20 novembre 2014

Temps de lecture : 3 min

Médias, annonceurs et agences : tous derrière le vêtement connecté ?

Le temps du corps connecté voire assisté est arrivé... La Wearable Tech Paris a conforté dans leurs convictions les acteurs de l’Internet of Things et des objets portables connectés, deux marchés appelés à exploser d’ici 2025. C'est à dire demain.

Le temps du corps connecté est arrivé… La Wearable Tech Paris a conforté dans leurs convictions les acteurs de l’Internet of Things et des objets portables connectés, deux marchés appelés à exploser d’ici 2025. C’est à dire demain.

Les objets connectés portables et l’Internet of Things ont confirmé cette semaine lors du Wearable Tech Paris, que leurs perspectives d’engagement et de revenus séduisent les marques et les consommateurs. Même si pour ceux ci c’est à degré moindre. Une récente étude d’International Data Corporation démontrait encore en avril dernier le potentiel de cette technologie embarquée. Pourtant malgré un avenir radieux, un baromètre Orange/Terrafemina soulignait la réticence du consommateur français à connecter son corps. 50% des sondés trouvent même cette innovation  » absurde » voire  » grotesque ». Et pour 63 % des personnes interrogées, les  » wearable tech  » concernent avant tout une typologie d’usagers comme les sportifs.

Un avenir qui se dessine

Que ce soit les start-ups Withings, Clothing +, Cityzen Sciences, DotVision ou Optinvent, les marques Orange, Coco Channel, L’Oréal, Renault, Samsung, Facebook ou les médias TF1, Arte, Canal + et Le Monde… le gratin des deux marchés a répondu présent. Le monde du capital-risque, de la mode et du sport étaient également représentés. L’objectif ? Discuter des obstacles à surmonter pour que les industries des objets portables connectés et de l’IoT deviennent un marché de masse. Mais de quoi s’agit-il exactement ? La question peut se poser tant le champ global des objets portables connectés et de l’Internet of Things peut sembler trop immense pour être défriché. La conférence parisienne organisée par le Français Julien Blin, CEO de Henosis (installée dans la Silicon Valley) a ratissé large. Des t-shirts et lunettes connectées aux maisons et voitures connectées en passant par les smartwatches, les drones et les plateformes de santé wearables 2.0, Wearable Tech Paris n’a rien laissé de côté. Inscrivant L’évènement dans la continuité des conférences précédentes à Tel Aviv, San Francisco et Los Angeles.

Evidemment INfluencia n’a pas attendu ce raout pour se pencher sur les enjeux de ces deux marchés susceptibles à moyen terme de révolutionner le marketing en temps réel et prédictif. La conférence parisienne du 18 novembre a permis, en revanche, de mieux comprendre les intérêts et les implications de l’IoT et des objets portables connectés. L’occasion aussi d’échanger avec le fondateur de Wearable Tech : Julien Blin.

INfluencia : Comment un vêtement intelligent peut-il servir le consommateur dans son quotidien et quelle nouvelle expérience apporte-t-il ?

Julien Blin : Il existe des smart t-shirts ou vestes qui permettent de mesurer le rythme cardiaque, le niveau de stress et d’énergie, voire même de capter les signes d’une future crise cardiaque. Bref, ils permettent à l’utilisateur d’être plus conscient de sa santé, de prévenir des changements en temps réel et d’éventuels problèmes à venir. Dans le futur, le consommateur n’aura plus qu’à aller dans un magasin acheter des vêtements équipés de biocapteurs de ce type.

INfluencia : La « Wearable Tech » peut-elle changer nos comportements et modes de consommation comme les smartphones l’ont fait ?

Julien Blin : Absolument ! Pour avoir moi-même testé un t-shirt connecté, je peux vous dire que cela m’a rendu beaucoup plus conscient de mon corps et de ma santé. A travers l’application mobile de ce t-shirt connecté qui me disait « ton rythme cardiaque est trop élevé, tu dépenses trop d’énergie, tu es stressé… », j’ai perdu 10 kilos.

INfluencia : Et l’IoT, peut-il vraiment investir le quotidien du citoyen connecté sans faire de sa vie une base de données au service des marques ?

Julien Blin : Non. A partir du moment où ces datas sont traitées et analysées et qu’en retour elles donnent des conseils santé très utiles, le citoyen n’aura pas de problèmes à les utiliser. Par exemple, une chaussure connectée pourrait indiquer à un utilisateur qu’elle devient usée tout en lui présentant en temps réel un coupon de promotion pour acheter les dernières « Air Jordan ».

INfluencia : Quelle certitude avons nous aujourd’hui de ce que sera le marché de l’IoT dans 5 à 10 ans ? N’en sommes nous qu’à la préhistoire ?

Julien Blin : L’IoT et la wearable tech existent depuis 30 ans, depuis que Google, Samsung et maintenant Apple sont rentrés sur le marché ! Il est aujourd’hui en pleine effervescence. Dans 5 à 10 ans, les produits de wearable computing et d’IoT seront omniprésents, que ce soit à travers des chaussures ou autres t-shirts connectés… La plupart des vêtements en magasin seront équipés de biocapteurs capables de mesurer le rythme cardiaque, le niveau de stress et d’énergie. Les voitures deviendront vraiment intelligentes et seront capables de savoir si une personne est stressée ou fatiguée et pourront la prévenir d’un accident de la route.

Les investissement, en 2013, selon CB Insight, étaient de 400 millions de dollars pour le wearable computing. Cela ne représentait que 1% de tous les investissements totaux dans le monde. Nous n’en sommes donc toujours qu’au début, mais le potentiel est important. En 2014, en comptant les 542 millions de Magic Leap, la manne des dépenses dans la wearable tech devrait approcher 1 milliard de dollars. L’appétit pour ce marché est bien réel.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA

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