29 mai 2015

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Jean Feldman expose ses totems

Oui, il y a une vie après la réclame ! Jean Feldman, grand nom de la publicité française, continue à jardiner l’imaginaire dans ses sculptures.

Oui, il y a une vie après la réclame ! Jean Feldman, grand nom de la publicité française, continue à jardiner l’imaginaire dans ses sculptures.

Comme Andy Warhol, Jean Feldman a commencé à fabriquer des images dans la publicité créant de vraies légendes pour Rosy (la « femme à la rose »), Pacific, Obao, Badoit (« Et badadi, et badadoit, la meilleure eau, c’est la Badoit !», Yoplait « (la petite fleur »), d’illustrations célèbres telles que celles pour Daninos et bien d’autres.

Après cette première vie, le co-fondateur de l’agence FCA ! a lâché la pub en 1993 en vendant son groupe à Publicis. Il continue à réinventer des univers et a retrouvé son atelier d’artiste et le carton, matériau de son enfance. Aujourd’hui il dessine, peint, coupe et colle… « Il m’a fallu vingt ans petit à petit, pour me sentir légitime … Faire du malin, de l’artifice … c’est trop facile… je n’ai jamais su tricher …». L’artiste érige de véritables totems, des pièces uniques faites, soit en matériaux éphémères, soit en métal de finition très soignée. « Les totems sont dans la mémoire des hommes… Ils viennent de tous les temps et de tous les mondes … Je donne aux miens une nouvelle vie ».

L’ancien publicitaire exposera ses créations chez Catherine Houard du 11 au 20 juin, rue St Benoit. Il commente son travail : « C’est d’abord un morceau d’ébène, une poignée d’argile, ou plus tard un fer rougi au feu. Puis l’homme (qui est-il ?… africain ?… amérindien ?…) va lui donner une forme essentielle qui va contenir toutes ses joies, toutes ses terreurs, tous ses espoirs. Des siècles plus tard, après mille trocs, voyages, oublis et retrouvailles l’objet est passé de mains en mains et pourtant nous arrive intact, diffusant ses secrets et ses émotions comme une boite noire retrouvée au fond des mers. C’est cette rencontre qui à chaque fois m’émeut au plus profond et rejoint le souvenir puissant de mes premiers temps, le souvenir de cette innocence, de cette joie pure, de l’émerveillement de la création. Mon travail aujourd’hui s’efforce de rejoindre ce temps-là. Mes œuvres sont volontairement silencieuses. Elles se veulent des témoins bienveillants pour ceux qui les possèdent… J’espère qu’elles émettent en continu les sentiments qui les ont fait naitre ».

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