Projet Smart Grid de General Electric
Après le miroir virtuel de Rayban, l’application pour iPhone de Metaio et le simulateur de boîte virtuelle d’USPS, les efforts des annonceurs pour explorer le potentiel tangible de la réalité augmentée ne manquent plus. Et si on faisait fausse route ?
Après tout, la réalité augmentée n’est-elle pas surtout un outil au service du divertissement ? Et si, comme pour le projet Smart Grid de GE, l’attrait de cette technologie résidait simplement dans la qualité de ses exécutions ? Peu d’annonceurs ont encore vraiment fait ce pari. Perçue davantage comme un outil au service des stratégies de moyens, la réalité augmentée aurait-elle avantage à remonter plus en amont dans la chaîne stratégique ?
Avec sa nouvelle campagne Happy Meal, McDonald’s France a fait de la réalité augmentée son principal vecteur de communication. L’objectif ? Reconquérir une cible délaissée depuis trop longtemps : les enfants. Bercés par le web, les tout-petits seraient-ils en train d’envoyer Ronald à la retraite ? On commence à y croire ! Après plusieurs années à communiquer auprès des cibles adultes et parents, McDonald’s réoriente le tir et orchestre le lancement d’un nouveau personnage : la boîte Happy Meal.
Pour l’occasion, TBWA a produit et diffuse en télé depuis quelque temps une série de quatre films d’animation sur le thème du rire. Depuis hier, ces films sont également relayés via un nouveau volet sur le site web de McDonald’s. Ce premier échelon d’une stratégie digitale globale de drive-to-web orchestrée par l’agence Duke propose également une expérience de réalité augmentée autour de la boîte. Cyril Bergère, Directeur Conseil en charge de ce compte chez Duke parle même d’un «nouveau socle pour la stratégie web globale de la chaîne en France». McDonald’s mise gros puisque 15 pays ont déjà acheté les droits d’exploitation de ce personnage. Le temps d’une journée, plusieurs sites média destinés aux enfants ont d’ailleurs relayé la campagne par différents habillages de façon à maximiser l’impact du lancement. L’exploitation des différentes licences, à commencer par celle du film l’Âge de glace 3, devrait également contribuer à installer la nouvelle icône.
Bien que le dispositif actuel de McDonald’s reste encore très contemplatif, on nous promet des interactions beaucoup plus riches d’ici la fin de l’année 2009.
Ce premier volet visant essentiellement à offrir au grand public un premier contact avec le personnage, permet aussi une première approche de cette technologie par ceux-ci. La réalité augmentée offre la possibilité d’ajouter des modélisations 3D dans une vidéo souvent tournée en webcam, et est activée sur détection d’une image ou d’un pictogramme. Bien que le dispositif imaginé par McDonald’s requiert encore d’imprimer l’image en question, cette nouvelle approche reste encore plus écologique que la distribution de jouets en restaurant.
D’autres acteurs, sur une cible adulte, ont pu se permettre d’utiliser l’iPhone et de contourner, par le fait même, la solution papier. Aux États-Unis, la marque de viande séchée Jack Link’s a également joué la carte du personnage en donnant vie à un yéti pouvant apparaître sur l’écran de l’iPhone. Ce personnage, déjà un peu plus abouti que la boîte Happy Meal de McDonald’s, est aussi en mesure d’interagir avec les objets que lui présente l’utilisateur de l’interface.
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Démo Smart Grid