28 août 2023

Temps de lecture : 3 min

« Nos formats publicitaires génèrent une attention bien plus forte que la majorité de l’offre média disponible en ligne », Noémy Tur (wetransfer).

WeTransfer, le spécialiste du partage de fichiers en ligne qui fait partie de nos vies et dont nous observons chaque jour la créativité et les partenariats, pendant que nos téléchargement se font jour,  a ouvert un bureau en France en mai dernier. L’occasion pour Influencia, d’interviewer Noémy Tur (ex-Pinterest et Google), Country Manager France et directrice des ventes EMEA qui revient sur les particularités de cette plateforme créée en 2009 et ses engagements sociaux et environnementaux, dans le cadre de sa labellisation B-Corp.

WeTransfer n’est pas une entreprise américaine comme on pourrait le croire. C’est une entreprise néerlandaise !

INfluencia: où en est WeTranfer aujourd’hui ?

Noémy Tur : notre métier historique est le transfert de fichiers : c’est ce que nous faisons le mieux et c’est un service que nous continuons à améliorer. Mais nous investissons également dans des outils de collaboration – comme portals et reviews – pour permettre aux personnes qui s’échangent des fichiers via notre plateforme de travailler ensemble. Nous travaillons aussi sur des outils destinés à aider les producteurs de contenus à distribuer leurs créations plus facilement.

WeTransfer représente également une audience importante, qui ouvre des opportunités publicitaires intéressantes pour les annonceurs : nous sommes donc aussi une régie et proposons aux annonceurs d’être présents sur WeTransfer.com pendant le téléchargement de fichiers, et ce de manière très exclusive, avec 100% de part de voix.

A noter : WeTransfer n’est pas une entreprise américaine comme on pourrait le croire. C’est une entreprise néerlandaise, avec son siège en Europe, à Amsterdam, et des bureaux en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, et depuis mai dernier, en France.

IN. : justement, que représente WeTransfer en termes d’audience en France ? Et pour les annonceurs ?

N.T. : dans le monde, nous comptons 80 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Le marché français en représente 10%, ce qui est du même ordre que les marchés Britannique et Nord-Américain. Étant donné l’utilisation de notre service, nous avons une audience de “creative professionals” et de “digital workers”.

Historiquement, on observe en France une appétence particulière du secteur du luxe pour nos formats et nos expériences plein écran et “brand-safe”. C’est ainsi que nous comptons parmi nos annonceurs des marques comme Chanel, Rimowa ou Dior. Mais nous élargissons désormais notre offre à de nombreux autres secteurs : la grande conso, le travel, la mobilité… Être le seul annonceur, sur un grand écran, ça n’intéresse pas uniquement le monde du luxe ! D’autant plus que les possibilités créatives sont quasiment infinies, du moment que l’expérience utilisateur est respectée.

IN. : les régies se battent pour valoriser l’attention : comment travaillez-vous sur ce sujet ?

N.T. : l’impact de nos formats publicitaires est l’un de nos éléments de fierté : ceux-ci génèrent une attention bien plus forte que la majorité de l’offre média disponible en ligne. Nous l’avons mesuré avec un tiers, Lumen Research, avec une technologie d’eye-tracking : nous générons trois fois plus d’attention qu’un spot TV de 30 secondes, 5 fois plus qu’une publicité Youtube non-skippable et 30 fois plus qu’une publicité dans le feed Instagram… Peu de plateformes peuvent afficher de tels chiffres !

IN. : une autre particularité de WeTransfer est sa labellisation Bcorp : qu’est-ce que cela implique ?

N.T. : pour obtenir cette labellisation, nous avons commencé par un travail en interne, sur la chaîne de valeur de l’entreprise, notamment pour être moins énergivore. Sur ce sujet, nous avons collaboré avec Amazon Web Services qui nous fournit nos espaces de stockage, pour optimiser les choses.

Du côté de la régie, nous offrons aux marques Bcorp -20% sur nos CPM. Nous proposons aussi à tous nos annonceurs des rapports sur les émissions carbone des campagnes, développés en collaboration avec le cabinet de conseil en durabilité DIMPACT : c’est un élément d’information important, qui intéresse énormément les annonceurs et les agences. Et puis, cette labellisation a aussi un impact sur nombre de nos choix, comme par exemple en ce moment la recherche de nos bureaux à Paris, qui prend en compte cette dimension.

IN. : enfin, WeTransfer est très lié au monde de la créativité : comment ce lien s’incarne-t-il ?

N.T. : effectivement, une des priorités en arrivant sur le marché français, c’est de nous inscrire aux côtés des communautés créatives en France, de les soutenir. C’est pour cela que nous soutenons la première édition de l’événement Nuorama à Paris, par exemple. Il est d’ailleurs animé par l’illustratrice Malika Favre avec laquelle nous avons déjà collaboré par le passé pour notre magazine WePresent, que nous publions deux fois par an. Nous offrons aussi 30% de notre inventaire publicitaire aux artistes, un moyen de redonner aux utilisateurs de notre service.

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