6 juin 2023

Temps de lecture : 2 min

Plus de six femmes sur dix estiment être sous-payées en France

ADP Research Institute dévoilait hier, mardi 6 juin, les résultats de son étude annuelle People at Work. L’occasion d’observer si les travailleurs eux-mêmes se sentent correctement rémunérés en fonction de leur sexe, de leur secteur d’activité ou de leur âge. Spoiler : ce n’est que rarement le cas.

Parler d’argent est un sujet qui demeure tabou en France, à plus forte raison quand on évoque les salaires. Mais quand il s’agit de contester – une fois de plus – l’ampleur des inégalités salariales entre hommes et femmes qui gangrène toujours le marché du travail, on écoute et on s’indigne. L’étude People at Work 2023 d’ADP réalisée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France nous apprend ainsi que plus de la moitié des Français – 54 % – estiment percevoir un salaire insuffisant, seuls 26 % considèrent être correctement payés. Un sentiment qu’ils sont loin d’être les seuls à partager en Europe. En effet, les Britanniques – 54 % –, les Allemands – 53 % – et les Polonais – 53 % – témoignent également de leur frustration.

Mais surtout, l’étude montre que 61 % des femmes estiment être sous-payées contre 49 % des hommes illustrant que l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes est toujours autant d’actualité malgré la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle en 2018. Ce sentiment d’injustice est plus accentué chez les collaborateurs parents puisque 65 % des mères jugent leur rémunération trop faible contre 52% des pères. De manière générale, les parents – 58 % – sont plus nombreux à trouver leur salaire insuffisant par rapport aux couples sans enfant. Il faut dire que les leçons de karaté pour l’un et de clarinette pour l’autre ne sont pas donnés.

 

 

Concernant l’angle générationnel, 60 % des actifs de 35-54 ans affirment être sous-payés contre seulement un jeune de 18-24 ans sur 3 – 35 % –, alors que ces derniers sont habituellement plus sensibles aux questions de discrimination. Un sentiment de déclassement, quel que soit l’âge, qui varie bien évidemment selon les secteurs : les salariés qui travaillent dans l’éducation et la santé sont les plus nombreux à estimer être sous-payés – 65 % –, devant ceux évoluant dans l’industrie – 60 % –, le commerce – 59 % –, le transport et la logistique – 58 % –. À l’opposé, les travailleurs du secteur des médias et de l’information sont seulement 29% à juger être sous-payés. Enfin, les collaborateurs qui travaillent uniquement sur site sont 58% à penser qu’ils sont sous-payés contre 42 % chez ceux pratiquant à 100 % le télétravail. À quand la prime à l’open space ?

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