12 janvier 2011

Temps de lecture : 2 min

P1.cn, «LE» réseau social chinois du luxe

La Chine, en raison de son potentiel de milliardaires et de millionnaires... a développé d'immenses communautés et clubs de membres "wealthy" digitaux. Un véritable Eldorado pour les marques de luxe...

La Chine, en raison de son potentiel de milliardaires et de millionnaires*… a développé d’immenses communautés et clubs de membres « wealthy » digitaux. Un véritable Eldorado pour les marques de luxe.

Bien sûr, il existe des copycats de Facebook, Twitter, You Tube, ou Flickr, mais ce n’est pas là que se joue la destinée des marques de luxe, qui disposent d’outils bien plus performants pour se faire connaître des VIP. Et plus particulièrement des jeunes, identifiés aujourd’hui comme le segment de population acheteuse de biens de luxe en quantité au détriment de l’épargne.

P1.cn est particulièrement représentatif de ces réseaux de riches et de leur créativité. En mars 2010, après un an et demi d’existence, ce réseau social comptait 633 000 jeunes Yuppies chinois, qui disposent de plus de 1500 euros par mois -alors que le coût de la vie est en moyenne de 500 euros mensuels dans les grandes villes. Ces jeunes ne font aucune économie et disposent donc d’environ 1000 euros d’argent de poche tous les mois.

Le club est bien plus sélectif que tous ceux connus en Occident. Pour en faire partie, il faut avoir été «chassé» dans l’une des grandes villes de la côte Est (Beijing, Shanghai, Guangzhou ou Shenzen) par un des photographes de la « platform ». Ces derniers sévissent dans les rues branchées, autour des shopping malls et dans les soirées de la Haute Société. Leur cible : les 22-40 ans, habillés par les marques, et les trendsetters, ultra branchés.

Il s’agit d’un vrai réseau social comme par exemple asmallworld. Tout y est: profils, connexions entre les membres, blogs, cartes de fidélité avec avantages, groupes, propositions d’évènements, newsletter du luxe toute les semaines … Les « beautiful members » en usent et en abusent. Et pas besoin d’être sociologue pour comprendre que cette audience n’a en tête que le défoulement, les fêtes, le shopping et le look. Ici pas de « business networking ». De l’amusement, rien que de l »amusement!

Un tour sur ce réseau vous en apprend plus sur les occupations de cette jeunesse dorée et sur la vanité de son mode de vie, que toutes les enquêtes des instituts d’études. P1.cn est un formidable outil de communication pour les marques de luxe, et Lamborghini, Versace, Max Mara, Richard Miles, BMW ne s’y sont pas trompés. Non seulement, on peut y promouvoir sa marque via la newsletter, mais également inviter les membres à ses évènements, « remplaçant » ainsi une responsable des Relations Publiques à peu de frais. Enfin, un bon Community Manager peut être facilement construire sa communauté en ligne… Un outil multidimensionnel qui redistribue les rôles de chacun dans l’entreprise en réduisant de façon importante les coûts de communication.

Toutefois, P1.cn n’est pas le seul club de luxe, et d’autres visent des milieux sociaux plus âgés et plus fortunés. Par exemple, « Ushi.cn » -l’équivalent de Linkedin- créé en juin 2010 par des VC’s (Venture Capitalist) de Shanghai afin que les «très» riches chinois puissent faire du networking pour leurs affaires. Ce réseau social privé (on n’y accède que sur invitation) compte déjà 60 000 membres (pour la plupart des entrepreneurs) à travers le pays. Il est en plein développement mais n’est pas encore ouvert à la publicité.

Nathalie Omori / Zhenji

Rubrique réalisée en partenariat avec ETO

*Selon le palmarès des plus grosses fortunes chinoises publié par le magazine Hurun, la Chine comptait en 2009 plus de 1300 millionnaires. Et d’après le magazine américain Forbes, le nombre de milliardaires est passé de 79 en 2009 à 128 en 2010.
 

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