30 octobre 2012

Temps de lecture : 3 min

We like the world : les nouveaux outils de la mobilité

Le réseau social devient un véritable outil de la mobilité, mais également une arme pour défendre les grandes causes. C’est ce que prouve la famille Colas, qui vient de boucler son tour de monde en 80 000 amis, permettant la construction d’une école en Afrique. Comment se servir utilement de la gigantesque base de données qui constitue nos réseaux personnels ? Démonstration.

« Jusqu’où notre réseau personnel peut-il nous amener ? » : c’est de cette question qu’est né le projet « We like the world », réalisé par la famille Colas. Ce tour du monde en 80 000 amis mis en œuvre par le biais de Facebook, prouve une nouvelle fois la puissance du réseau social et de son pouvoir de relier les gens même à des milliers de kilomètres de distance.

Pour rappel, « We like the world » est avant tout un challenge pour la famille Colas : se faire héberger pendant ce long périple, par son réseau d’amis et d’amis d’amis Facebook et  financer, grâce aux économies d’hôtel, la construction d’une école au Burkina Faso.

« Facebook est un outil global permettant de grands projets » affirme Frédéric Colas, directeur de la stratégie chez Fullsix. Ce projet hors du commun, qu’il vient de réaliser avec sa femme Estelle Colas (BETC) et leur fille Héloïse, est né d’une longue réflexion en amont. « Nous souhaitions concrétiser ce rêve personnel de faire le tour du monde, mais en lui trouvant une utilité : nous voulions réaliser un projet qui nous tienne à cœur pour donner un sens à ce voyage, que ce ne soit pas seulement des vacances ».

C’est en visitant le site web de TED que le couple Colas apprend que l’éducation des filles est le type de projet qui peut soutenir économiquement les pays en voie de développement. Il s’agit en plus d’une cause qui leur tient à cœur puisqu’elle servirait des petites filles de l’âge d’Héloïse.

Ils contactent alors l’association La Voix de l’Enfant, et projettent avec elle la construction d’une école au Burkina Faso pour les enfants et particulièrement les fillettes, qui ont peu d’accès à l’éducation. « On combine un projet de vie personnel et un projet au service des autres » explique Frédéric Colas à INfluencia. Un voyage qui prend du sens, dont la préparation et l’exécution ont permis de mobiliser derrière la petite famille plus de 8500 amis ou anonymes, mais aussi le soutien de plusieurs marques notamment Facebook, ainsi que ceux de l’Etat burkinabé et d’AZN, une association locale.

Comment donner du pouvoir à son réseau d’amis et permettre la réalisation de projets ? Pour Frédéric Colas il faut essentiellement :

Trouver un projet qui tienne à cœur, avec un intérêt commun qui inspire et mobilise les gens pour leur donner une bonne raison de jouer le jeu

Ne pas se mettre de barrières psychologiques pour partir à l’aventure

S’organiser scrupuleusement en amont

Le réseau social est un outil formidablement puissant qui doit être utilisé en lien avec ses compétences

« We like the world » est un projet courageux, qui fait avancer la société en créant de nouveaux outils de mobilité, de nouvelles perspectives de découverte du monde, et de nouveaux moyens de soutenir de grandes causes. Une initiative qui a d’ailleurs reçu le 1er prix GDF Suez dans la catégorie éducation, preuve encore de la valeur et la crédibilité que lui accordent les marques et le public.

Une deuxième « saison » est d’ailleurs prévue pour l’année prochaine, qui devra aider les enfants scolarisés de l’école primaire à accéder au collège. L’objectif étant de créer un suivi des enfants dans leur parcours scolaire et de ne pas les abandonner en cours de route. Les professeurs sont pris en charge par l’état burkinabé, mais les fonds de construction sont nécessaires. Avis donc aux volontaires pour un nouveau tour du monde en 80 000 amis.

En attendant ce second opus, vous pouvez découvrir la vidéo bilan réalisée par l’agence de stratégie et de création digitale FreeTouch.

On le voit à travers cet exemple, la mobilité est partout, « acceptée » par les individus, facilitée par de nombreux outils, comme ici les réseaux sociaux dont on ne soupçonnait pas une telle puissance il y a encore quelques années. La mobilité est un sujet cher à INfluencia, qui lui consacre le 3ème numéro de sa revue reliée à sa version digitale.

Lucie Freulon

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