25 septembre 2025

Temps de lecture : 3 min

La communication extérieure, média le plus contributeur à l’économie française ?

C’est le leitmotiv des acteurs de la communication extérieure : boucs émissaires réguliers des anti-pubs, ils s’évertuent à prouver qu’ils contribuent de manière positive à la société. Des arguments désormais appuyés par les résultats d’une étude menée par KPMG pour le compte de l’UPE, dévoilés ce 23 septembre à la presse.

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Depuis des années, les afficheurs sont accusés d’inciter à la surconsommation tout en gaspillant de l’électricité et en générant de la pollution lumineuse, au point d’être souvent les premiers à faire les frais de mesures politiques plus symboliques que sérieuses.

On pense, par exemple, à la proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat, qui voulait purement et simplement interdire les panneaux publicitaires dans les espaces publics extérieurs.

Et cela, quand bien même le secteur a fait l’objet de « 18 décrets et lois depuis 2018, qui touchent directement ou indirectement la publicité extérieure. C’est le média le plus encadré », rappelait Valérie Decamp, Présidente de l’UPE, à l’occasion de sa participation au Futur of DOOH, organisé par Minted le 15 mai dernier.

Un sujet sur lequel elle est à nouveau revenue ce 15 septembre dans INfluencia Café :

À cette occasion, elle avait évoqué les études réalisées dès 2023 par KPMG afin d’évaluer l’empreinte énergétique et carbone du média, après s’être engagée en 2022 dans une stratégie de réduction d’impact symbolisée par la signature d’un contrat climat auprès de l’Arcom et du Commissariat général au développement durable.

68% des revenus seraient directement ou indirectement distribués à d’autres acteurs nationaux

En cette rentrée 2025, les membres de l’UPE vont plus loin en dévoilant une nouvelle édition de cette étude, évaluant cette fois globalement la contribution du secteur à l’économie, à la société et à la lutte contre le changement climatique.

Cette étude révèle notamment que le média est celui qui contribuerait le plus, en proportion, à la vitalité économique du pays : 68% de ses revenus seraient directement ou indirectement distribués à d’autres acteurs nationaux comme l’État, les collectivités et les citoyens, sous la forme de services, de redevances, de loyers, de salaires ou encore de taxes.

Le tout, sans être subventionné, à la différence de certains médias historiques, dont la contribution nette n’est évaluée qu’à 20%, ou d’Internet, qui plafonne à 16%.

379 millions d’euros investis pour les Français

De là, KPMG cite par exemple les 5 800 emplois directs créés par la filière en France, dont 4 500 financés par la publicité, sur un total de 15 000 emplois directs et indirects, alors que 90% des 2,59 milliards d’euros d’achats réalisés entre 2019 et 2023 l’ont été auprès de fournisseurs basés en France.

Citons aussi les services fournis par les abribus, autres mobiliers urbains et infrastructures, dans lesquels le secteur de la communication extérieure a investi près de 379 millions d’euros sur la période.

Un quart d’émissions CO2 en moins depuis cinq ans

Ces nouvelles données complètent les précédentes études KPMG de 2023, qui avaient démontré que la communication extérieure était le média publicitaire le moins énergivore et celui générant la plus faible empreinte carbone par contact publicitaire.

Ainsi, « La communication extérieure dans son ensemble (OOH et DOOH) ne représente qu’une proportion infime des émissions de CO2 totales du pays (0,01%) et du secteur des technologies de l’information et de la communication (0,44%).

Ses efforts n’en demeurent pas moins continus : -25% d’émissions de CO2 déjà réalisés dès 2024, par rapport à 2019, alors que la trajectoire carbone publiée par la profession en 2021 fixait pour objectif -20% d’ici 2025. Et une ambition de 48% de réduction d’ici 2030 », rappelle l’UPE dans son communiqué.

15 millions d’euros d’équivalent média pour des causes

Enfin, les emplacements publicitaires servent autant à communiquer des informations d’intérêt public — 44% des contenus digitaux en 2023 — qu’à promouvoir les campagnes d’associations, ONG et grandes causes, soit gracieusement, soit à des tarifs préférentiels. Ainsi, l’équivalent de 15 millions d’euros d’achat média a été offert à ces structures sur la période 2019-2023.

« Ce rapport traduit l’importance que confèrent les acteurs de la communication extérieure à leurs engagements sociétaux et environnementaux. La communication extérieure, qui joue un rôle essentiel dans la diffusion de contenus d’intérêt public, est le seul média à avoir pris un engagement de baisse de ses émissions de CO2 (-48% à horizon 2030).

Ce média universel et inclusif, proche et populaire, qui s’adresse à tous les utilisateurs de l’espace public, est aussi une vitrine créative, séduisante et utile de ce que la ville a à offrir ! », indique Valérie Decamp dans le communiqué de l’UPE.

Voir aussi l’interview donnée par Valérie Decamp le 15 septembre 2025 :

Publicité extérieure : « je ne connais pas un autre média qui reverse autant à l’économie française »

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