29 septembre 2022

Temps de lecture : 1 min

La Californie légalise le compostage humain !

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », disait Lavoisier. Outre Atlantique, un Etat après l’autre, la tendance semble plus que jamais lui donner raison : la Californie devient le 5ème Etat à légaliser le compostage humain, également connu sous le nom de réduction organique naturelle.

Après l’Etat de Washington en 2019, suivi de près par l’Oregon, le Vermont et le Colorado, la Californie s’apprête elle aussi à légaliser la pratique du compostage humain pour les enterrements. Aussi appelé « réduction organique naturelle » les personnes ne souhaitant ni être inhumées, ni être incinérées, pourront y recourir à partir de 2027.  Comme l’explique un journaliste du Smithsonian Magazine : « Le processus implique que le prestataire de services funéraires place le corps dans une caisse en acier, entouré de copeaux de bois, de paille et de luzerne, dans laquelle il se décompose selon un processus contrôlé pendant environ 30 jours ». Un corps humain produit 1 à 2 verges cubes de compost, qui peut ensuite être utilisé comme engrais, notamment pour les projets de conservation ou les jardins. Selon NBC News, les autorités devront trouver un moyen de réglementer cette pratique d’ici 2027 en Californie, conformément à un récent projet de loi signé par le gouverneur démocrate Gavin Newsom.

 

 

« Tu n’es plus humain à la fin du processus »

« Imaginez le sol de la forêt. Une terre riche continuellement renouvelée par les arbres déracinés, les feuilles sèches et le lichen. De nouvelles racines le traversent pour lui apporter tous les nutriments dont il a besoin. Notre entreprise propose ainsi de réutiliser ces mécanismes naturels pour transformer nos morts en terreau », explique le porte-parole de Recompose, le premier fournisseur de ce service aux États-Unis, qui se présente comme une alternative écologique aux pratiques funéraires traditionnelles. « La crémation brûle des combustibles fossiles et émet du dioxyde de carbone et des particules dans l’atmosphère. L’enterrement traditionnel consomme de précieux terrains urbains, pollue le sol et contribue au changement climatique par la fabrication et le transport, à forte intensité de ressources, des cercueils, des pierres tombales et des garnitures de tombes ». Vendre la terre issue de ce processus ne sera pas illégal, de même que le fait de l’utiliser pour cultiver des aliments destinés à la consommation humaine. C’est beau… mais un chouia glauque également, il faut l’avouer. « C’est une autre culture », résumerait Jamel. Pour la sauvegarde de l’environnement, il faudrait peut-être nous y habituer.

 

 

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