4 décembre 2022

Temps de lecture : 2 min

« Pour fidéliser il faut provoquer un peu d’admiration. », Jean-Louis Bischoff.

Pour Jean-Louis BISCHOFF, Docteur en philosophie et directeur de la recherche au sein de la Fédération Européenne des Écoles, « construire une relation dynamisée et orientée par la confiance ; c’est comme cela qu’une fidélisation peut croître ». Pour fidéliser il faut provoquer un peu d’admiration. Extrait de son entretien avec INfluencia, à découvrir dans son intégralité dans le livre blanc INfluencia x Comarch « Émotion, quand tu nous tiens : les chemins de la fidélisation » à télécharger ici. [Contenu partenaire].

L’ÉMOTION PREND DE PLUS EN PLUS DE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ACTUELLE… MAIS QU’EST-CE QUE L’ÉMOTION ?

Comme vous le savez, les mots ont un sens et une direction. Pour interroger un mot, il faut lui ouvrir le ventre et en faire l’étymologie. Émotion, c’est en latin emovere, à partir de ex et movere, c’est-à-dire un mouvement et une extériorité. Dans une émotion, vous êtes mis en mouvement par une altérité, par quelque chose qui est autre chose que vous. Maintenant il faut s’interroger sur la nature du mouvement : que veut dire être en mouvement ? L’émotion crée un vrai changement de rationalité, de sensibilité et de comportement dans votre vie. Mais aujourd’hui il y a inflation du champ lexical de l’émotion : on parle d’émotionnel, d’affects, de bien-être, etc.

DU COUP, QUAND ON EST UNE ENTREPRISE, DE QUELLES ÉMOTIONS PEUT-ON PARLER ?

En réalité, il y a contresens quand les communications sollicitent le mot « émotion ». En fait, lorsque les marques et les publicités parlent d’émotion, c’est d’émotionalisme ou d’émotivisme qu’il s’agit. L’émotion est frappée du sceau de l’absolument improbable. Quand on pleure ou rit devant un film, une publicité, quand on est sensible à une offre commerciale ou à une marque, ce n’est pas le cas. C’est de « l’émotionalisme ». De nombreux claims publicitaires se sont construits autour de la notion d’émotion. Rappelez-vous par exemple ce slogan « Jouez avec vos émotions » ; pour moi, il s’agissait d’émotionalisme. Mais attention, ce n’est pas une notion à mépriser, c’est autre chose. Une émotion se décline dans la durée, l’émotionalisme est instantané, programmable, prévisible. Évidemment, cela correspond à un phénomène de société. Nous sommes aujourd’hui au stade de l’homo sentiendis, nous avons besoin de ressentir toutes les semaines tout ce qui se passe, le mariage d’une princesse, la déclaration de tel acteur… Nous vivons sous le règne de l’émotion. Que l’entreprise le sente et tente à sa manière de s’en servir, bien sûr, on peut le comprendre, sauf qu’en rigueur de terme, aucune entreprise au monde ne peut offrir de l’émotion. C’est du très bel émotionalisme, et c’est déjà très bien.

 

Pour découvrir la suite de l’interview, ainsi que les tendances, stratégies, témoignages de marques et professionnels référents en matière de Fidélisation Client et d’Émotions, téléchargez le livre blanc INfluencia x COMARCH

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