13 septembre 2023

Temps de lecture : 4 min

Pauline Butor quitte Youtube pour diriger Media.Monks Paris

Numéro 2 de YouTube France et Membre du Comité de Direction Google France, Pauline Butor rejoint Media.Monks Paris en tant que directrice générale. Une arrivée réjouissante pour Wale Gbadamosi-Oyekanmi fondateur de Dare.Win, devenu Media.Monks Paris en 2020 suite à son acquisition par Media.Monks, Groupe de communication (S4 Capital) de Sir Martin Sorrell. La parole à la nouvelle venue, dont le fondateur de Dare.Win, dit qu’elle fait partie  des rares talents en France à être à l’intersection du contenu, de la data, du média et de la technologie. Big Up à elle!

INfluencia: la première question est : pourquoi avoir quitté Youtube, ou pourquoi avoir rejoint Media.Monks ?

Pauline Butor: (rires) C’est plus de rejoindre Media.Monks, que de quitter Youtube ou j’ai passé 15 ans. C’est vraiment un coup de coeur que j’ai eu pour cette entreprise que j’estime être très pertinente. Et puis aussi et surtout, le respect pour la vision de Sir Martin Sorrel, la rencontre avec tous ces talents, à commencer par celle de Wale…  Lorsque je l’ai rencontré, nous devions rester une demi-heure ensemble, au final, cela a duré deux heures et demi et il m’a proposé d’aller chercher mes enfants à l’école… Nous sommes bien dans un monde nouveau.

IN. : Si Dare.Win était secrète, Media. Monks est aussi mystérieuse… En quoi Media-Monks est-celle pertinente ?

P.B. : oui Media.Monks n’est pas assez connue, il y a un déficit de notoriété alors que le modèle de production de contenus, l’intégration de la data et de l’IA, sont au coeur du réacteur, depuis longtemps. Avoir ces trois compétences imbriquées dans un groupe international c’est unique, cela nous permet d’accompagner de grandes entreprises mondiales, tout comme des acteurs locaux, ce qui est essentiel pour  les consommateurs qui demandent aux marques d’être chaque fois plus responsables, plus performantes.

IN. : auriez-vous quitté Youtube pour Dare.Win, c’est à dire avant son rachat par Media.Monks?

P.B. : je connaissais la visionnaire agence Dare-win, qui a fait switcher la publicité vers l’entertainment, et a donc été précurseur dans sa vision de la communication des marques telles que Netflix, YouTube, L’Oréal, ARTE, France Télévisions et bien d’autres.  Mais l’intuition et la force de ce que crée Sir Martin Sorrel a forcément joué aussi un rôle majeur dans ma décision. Ce groupe, avec ses trois piliers majeurs, que sont la création de contenus, la puissance de la data et de l’intelligence artificielle rendent Media.Monks absolument captivant, ancré dans son époque.

IN. : quid du rôle de Wale dans cette nouvelle vie?

P.B. : Wale reste chairman, et c’est lui qui va me guider dans cette nouvelle aventure…

IN. : quelle est votre mission ?

P.B. : amener l’agence à un niveau supérieur en développant l’intégration de Paris aux autres Media.Monks implantés à l’international, développer la notoriété de l’agence, qui, comme vous le disiez est trop peu connue, mieux transmettre l’apport évident de son positionnement, la valeur qu’elle peut apporter aux clients, mettre en avant nos talents, et bien entendu développer le business.

IN. : certains communicants ne parviennent pas à faire leur révolution aujourd’hui, diriez-vous que la modèle Média.Monks est exemplaire?

P.B. : être un exemple, je ne suis pas sûre… Mais je suis certaine qu’il faut faire les choses différemment, de manière disruptive, pour répondre aux multiples défis du moment. L’excellence de la production de contenus, l’innovation technologique, le développement des équipes, la gestion des talents, tout a une importance cruciale, que je situerai au même niveau, tant la révolution est multiple, tant humainement que technologiquement. Je pense que cela est naturel à ce groupe, et c’est évidemment cette approche qui est séduisante.

IN. : les annonceurs sont-ils mûrs pour ce type d’agences en France, ou faut-il faire de l’éducation?

