12 juillet 2022

Temps de lecture : 2 min

Les PME Françaises ont une longueur d’avance en digital

Une étude de la société de conseil Sortlist montre que nos petites et moyennes entreprises ont une longueur d’avance sur leurs rivales européennes. Elles ne devraient toutefois pas s’asseoir sur leurs lauriers si elles souhaitent rester en tête.

Qui a dit que nos PME étaient hors de coup et technophobes ? A peine 10% des petites et moyennes entreprises françaises n’ont toujours pas de site internet et pensent qu’en proposer ne rentre dans leurs listes de priorités. Ce chiffre atteignait 34% il y a tout juste deux ans, selon la toute nouvelle étude de Sortlist, une société de conseil auprès d’agences de marketing et de publicité. Plus intéressant encore, notre pays a une longueur d’avance sur ses voisins allemands et néerlandais (12%) et la Belgique (20%). Seule l’Espagne fait mieux que nous (5%). La pandémie a énormément accéléré ce mouvement de digitalisation des sociétés de moins de 250 salariés et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 millions d’euros.

Merci l’Etat…

Avant 2021, à peine 15% des PME belges avaient un site web. Les Pays-Bas étaient aussi à la traîne (34%), derrière les Allemands (47%), les Espagnols (60%) et les… Français (63%) qui ont montré la voie à suivre parmi ces cinq membres de l’Union européenne. Notre avance s’explique. « Les aides publiques en faveur de la digitalisation ont encouragé beaucoup d’entreprises à ouvrir un site sur le net, analyse Aline Strouvens, la porte-parole de Sortlist. Les sociétés en France n’hésitent pas non plus à faire appel à des agences de conseil pour se lancer sur la Toile alors que dans d’autres pays, les dirigeants sont plus hésitants à sauter le pas. »

Pas si coûteux que cela…

La manque de connaissance technique est aujourd’hui la raison principale pour laquelle une PME ne se lance pas sur internet (40% des sondés). L’absence de budget ne figure même plus parmi les trois principales raisons de leurs hésitations alors que cet argument était celui qui était le plus répété en 2020. Les rares entreprises qui se refusent encore à avoir un site justifient leur choix en expliquant que le World Wide Web n’est pas pertinent pour leur secteur d’activité (37%). Beaucoup préfèrent aussi utiliser les réseaux sociaux plutôt que le net pour être présent sur la planète numérique (22%). Leurs confrères pourraient toutefois les inciter à sauter le pas. Près de 40% des sociétés qui ont investi dans la création de site internet après la pandémie ont en effet déclaré que leur choix leur avait coûté moins d’argent que prévu et 40% affirment qu’elles sont parvenues à respecter à la virgule près leur budget. En moyenne, une PME investit entre 1000 et 5000 euros pour lancer un site. 40% des dirigeants français interrogés ont affirmé que la pandémie n’avait eu aucun impact sur leur budget marketing. Nos patrons sont ceux qui sont restés le plus stoïques durant cette crise, loin devant les Allemands (35%), les Néerlandais (32%), les Espagnols (21%) et les Belges (18%) décidément coincés en queue de peloton…

En retard sur les apps

Mais si plus de la moitié de nos PME (58%) affirme que leurs sites sont « mobile friendly », seulement 7% d’entre elles ont développé une application, un chiffre deux fois moins élevé que la moyenne européenne (14,2%). « La France est vraiment très en retard dans ce domaine, regrette Pablo Préault de Sortlist. Nous n’avons toujours pas passé ce cap. » Les apps sont pourtant très utiles pour fidéliser la clientèle et séduire les consommateurs qui ne sont plus attirés par le merchandising traditionnel. Jouer sur la gamification peut aussi donner davantage de visibilité à vos produits et services, comme l’explique ce billet publié par l’agence digitale & Tech Yeeply. Aujourd’hui encore en avance sur leurs concurrentes européennes, les PME françaises ne devraient pas s’arrêter au milieu du gué et continuer d’investir sur le web pour ne pas se faire rattraper.

 

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