12 juillet 2015

Temps de lecture : 2 min

Mobilité : ces villes qui aiment la pédale

Dans son nouveau classement des cités mondiales les mieux converties au vélo, le Copenhagenize Index consacre les villes qui rendent grâce à la bicyclette ! Devenue symboles de l’enjeu d’urbanisation majeur que représente la petite reine, Copenhague arrive en tête et surprise, Strasbourg se classe quatrième !

Dans son nouveau classement des cités mondiales les mieux converties au vélo, le Copenhagenize Index consacre les villes qui rendent grâce à la bicyclette ! Devenue symboles de l’enjeu d’urbanisation majeur que représente la petite reine, Copenhague arrive en tête et surprise, Strasbourg se classe quatrième !

La mobilité urbaine constitue un enjeu majeur des smart cities en gestation, dont l’avènement est devenu une réussite sine qua non à notre mieux-vivre citadin : sans des réponses structurelles et culturelles aux changements rendus nécessaires par la hausse historique de la densité démographique dans la Cité, l’Homme subira la ville, il ne la vivra pas. Le vélo représente une des solutions de transport les plus écologiques et efficaces. En Asie du sud-est il ne désengorge pas les rues des pots d’échappement tueurs de couche d’ozone. En Europe et en Amérique du Nord par contre, le deux-roues représente une alternative durable et environnementale. Après avoir été longtemps à la traîne du Vieux continent, l’Oncle Sam rattrape son retard, comme le constate l’édition 2015 du Copenhagenize Index.

Pour la première fois depuis 2011 et la création du classement réalisé tous les deux ans par la Copenhagenize Design Company, une ville des Etats-Unis entre dans le top 20. Ce n’est ni Portland, ni San Francisco mais… Minneapolis, la mégapole du Minnesota, l’état conservateur aux 10 000 lacs, frontalier du Canada. Déjà proclamée capitale nationale de la petite reine par le classement Redfin publié en mai dernier par Forbes, Minneapolis – principalement connue en France pour être la résidence du chanteur Prince et avoir aussi hébergé Brandon et Brenda Walsh avant leur emménagement à Beverly Hills – symbolise « l’accélération des améliorations nécessaires et la modernisation en cours » des grandes villes des Etats-Unis, dixit Mikael Colville-Anderson, CEO de Copenhagenize Design Company.

Cité par Fast Company, il poursuit le commentaire : « les villes nord-américaines embrassent enfin les pistes cyclables et s’invitent dans le jeu de la mobilité à deux-roues. Elles procurent au vélo les structures nécessaires pour être considéré comme un transport plausible, accepté et respecté. Les Etats-Unis restent encore en retard mais clairement les choses s’accélèrent. »

Le vélo est même devenu enjeu de stratégie politique

Classée 18e, Minneapolis – et ses 120 km de pistes cyclables – précède d’autres cités modèles des Etats-Unis, bien décidées elles aussi à cajoler les cyclistes, comme San Franciso, Portland, Denver, Washington D.C, Chicago et New York. Toutes sont citées dans les 122 villes classées par l’Index, qui comme d’habitude ne publie que le top 20. Si l’Oncle Sam progresse il reste encore en queue d’un peloton emmené par l’Europe du nord. Sans surprise, Copenhague avec ses 45% de trajets bureau-maison quotidiens en vélo, reprend le maillot jaune à Amsterdam, Utrecht complétant le podium. La première ville française est Strasbourg (4e) alors que Paris doit se contenter de la 17e place, derrière Nantes (7e) et Bordeaux (8e). Buenos Aires (14e) est le seul représentant sud-américain du classement, établi par le 2015 Copenhagenize Index sur la base de 13 critères différents.

Pour Mikael Colville-Anderson, « même les villes qui sont en tête possèdent encore une grande marge de progression, et c’est un enjeu essentiel de l’urbanisation. Il faut trouver des solutions pour permettre la mobilité dans des espaces limités et le vélo permet de réduire le trafic, d’embellir les villes, d’améliorer la santé publique. Ne pas miser sur le cyclable en ville est une erreur majeure. » Pour parodier les spots de pub des candidats aux élections présidentielles aux Etats-Unis, nous conclurons par un « nous sommes INfluencia et nous approuvons ce message. »

 

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