P.B. : je pense que nous vivons un moment charnière, que les annonceurs le perçoivent, mais que nous devons les embarquer. Nous devons tous nous éduquer à cette révolution technologique, notamment. Je crois qu’il y aura toujours besoin désormais de le faire. Se former, s’éduquer, tant pour les annonceurs, que pour les citoyens. Nous devons apprendre un nouveau langage ensemble. Ne pas oublier que l’alliance de la technologie et de la création sont au coeur des besoins des annonceurs, mais pas seulement. Cela aussi m’a donné envie de rejoindre Media.Monks Paris  Cette urgence, ce besoin d’aider au changement. Le rôle des agences est clé.

Media.monks a embrassé l’IA il y a sept ans, et a créé un GPT interne, appelé GPTMonks qui permet de prendre le bon de ce qui il y a à prendre,

IN. : et en cela vous êtes armés…

P.B. : la force du groupe c’est d’aller chercher des experts en fonction des briefs, dans chaque métier. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est très large,  avec ce modèle intégré, nous pouvons aller plus loin. Avoir avec soi des talents, entrepreneurs visionnaires tels que Chris Martin, Wale Gbadamosi-Oyekanmi, Sir Marint Sorrel, Bruno Lambertini et d’autres représente un plus immense.

En clair, nous nous devons d’avoir des équipes augmentées et conscientes de leur responsabilités.

IN. : pas mal de gens ont peur de l’IA. Quel est votre philosophie en la matière? Votre position sur l’IA, ses atouts, ses risques…

P.B. : c’est une opportunité dingue qu’il faut embrasser, mais il faut le faire avec beaucoup de responsabilité. Media.Monks a intégré l’IA dans son process il y a sept ans, et a créé un GPT interne, appelé GPTMonks qui permet de ne prendre que le bon, de travailler en toute sécurité et responsabilité. Cela permet de protéger la vie privée, de gérer l’information, et la confidentialité. On nous demande d’être agiles, fluides, dans l’expérience client, mais on exige aussi de nous, l’excellence. Toutes les équipes doivent savoir s’en servir, être des personnes responsables, conscientes de cette importance…En clair, nous nous devons d’avoir des équipes augmentées et conscientes de leur responsabilités.

cela va tellement vite que la législation ne peut pas suivre, et c’est là que l’auto régulation va énormément compter.

IN. : beaucoup de pédagogie pour contrebalancer la peur qu’elle procure? Sur l’image, l’écriture…la rédaction de campagnes, le visuel ?

P.B. : Il y a beaucoup de pédagogie à faire. Il faut former,éduquer, au niveau local, global, c’est ce qui m’a aussi passionné chez Youtube pendant une quinzaine d’années. Souvenez-vous, d’abord la révolution du mobile, puis l’arrivée des réseaux sociaux locaux et internationaux, aujourd’hui l’IA qui est incontournable.  On se doit de permettre à chacun d’assumer les nouvelles technologies.

IN. : la législation st-elle à la hauteur de la révolution?

P.B. : cela va tellement vite que la législation ne peut pas suivre, et c’est là que l’auto-régulation va énormément compter.

IN. : la mixité est au coeur de Media.Monks aussi, cela vous a donné aussi de participer à l’aventure?

P.B. : c’est une entreprise où il y a d’une part des digital natives, ce qui est clé, aujourd’hui, et à la tête du groupe, des  professionnels plus seniors, visionnaires, qui le sont tout autant aujourd’hui. Ce groupe est donc extrêmement enrichissant et vivant. Par ailleurs, et c’est aussi important pour moi, j’ai très vite su que j’aurais la place pour faire les choses à ma façon.

 

 

En savoir plus

En charge pour Google FR du secteur luxe et beauté (LVMH,L’Oréal, Chanel, Richemont, Hermès, Estée Lauder …) et précédemment de marques grande consommation et lifestyle (Nike, P&G, Unilever, Nestlé, Coca-Cola) Pauline Butor officiait avant 2008,  au département étude de France Télévisions Publicité en tant que Chef de projet. Diplômée d’un master en droit des médias et de la communication, d’un master en marketing et d’une certification en stratégie de la transformation de l’École Polytechnique, cette dernière âgée de 44 ans est également mère de trois enfants. Enfin, Pauline co-dirigeait Women@Google, soucieuse de développer la diversité dans la Tech, objectif qu’elle compte poursuivre à la tête Media.Monks Paris, précurseur en matière de diversité des talents et d’inclusion.

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