Opale.care accompagne les entreprises pour protéger leurs salarié.e.s et client.e.s victimes de violences conjugales
À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes proclamée par l'ONU (25 novembre), l’entrepreneuse de la French TechVigdis Morisse-Herrera encourage les entreprises à prendre des mesures concrètes auprès de leurs publics, salarié.e.s et client.e.s.
Le 6 novembre dernier, le ministère de l’intérieur a publié les dernières statistiques sur les violences conjugales en France… dont une en particulier a de quoi nous alarmer : en 2023, près de 271 000 victimes ont été recensées en France. Un nombre qui « a doublé depuis 2016 », précise le SSMSI – service statistique ministériel de la sécurité intérieure – dans un communiqué. Une hausse qui s’expliquerait selon lui dans le « contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes ».
Une donnée d’autant plus inquiétante que, selon l’enquête VRS – Vécu et Ressenti en matière de Sécurité –, 9 personnes majeures sur 1 000 déclarent avoir été victimes de violences conjugales en 2022 mais seulement 14% l’ont déclaré auprès des services de police ou de gendarmerie.
Dans ce contexte : « il est aisé de calculer qu’en réalité en France quasiment 2 millions de personnes subissent des violences conjugales, dont, sans surprise, 85% de femmes (97% pour les violences sexuelles) », en déduit la start-up Opale.care – dont nous allons parler juste après – dans un communiqué.
Ces deux millions de victimes estimées de violences conjugales étant des consommatrices de biens de première nécessité et de biens et services courants – banques, assurance, mutuelle, téléphonie, entreprises de transport, habillement… –, on peut imaginer l’impact majeur que représenterait l’adoption de mesures de protection des victimes si les entreprises, collectivités et marques françaises prenaient à cœur de combattre ce fléau.
Le respect du Code du Travail… et de sa propre humanité
Côté salarié.e.s, on sait que 77% des victimes de violences conjugales ont entre 25 et 59 ans et sont donc sur le marché du travail. Elles appartiennent à des structures professionnelles au sein desquelles elles passeront environ 8 heures par jour et qui représentent pour certain.e.s le seul « safe place » auquel elles ont accès. D’autant plus que selon la loi, et plus précisément l’article L. 4121-1 du Code du travail, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
Alors pour accompagner les entreprises vertueuses qui auraient décidé de ne plus fermer les yeux, la start-up Opale.care a lancé son offre Opale Care Pro qui comprend tout un cheminement de dialogue, réflexion et sensibilisation avec les équipes RH des entreprises jusqu’à la diffusion de l’information auprès des publics.
Un accompagnement qui fait sens car, comme le rappelle si bien Vigdis Morisse-Herrera, la fondatrice d’Opale : « Combien d’occasions manquées sont rapportées par des victimes qui m’expliquent qu’elles ignoraient totalement que leur entreprise, dans laquelle elles travaillent ou dont elles sont clientes, pouvait les aider de manière concrète ».
Une solution tout-en-un pour éclairer les victimes
Le processus démarre par un audit sur les actions déjà mises en place par l’entreprise à ce sujet. Puis Opale Care Pro sensibilise et soumet des propositions de démarches complémentaires en fonction des budgets qui peuvent être alloués – sans oublier que certaines actions sont totalement gratuites –, telles que donner l’accès à des aides financières et logistiques ou proposer des solutions de logement d’urgence pour les personnes à risque.
Côté salarié.e.s, on peut autoriser les absences pour porter plainte, préparer ou assister à son procès (nombres de jour à définir), permettre des avances sur salaire. Ensuite, une fois les actions et dispositifs validés, l’entreprise ou la collectivité référence toutes les aides qu’elle prévoit d’accorder aux victimes dans l’application.
Enfin, parce que le savoir est le pouvoir, reste l’étape cruciale de la communication auprès de ces publics. Pour ce faire, Opale fournit aux entreprises une boîte à outils « clé en main », facilement activables – supports de communication, modèles d’affiches, de campagnes e-mailing en interne ou dans une newsletter pour les clients- et se charge, en fonction des besoins, de la mise en œuvre des actions de communication telles que des témoignages vidéos, webinar, conférences…
La preuve en exemple
Toutes ces mesures hypothétiques conduisent à des résultats très concrets. Par exemple, si une collaboratrice victime de violence conjugale découvre une opération de communication interne, elle prendra immédiatement conscience que son employeur a prévu des dispositifs dédiés aux victimes de violences conjugales et sera invitée à se connecter sur Opale. Elle commencera par faire un test de diagnostic complet de manière anonyme, en 15 minutes et à travers 200 questions qui couvrent les 7 types de violences conjugales : psychologiques, physiques, sexuelles, administratives, cyberviolences, économiques et vicariantes.
Grâce à celui-ci il sera possible pour elle d’obtenir une analyse fine de sa situation, et en fonction de ses besoins, de son lieu de résidence et de critères socio-démographiques, elle aura accès à des informations sur les aides publiques et sera dirigée vers de associations. En dernière étape, si elle le désire, elle peut renseigner qui est son employeur et même les entreprises dont elle est cliente. S’affichera alors l’ensemble des actions mises en œuvre par chacune d’elles pour la soutenir et la marche à suivre pour les mobiliser. Elle renseignera le nom de sa banque ou de son assureur et se rendra compte qu’elle a droit à une aide juridique de 600 euros.
Le but pour les victimes étant de « constater que leur entreprise s’engage pour leur protection » et de se rassurer de ce « soutien, à la fois logistique et/ou, financier, et psychologique. Cela envoie le message que ce sujet n’est pas tabou, que la victime n’a pas à avoir honte, qu’elle peut contacter une personne référente de confiance sur son lieu de travail qui accueillera sa parole, qu’elle pourra être aidée et que l’entreprise a à cœur qu’elle soit en sécurité ».
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