17 septembre 2012

Temps de lecture : 2 min

Marie-Claire UK s’approprie le digital multi sensoriel

Technologie publicitaire et marketing unique au monde, le « Video In Print » de l’agence américaine Americhip s’attaque à la presse féminine. Attraction attendue pour son spot Dolce&Gabbana en double page, le numéro d’octobre de Marie-Claire UK pourrait faire jurisprudence.

Laetitia Casta et Noah Miles en noir et blanc dans la campagne sicilienne, sous la direction de Mario Testino pour 45 secondes d’une réalisation très esthétique (voir en fin d’article) mais tellement classique. Expliquée comme ça, la promotion du nouveau parfum de Dolce&Gabbana dans l’édition d’octobre du mensuel féminin britannique n’a rien d’extraordinaire. Mais si on vous dit que la vidéo se met automatiquement en marche quand la lectrice ouvre la page 34 de son magazine, le coup de pub de la marque transalpine prend une toute autre allure.

Déjà utilisée par les constructeurs français Renault et Citroën dans les Echos relayée dans INfluencia, et par Bacardi et D&G (déjà!) dans Vogue Russie, la technologie « Video In Print » de la société américaine Americhip  débarque pour la première fois au Royaume-Uni, dans seulement quelques milliers d’exemplaires très spéciaux. Ce n’est sûrement pas un hasard si le géant italien de la mode a là aussi choisi un féminin. « Il y a eu un véritable challenge technologique à relever et nous sommes ravis. On a l’impression d’avoir gagné le ticket en or dans une barre chocolatée Willy Wonka »,  commente le directeur de publication de Marie-Claire UK chez nos confrères du Guardian.

Autant dire que le succès des Californiens d’Americhip, détenteurs depuis 2009 d’une quinzaine de brevets dans le monde pour protéger leur monopole technologique, méritait qu’INfluencia revienne sur ce produit qui dynamise et enrichit le papier.

Le président Kevin Clegg a accepté de livrer quelques clefs pour permettre de mieux comprendre l’impact de cette innovation pour les marques et les médias.

IN: Pour décrire le « Video In Print », vous avez inventé le terme de « multi-sensorialisation ». Qu’entendez-vous par là ?

Kevin Clegg : Il s’agit avec cette technologie d’influencer des décisions d’achat, d’engager une autre conversation avec le consommateur pour mieux le toucher. En créant une connexion émotionnelle au niveau sensoriel entre la marque et le consommateur, ce dernier a plus de chances de s’y attacher. On augmente sensiblement le « brand recall » et les études sur le ROI prouvent que cela marche. Pour la première fois, il existe une technologie publicitaire et de marketing qui marie digital et print. Elle peut lire une vidéo entière de 45 minutes ou la diviser en plusieurs clips, avec des boutons de playback et un contrôle du volume. Il est même possible de protéger le contenu avec un mot de passe ou de carrément télécharger un logiciel pour le lire.

IN : Que pensez-vous apporter au secteur de la pub ? Cela peut-il changer la perception de la pub par le consommateur ?

Kevin Clegg : Le principal défi des agences et des marques est de créer des moyens nouveaux et innovants, de capturer, éduquer et influencer l’audience ciblée. Une marque a besoin aujourd’hui sur un marché saturé de transmettre un message qui capte l’attention. Ce que nous proposons, avec nos ingénieurs et nos designers, c’est une solution unique pour séduire sa cible et la captiver à un niveau humain presque intimiste. On ne veut concevoir que des campagnes multi sensorielles intelligentes, ciblées et bien préparées, afin que le message résonne au maximum.

Benjamin Adler

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