25 mars 2013

Temps de lecture : 2 min

« Marques villes » et « marques pays » ont la cote !

La mondialisation place les territoires au cœur de l’articulation global / local. Engagés dans la bataille pour l’attractivité et le rayonnement, ils revisitent et revalorisent leur identité pour mieux se démarquer, devenant ainsi les nouveaux acteurs d’un village global qui se territorialise. C'est l'un des enseignements clés de l'ouvrage de TNS Sofres réalisé pour le PQR 66.

« Françaises, Français, etc. », ouvrage réalisé l’année dernière par TNS Sofres pour le PQR 66. faisait le point sur les tendances émergentes de la société française en 2012 et 2013. Le deuxième opus qui sort aujourd’hui, et dont INfluencia publie quelques extraits ne revient pas sur des tendances qui restent d’actualité un an plus tard, mais tente un exercice différent,  qui consiste à regarder la France au travers de ses territoires.

Les territoires comme acteurs

Nous vivons une période clef sur le plan historique. Un moment de conquêtes technologiques et temporelles sans précédent qui autorisent elles-mêmes, toutes les conquêtes spatiales. Tout ceci fait de la mobilité, comme INfluencia l’avait étudié dans sa revue N°3 , non plus simplement un déplacement d’un point à un autre, mais un mode de vie structurant et recomposant en profondeur notre manière d’aborder le monde et les relations aux autres

L’une des conséquences est qu’ils se considèrent  de plus en plus comme des marques. « Tout comme elles en effet, ils se doivent désormais de projeter vers l’extérieur un univers de valeurs, de représentations, de symboles, d’identités attirantes et suscitant le désir », expliquent les auteurs du livre. « Dans la société de la mobilité, où low cost et TGV permettent d’aller partout, où les nouvelles technologies permettent de travailler partout, la concurrence économique, culturelle, touristique s’accroît et l’engagement et l’attractivité deviennent les maître-mots. Territoires et métropoles s’engagent alors dans des stratégies résolues de marketing territorial visant à se distinguer, se différencier, à séduire. En se rendant attractifs, les territoires suscitent des flux touristiques et démographiques qui les façonnent en retour ».

Une attractivité différenciée selon les villes

Une étude montre ainsi clairement que les métropoles françaises ont une attractivité différenciée, générant des dynamiques propre. A Lyon et Nantes la plus grande capacité à attirer des investisseurs, des capitaux et des entreprises ; à Lille celle d’être la plus attractive pour les étudiants ; à Nice… Strasbourg… Bordeaux… chaque métropole génère son prisme identitaire.

Dans l’ère de la libre circulation des hommes et des capitaux, les « marques villes » et les « marques pays » ont la cote.

Consciente de ses atouts, la communauté d’agglomération de Montpellier s’affiche dans d’immenses panneaux Gare de Lyon à Paris pour vanter, sous la signature « Montpellier Unlimited », son excellence économique au soleil.

Le Grand Lyon promeut partout en Europe son espace, avec un logo simple (le lion puisque la ville et l’animal se prononcent de la même manière en français comme en anglais) et une signature « Onlylyon » signifiant qu’il n’y pas mieux pour investir, étudier, travailler et vivre.

Les acteurs locaux sont pleinement conscients de cette nouvelle donne mondialisée d’une concurrence territoriale acharnée. Dans cette bataille pour l’attractivité, il faut être compétitif dans tous les domaines. Dynamisme économique, innovation sociale, sport, cadre de vie, « durabilité », urbanisme… la recherche de leviers pour faire exister et rayonner le territoire est permanente. Et c’est bien dans ce contexte que la culture s’est imposée comme arme décisive.

Pour en savoir plus, cliquez ici !

Isabelle Musnik

Françaises, Français… Nouveaux territoires from atelier pqr

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