derniers mois.

Les préoccupations environnementales sont à nouveau au premier plan des récentes conversations sociales et politiques, avec des mouvements tels que l’ Extinction Rebellion qui ont gagné en masse critique et en représentation médiatique. Fin 2019 – début 2020, la façon dont nous nous traitons les uns les autres et dont nous traitons la planète est un élément clé du comportement des consommateurs, dominant les conversations que nous avons eu avec nos clients dans tous les secteurs.

Si l’on compare les événements économiques qui se sont déroulés en 2008 à ceux qui se déroulent en 2020, on peut naturellement se poser la question… qu’adviendra-t-il des préoccupations environnementales dans le cadre de la crise COVID-19 ?

Chez Getty Images, les tendances sur les recherche d’images nous en disent long sur les tendances de consommation et sur ce qui est prioritaire dans les médias. Jusqu’au mois dernier, nous avions constaté une augmentation de l’intérêt et de l’utilisation de l’imagerie relative aux questions environnementales et nous constations des tendances en matière de développement durable dans tous les secteurs industriels avec lesquels nous travaillons.

En fait, une étude mondiale sur la consommation que nous avons publiée en février a révélé que 92 % des consommateurs de 26 pays sont préoccupés par la façon dont nous traitons la planète, et 85 % par la pollution de l’air.

Qu’en est-il maintenant? Avec des images de rayons vides alors que les gens stockent du papier toilette, et des gants, des masques et des bouteilles d’eau jetables sont très demandés, on pourrait passer l’éponge et assumer que la protection de l’environnement a été oublié. Contre toute attente, nous constatons une augmentation du nombre d’entreprises à la recherche d’images illustrant l’impact environnemental. Les termes « développement durable » et « mode de vie respectueux de l’environnement » ont vu leur recherche augmenter de 142 % et de 201 % d’une année sur l’autre respectivement pour le mois de mars.

COVID-19 a en effet changé toutes nos perceptions, y compris celles concernant l’environnement – de manière inattendue. Jusqu’à présent, alors que la majorité d’entre nous se concentrait sur les nouvelles préoccupations financières normales et immédiates, les citadins constatent que l’environnement occupe désormais une place beaucoup plus importante dans notre vie.

En très peu de temps, nous avons déjà une meilleure compréhension de notre impact sur la planète : les canaux de Venise se sont dégagés avec le retour des poissons ; les niveaux d’oxyde d’azote en Chine sont inférieurs de plus d’un tiers à ce qu’ils étaient l’année dernière ; la faune s’aventure dans les environnements bâtis ; et en une semaine, les niveaux de monoxyde de carbone à New York ont diminué de moitié. Tout cela nous amènera probablement à reconsidérer avec clairvoyance le coût des longs trajets et des voyages d’affaires une fois que les restrictions seront levées. La vie à domicile est une alternative personnelle et respectueuse de l’environnement.

Alors que nous constatons généralement une augmentation de l’intérêt pour l’environnement à mesure que l’économie se développe et une diminution de l’intérêt à mesure que l’économie se contracte, à l’heure de la crise du COVID-19, l’environnement est devenu inextricablement lié au bien-être.

Les gouvernements du monde entier ont reconnu l’importance du fait de prendre soin de soi et de sa famille et passer du temps à l’extérieur. Notre exercice quotidien est lié à la course à pied, à la marche ou au vélo en dehors de la maison. Il est compréhensible que visualiser des célibataires, des couples et des familles à l’extérieur mais ne pas les fréquenter soit la clé pour répondre aux souhaits actuels des consommateurs. Chez Getty Images, nous avons constaté une augmentation énorme de 766 % des recherches relatives aux personnes et à l’environnement.

Nous nous attendons à ce que les aspirations relatives à l’environnement se développent à mesure que la population isolée se tourne vers un enthousiasme autour de la vie à l’extérieur après le confinement. La visualisation de la liberté de mouvement à travers les paysages et les espaces non encombrés devrait résonner avec nos envies. Il est intéressant d’observer que les agences de voyage, qui ont été durement touchées par COVID-19, ont déjà commencé à créer des visuels de paysages attrayants, mais avec beaucoup moins de monde qu’auparavant.

Ainsi, au fur et à mesure que nous avançons dans la nouveauté de cette façon de vivre à la maison, de travailler différemment et de gérer les hauts et les bas de la vie ensemble, les visuels s’éloigneront de ce à quoi nous sommes attachés pour se concentrer sur ce qui nous procure du plaisir. Actuellement, les activités de plein air sont réduites à une allocation journalière, mais une fois les règles de quarantaine assouplies, retrouver le contact avec la nature et trouver l’inspiration et le repos à l’extérieur continuera d’être agréable (et gratuit !). Nous pouvons nous attendre à ce que les attitudes collectives et les tendances visuelles reflètent cette évolution.

Les marques devraient s’associer à cette nouvelle visualisation du plein air et de son rôle toujours plus important dans le bien-être général de la société.

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