5 octobre 2022

Temps de lecture : 1 min

Pour ou contre un congé menstruel en France? Des femmes encore réticentes…

« Elle a ses règles ma parole ! Quelle humeur de chien ! », « Laisse tomber, quand les anglais débarquent, elle devient invivable »… Vous pensiez que ces petites phrases avaient disparu en 2022 ? Que nenni. Ces propos sexistes sont encore l’apanage de certains malins dont les cerveaux sont encore estampillés à l’ancienne… Une étude menée par l’IFOP pour Eve & Co démontre que si les femmes aimeraient qu’un congé menstruel soit mis en place au sein des entreprises qui les emploient, elles ont malgré tout peur du qu’en dira-t-on … d’elles!

Dans les entreprises elles  sont encore légion ces phrases qui fusent sur les femmes énervées, de mauvaise humeur, voire infréquentables pendant qu’elles ont leurs régles… Alors quand Eve and Co réalise avec l’IFOP, une enquête auprès d’un millier de femmes âgées de 15 ans et plus, on n’est guère étonnés que ces dernières doutent sur les conséquences de la mise en place du congé menstruel au sein des entreprises.

ces dernières ont peur que ce sujet qui suscite encore des moqueries et remarques déplacées ne se retourne contre elles.

En effet, si le Japon, la Zambie, Taïwan ou encore l’Indonésie ont inscrit dans la loi la possibilité pour les femmes de bénéficier d’un congé menstruel dans le cadre de leur travail. Et que l’Espagne, vient de déposer un projet de loi en ce sens en mai dernier, en France, très rares sont les entreprises ayant pris une telle initiative. Et pour cause, si l’idée d’instaurer une telle mesure en France rencontre l’approbation d’une large majorité de salariées, dont un nombre important subit chaque mois des règles douloureuses, en revanche, ces dernières ont peur que ce sujet qui suscite encore des moqueries et remarques déplacées ne se retourne contre elles. Ainsi 66% des salariées interrogées par l’IFOP (et 92% de celles qui ont subi des moqueries et remarques) se déclarent favorables à la mise en place d’un congé menstruel dans leur univers professionnel, tandis que -64% seraient susceptibles d’y avoir recours.

53% expliquent qu’elles craignent qu’on ne les croit pas ou qu’on les considère comme paresseuses.

Mais parmi celles qui disent ne pas souhaiter y avoir recours, 53% expliquent qu’elles craignent qu’on ne les croit pas ou qu’on les considère comme paresseuses. 39% y renonceraient par peur du regard des autres, qu’il s’agisse de leurs collègues, leurs managers ou leurs clients et fournisseurs. Enfin, une très forte majorité des salariées redoutent les conséquences éventuelles que pourrait avoir l’instauration d’un congé menstruel sur leur carrière et sont 71% à considérer qu’il constituerait un frein à l’embauche des femmes, 70% un obstacle à leur prise de responsabilités et 66% un sujet de remarques sexistes. Finalement même chez les plus jeunes, elles sont 76% ouvertes à ce congé menstruel, avec en tête, cette crainte d’être discriminées d’une façon ou d’une autre !

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