1 avril 2012

Temps de lecture : 2 min

Neezz.com: le Craiglist de Facebook?

Plateforme sociale de petites annonces, la startup française Neezz a lancé la semaine passée son application Facebook. Une première en Europe qui confirme le rôle incontournable des réseaux sociaux dans le futur des sites de partage et d’échanges.

C’est Comscore qui l’affirme, étude à l’appui: une minute sur huit passée sur la Toile l’est sur Facebook. En passe de doubler Google comme fenêtre d’ouverture sur le Web, le plus grand réseau social au monde s’installe mois après mois comme le passage obligé pour les sites de partage en ligne et de mise en relation. «L’avantage de la présence d’une plateforme sur Facebook, c’est la possibilité d’avoir accès à la plus grosse communauté du monde en quelques clics et de bénéficier de la notoriété, de la crédibilité et de la sécurité d’un géant. Le précurseur en la matière est Oodle qui est devenu Marketplace depuis son rapprochement avec Facebook et a levé 23 Millions de dollars», explique à INfluencia, Saleem Berbar, CEO de Neezz.com.

En ligne depuis la mi-décembre 2011 et positionné à la genèse «comme la section petites annonces de sites tels que RTL.fr, Funradio.fr, Teleloisirs.fr» dixit S. Berbar. Neezz se vante d’être un Craigslist 2.0. Seul acteur européen sur son marché à offrir une application Facebook, le site pensé et conçu par cinq amis d’enfance lyonnais a déjà séduit des footballeurs célèbres comme Frédéric Kanoute, Abou Diaby, Sébastien Squillaci et Louis Saha, tous actionnaires.

Avec comme tagline «l’annonce devient sociale», Neezz promeut trois atouts pour se différencier des autres plateformes qui selon Berbar «ne sont que des représentations digitales des formats papiers traditionnels » : la vidéo, la mobilité grâce à une application iPhone avec réalité augmentée, et donc l’incontournable communauté. «Neezz est totalement intégré avec Facebook et dispose de l’ensemble des outils propres à ce réseau. Il est également possible d’ajouter des utilisateurs qui partagent les mêmes centres d’intérêts dans un cercle», précise le CEO de la startup, qui a confié la stratégie de sa communication à DDB Paris.

«Evidemment, nous surveillons ce qui se passe outre-Atlantique. Dans notre approche marché, que ce soit au niveau du service ou de l’expérience utilisateur, nous suivons les traces de Branchout avec ses 12 millions d’utilisateurs en un an, et de Pinterest, le nouveau chouchou du web», poursuit S. Berbar. Convaincu que les comportements évoluent de plus en plus vite et sans prévenir, Neezz a placé l’innovation et la recherche au coeur de sa stratégie de développement, études du comportement et du parcours utilisateur en tête des priorités. «Le but est de coller aux attentes du marché en permanence. Par exemple, certains utilisateurs déposent des annonces en grosse quantité et très fréquemment, nous travaillons sur des solutions adapteés à cette population», détaille l’ancien dirigeant de la société ATECH revendue pour s’attaquer autrement à un marché valorisé en France à 1 milliard d’euros par an.

D’après e-marketer dans une étude de mai 2011, plus de 60% des achats sont influencés par les amis proches. Persuadé de son juste positionnement, Neezz va lancer dans quelques jours ses versions anglophones aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et fin septembre 2012, les premiers spots TV seront diffusés en France.

L’Inde et le Brésil sont dans le viseur, mais la startup rhodanienne a besoin pour cela de nouveaux investisseurs. «Il est encore difficile de trouver des fonds auprès d’institutions et de VCs en France », regrette Saleem Berbar. Avec ses 2,6 millions d’euros de capitaux, l’ambitieuse et novatrice startup va devoir peut-être aller chercher les fonds aux Etats-Unis ou en Asie.

Benjamin Adler
Rubrique réalisée en partenariat avec ETO

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